Dangerous Partners - Edward L. Cahn (1945)

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Superwonderscope
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Dangerous Partners - Edward L. Cahn (1945)

Message par Superwonderscope »

A la suite d'un crash d'avion, le couple Ballister (Signe Hasso et John Warburton) découvrent un homme inanimé nommé Kingby (Edmund Gwenn) avec une mallette contenant quatre testaments d'un million de $ chacun en bons - les quatre personnes nommant Kingby comme le seul bénéficiaire. Ils décident de suivre les quatre pistes afin de s'emparer des bons. Mais ce qu'ils découvrent est bien plus mystérieux qu'imaginé.

Quand on voit Edward Cahn, on pense tout de suite SF : Invasion of the saucer Men, It!The terror from beyond space, Invisibles Invaders... mais c'est un touche à tout de la série B. Du western du drame... et du thriller.

Et ce Dangerous partners (VF : Dangereuse association) est une excellente surprise. Il s'agit même probablement d'un des meilleurs films de Cahn - et du budget le plus important qu'il ait pu avoir - tout du moisn de ce que j'ai vu de lui.

78 minutes d'un suspense assez curieux : on passe son temps à se demander dans quoi les héros (ou tout du moins les anti-héros) sont tombés. Qui fait quoi? De quoi parle-t-on? Qui escroque qui? Qui assassine qui? ... l'intrigue est plus que nébuleuse, et on a à faire à une série B offrant bien plus côté scénario que ce que la grande majorité des productions même A pouvaient offrir au public. Il y a même quelques accents hitchockiens pas désagréables!

Signe Hasso excelle en vamp de mauvaise influence. Laissant son mari sur le carreau (qui se fait assassiner dans le premier quart), elle se colle au beau gosse (peut-etre trop pour le role) de l'affiche James Craig, dont le rôle est tout aussi étrange. Mi-escroc, mi-détective, cette chasse au trésor à travers les Etats-Unis, émaillée d'assassinats et de retournements de situation étonne de par la mise en avant de bad guys pour héros. Tant et si bien que l'explication finale :
Spoiler : :
il s'agit d'une opération visant à faire échapper des espions nazis
surprend quant à la teneur finale, mais finalement bien dans son époque. Beaucoup moins lourdingue dans son message que d'autres produits plus "prestigieux", en tous cas.

Côté technique, de beaux noms : Karl Freund à la photo (superbes contrastes, en intéieur tout comme en extérieur!), Cedric Gibbons aux décors... dont certains (la plage en pleine nuit) se confondent avec la réalité. Cahn trouve quelques accents très Joseph H. Lewis dans ses scènes extérieures, très brutes. M^me s'il n'est pas un metteur en scène avec une patte spécifique, on note un métier solide dans son approche des personnages- sans fioritures, sa manière de tourner façon commando, sa caméra qui se déplace proche des persos pour maximiser les décors... solide, quoi.

Vraiment, ces rebondissements à tout va dans une intrigue (trop?) complexe entretiennent le suspens et l'intérêt.

Clairement une série B largement au-dessus de son panier, et qui aurait mérité un traitement moins "B" de la part de MGM.

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