Les infidèles (2012)

[MadXav]

Voilà donc un petit film qui tombe en salle (quel hasard !!!) juste après les Oscars, Cesars etc. Bref, au moment où Dujardin balance son plus beau sourire commercial aux photographes du monde entier. Tout le monde en profite puisque dans de nombreux complexe de cinéma, on attribue carrément deux salles à ce petit film à sketches, avec donc jusqu'à 10 séances par jour. Et c'est à l'évidence la chose à faire car si tout le monde semble vouloir se ruer dans les salles cette semaine, le "buzz" devrait à mon sens bien vite retomber, et la chute pourrait s'avérer sévère...

Sept réalisateurs pour sept sketches. Certains très courts, et d'autres plus longs. De mon avis, les sketches longs sont très longs et très chiants, et les sketches courts sont beaufs mais percutants. Les sketches longs sont assez orientés "émotions" et sentiments, avec quelques petites vannes décrochant parfois le sourire. Les sketches courts sont de grosses blagues bien grasses auxquelles on adhère, ou pas.
LES INFIDELES tente donc de nous faire passer d'un ton à l'autre, sans la moindre transition, et sans véritable succès à mes yeux. J'ai eu de manière très régulière le sentiment de trouver l'ensemble laborieux, et gratuit. On voit des fesses de Dujardin, on fait un peu de provoc' pour mamie, on se montre par instants gentiment irrévérencieux... Bref, on ne va pas bien loin, on reste très grand public.
Les gags les plus drôles, on les connait tous, plus qu'ils ont été compilés dans les bandes-annonces. Celles-ci s'avèrent donc un très bon moyen de voir le film en accéléré à moindre coup, et sans s'emmerder. Que du bénéf, je recommande chaudement cette approche !
Après je suis méchant, le sketch d'introduction fonctionne correctement et Guillaume Canet est très drôle dans les deux sketches où il apparait.
Mais au final, LES INFIDELES est une belle déception, qu'on peut éventuellement regarder à la télé en faisant sa vaisselle.

[DPG]

Assez déçu également. Le postulat de départ est sympathique, mais l'ensemble manque clairement de mordant... Seuls deux sketchs sortent du lot à mes yeux, celui d'Emmanuelle Bercot, avec le couple Dujardin / Lamy très convaincant et touchant, et celui de Alexandre Courtes sur les infidèles anonymes, vraiment à hurler de rire.
Pour le reste, on navigue dans des eaux assez convenues, des petites histoires pas vraiment drôles, pas vraiment réussies non plus dans la dimension pathétique parfois souhaitée. Un sketch tente d'être une sorte de transposition de l'univers Houellebecquien de "Extension du domaine de la lutte" (c'est assez flagrant comme pompage...) mais n'arrive pas au dixième de la cheville d'une page du bouquin. Le reste est inégal, comme tous les films à sketches vous me direz. Ça va du regardable à des trucs vraiment plan plan et interminables... Pas non plus un supplice, ça se laisse regarder d'un œil distrait sans trop de mal, mais bon, quand on entend les responsables du projet parler de Dino Risi ou des comédies dramatiques italiennes 70's, on se dit qu'on est loin du compte, et qu'une fois de plus, entre les intentions (louables) et le résultat final, il y a un sacré écart... Bon, vous me direz, la dernière fois que j'ai entendu un réal français citer Dino Risi, c'était Ontoniente pour "Camping 2", donc on progresse....