China-san no Yuutsu OVA (1992) –Mitsuru Hongoo

[bluesoul]

The Spirit of Wonder – China-san no Yuutsu OVA (1992)
[ The Spirit of Wonder: Miss China’s Melancholy ]

Quelque part en Angleterre a la fin du XIXeme siècle / debut du XXeme siècle, la jeune tenanciere asiatique d’une auberge en bord de mer et que tous appellent “Miss China” connait quelques deboires avec ses deux locataires; un scientifique farfelu (et completement fauche!); le professeur Breckenridge et son jeune assistant; Jim Floyd, ce dernier ne laissant pas Miss China indifferente. Pour resoudre ses problemes financiere, le fantasque savant decide de faire sienne…la lune. Jim de son cote, se propose d’offrir cette derniere a Miss China.

TSoW, realise par Mitsuru Hongoo (Maho no Idol Pastel Yumi / Suzy aux Fleurs Magiques TV (1986), Megami Kouhousei / Candidate for Goddess TV (2000), IGPX Immortal Grand Prix TV (2005) ) plus habitue aux productions televisuelles, est une production DTV (OVA / OAV comme on les appelle au Japon) et adaptee du Manga (bande-dessinee) de Kenji Tsuruta.paru chez Kodansha.

Produite par Toshiba EMI (Riding Bean OVA (1989), Ushio to Tora OVA (1992), Blue Gender TV (1999) ), TSoW;CsnY est un titre assez inclassable dans son genre.

Melangeant allegrement la science-fiction (teintee de merveilleux) et la romance (en evitant de forcer la comedie), l’OVA respecte le—justement—sens du merveilleux de l’oeuvre de Tsuruta et force la sympathie tout en deroutant un peu.

Les recits de Tsuruta, s’il font parfois intervenir Miss China ou Breckenridge (une suite sera produite en 2001, cette fois sous format de mini-serie de deux OVAs, ainsi que trois court-metrages entre 2001 et 2004), plus que de faire intervenir des personnages vraiment recurrent, prefere se focaliser sur une epoque et un environnement.

A ce titre, il parait plus facile de rattacher l’univers de Tsuruta aux romans de Jules Verne et a sa vision positiviste de la science-(fiction), meme si la “fiction” predomine chez Tsuruta, les inventions apparaissant dans les recits tenant encore du fantastique de nos jours.

Tsuruta cree ainsi une sorte de vision “revee” de l’epoque de la revolution industrielle, ou les personnages fantasque et reveurs, plus que de faire avancer le monde (et l’industrie), font avancer leurs vies sentimentales

De part les delirantes inventions de Breckenridge, l’’on peut trouver un cote “steam-punk” (Fushigi no Umi no Nadia / Nadia TV (1990), Steam Boy (2004), Sakura Taisen – Katsudo Shashin / Sakura’s Great War – Image of Action (2001) ) a l’ensemble, mais le propos n’est pas la..

Hongoo l’a bien compris dans sa realisation, et plus que d’essayer d’”en mettre plein la vue” a son public, prefere jouer les couleurs “chaudes” et donner un petit cote “romanesco-cozy” a l’ensemble, accentuant le cote “europeen” du trait de Tsuruta, pour livrer sa version d’une Europe “revee” ou le monde est change moins par les inventions…que par les sentiments qui sont a l’origine de leur creation.

Le trait de Tsuruta exclut ainsi le “kawaii” (mignon) selon les canons habituels. L’action est minimaliste au final, et la psychologie reste peu developpe. Presente comme cela, le titre ne semble presenter que peu d’interet, et pourtant, parvient de part sa poesie et son romantisme “decale” a generer une sympathie indeniable. Un anime qui gagne a etre revu et re-evalue sur la longueur.

TSoW:CsnoY est donc un titre tres a part, assez recommande, mais dont l’appreciation dependra fortement des gouts d’un tout-a-chacun. (Pour votre serviteur, un univers attachant ou il aime a se replonger de temps a autre).

The Spirit of Wonder: China-san no Yuutsu: 4.25 / 5