The Crazies - (2010) - Breck Eisner

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Dragonball
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Re: The Crazies - (2010) - Breck Eisner

Message par Dragonball »

Toi, tu ferais un très bon rédacteur en Chef de l'Ecran Fantastique ! :mrgreen:
comte vonkrolock
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Re: The Crazies - (2010) - Breck Eisner

Message par comte vonkrolock »

Dragonball a écrit :Toi, tu ferais un très bon rédacteur en Chef de l'Ecran Fantastique ! :mrgreen:
Merki :mrgreen: Mais si tu veux faire l'éloge du film à Romero c'est quand même sur un autre threat :D sans rancune :wink:
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Superwonderscope
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Re: The Crazies - (2010) - Breck Eisner

Message par Superwonderscope »

Le point de départ est plutôt intéressant - l'arrivée des premiers "fous" qui font irruption dans la vie des villageois Anytown, USA (le match de base-ball, le cabinet de la doctoresse...) est bien vue. Pour le reste, j'avoue m'etre un peu ennuyé car au fond, ce sont des aventures qui s'enquillent assez gratuitement. Sans lien réel, jusqu'au magasin final, histoire d'arriver aux 90 minutes règlementaires. les rebondissements m'ont apparu mécaniques, sans cause réelle. Sans enjeu véritable et quelque peu couru d'avance et très stéréotypé (du style le couple avec femme enceinte va s'en sortir = berceau de l'humanité, pour faire court).
Techniquement, c'est assez pro. Maintenant, le débat pour ou contre le remake, moins bien que l'original, je me prononce pas là-dessus, ayant assez peu de souvenirs précis de l'original, au final. je vais tenter de le revoir prochainement.
Je rejoins Manolito sur le fait que le film est au compendium des peurs/interrogations américaines actuelles. Mélangé à des archétypes 70's (le final, par exemple) et à une structure en fait assez banale d'une nième thérorie du complot contre les braves gars ricains loins de Washington.
Le producteur executif n'est autre que George A. Romero, ce que je ne savais pas. Maintenant, le film est quelque part conforme au ressentiment actuel vis à vis des instances militaires et gouvernementales. Un peu comme l'était l'original. ici agrémenté de la technologie et de la vision des majors quant à l'entertainement à apporter aux masses...

Vu sur le dvd Hongrois nommé joliment A Tebolyultak. Copie 2.40:1 propre, aux contrastes bien gérés. 1h41 en 5,1 anglais qui déménage, surtout sur les basses (le caisson vibre tout le long du film, le must aux explosions). pas vu les bonus.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: The Crazies - (2010) - Breck Eisner

Message par bluesoul »

Un sheriff d’une petite ville des USA voit soudainement certains de ses concitoyens “perdre les pedales”. Lorsque l’armee investit les lieux, il devient clair qu’un agent bacteriologique a contamine la population. Le sheriff prend la tete d’un petit groupe qui essaye d’echapper au massacre qui s’annonce…

Si dans la vague des remakes de films, les producteurs s’attaquent generalement aux films estampilles “classiques” ou “cultes”, de temps a autre, ils portent leur choix aussi sur des films nettement moins connus, voire moins “quotes”.

A ce titre, le film original de George A. Romero n’est qu’asse peu connu (et peu (re-)connu), ayant essentiellement connu une distribution mediocre et n’ayant engrange que peu de revenus a l’epoque. Il n’a d’ailleurs que retrouve une certaine grace aupres du public qu’au fur et a mesure que la carriere de son realisateur s’est etoffee.

D’un premier abord, il est donc quelque part “etrange” de se servir d’un film qui fut aussi longtemps “oublie” comme paravent ou justification….

Si l’on regarde le contenu par contre, l’on remarque qu’il est etonnament “tendance”. L’idee de l’arme bacteriologique qui propage un virus generant des comportements devastateurs se recoupe ferocement avec les films a “infectes” et autres (pseudo-)zombies en tous genre (28 Days After (2002), 28 Weeks After, (2007) Mutants (2009) ) qui pullulent sur les ecrans ces dernieres annees.

L’on se trouve donc en presence d’un film hautement “opportuniste”, et pourtant…

Bien sur le film n’aura pas la meme “aura” de l’epoque a laquelle le film original fut produit (la contre-culture et resistance face a un gouvernement inepte ou mal-intentionne), et se limietara a garder les bribes du genre, visant a faire appel a la volonte de survivre des protagonistes dans un univers familier qui se deglingue, et que les forces de l’ordre (non plus le sheriff, mais l’armee) ne parviennent plus a controler et ne font qu’ajouter au chaos et au massacre.

Si le concept n’est pas neuf et a donc déjà ete exploite a l’ecran (Impulse (1984), Outbreak (1995) ), il reste d’actualite face a la supposee menace d’une arme biologique terroriste ou aux epidemies-eclairs qui se declarent de-ci de-la de par le monde (SIDA, SRAS, et autre grippes aviaires ou porcines).

Le film n’en sera pour autant pas dupe de ses limitations et l’on est gre aux producteurs et au realisateur, Breck Eisner (Taken TV (2002), Sahara (2005), Fear Itself TV (2008) ), de connaitre leurs limites et de se focaliser sur leur “produit”, produit plutot bien trousse au final.

Si la trame du film initial est respectee, le facteur budget est augmente, permettant aussi de montrer plus a l’ecran. Plus que des “bizarreries” ou comportements “amoraux”, les victimes du virus seront plus ravageurs et les degats plus substantiels (sans compter le bodycount a l’ecran). Le film trouvant egalement un assez juste equilibre entre scenes impressionnantes (pas si nombreuses au final) et surtout scenes de violence intimiste.

Contraitement a beaucoup de metrage, il optera ainsi pour garder le plus souvent en presence les personnages et leurs “adversaires”, donnant ainsi un dynamique plus “humaine”, car donnant plus de presence “physique” a la menace. (Le decrochage et l’bsence d’interactions entre les “protagonistes” etant l’un des plus grands defaut du film de Romero).

La dramatique de groupe est plutot sympathiquement exploitee (tout en restant simple—voire simpliste), la mise en scene reste alerte (et evite ainsi les errements et la lenteur du film de 1973(!) ), exploitant aussi plutot bien l’espace dans le film (la “solitude” des fermes et batiments de la campagne et le sentiment global d’isolation de la ville), donnant un petit caractere “ineluctable” a la fuite des personnages.

Moins bien exploitee par contre, l’idee que le sheriff en voulant sauver sa femme (le medecin de la ville) et d’ainsi risquer d’entrainer la contamination au-dela de la zone de quarantaine et de propager ainsi la maladie…

Ceci est par contre a nouveau contrebalance par certaines idees (la “rencontre” avec le soldat, ou la sauvagerie necessaire envers les contamines pour sauver l’un des membres du groupe, ainsi que la paranoia qui commence a s’installer a l’interieur du groupe).

Le casting, mene par Timothy Olyphant (A Man Apart (2003), Die Hard 4.0 (2007), Damages TV (2009) ) et Radha Mitchell (Finding Neverland (2004), Silent Hill (2006), Surrogates (2009) ) est plutot sympathique et l’interpretation sans vraie faille permet d’assez bien adherer a cette aventure de l’extreme.

Bref, un bon petit film, qui sans remettre quoi que ce soit en doute et sans nullement etre novateur (mais aussi sans tomber dans les extremes), permet de passer un bon moment.

The Crazies R(emake): 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
manuma
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Re: The Crazies - (2010) - Breck Eisner

Message par manuma »

Je reconnais n’avoir au départ pas placé grand espoir en la capacité de ce nouvel opus à relever qualitativement le niveau de la globalement navrante veine cinématographique des remakes de classiques horrifiques des années 70/80. Alors bon, peut-être est-ce parce que je n’ai pas vu l’original, mais je n’ai pas trouvé ce Crazies version 2010 totalement infréquentable, à l’inverse de certains de ses confrères.

Certes, l’ensemble n’est pas exempt de défauts et facilités. C’est quand même un peu léger au niveau de l’écriture, avec pas mal de situations téléphonées (les héros constamment sauvé in extrémis d’une mort certaine … ça devient lassant au bout d’un moment) ou mal développées (perso, je n’ai pas bien saisi la nature du virus : certaines malades semblent avoir toutes leurs têtes, agissant à dessein, d’autres ont l’air complètement « zombifiés »), quelques ellipses mal gérées (la population de la ville qui disparait d’un coup, sans que le shérif ne s’en aperçoive … j’ai trouvé tiré ça par les cheveux) et un développement relativement plan-plan (les attaques surprises, le compagnon de route infecté ... la routine, quoi).

Mais il subsiste tout de même une petite ambiance parano pas vilaine, une vision assez flippante de l’armée américaine, qui dégomme du civil sans trop broncher, et une mise en scène dynamique, quoi que sans-doute un peu trop survoltée pour parvenir à instaurer un véritable malaise, à impliquer durablement le spectateur.

Un bon cran en dessous du Carriers de David et Alex Pastor, auquel il m’a fait penser par moment, mais pas catastrophique non plus ni même déshonorant pour ses participants. Juste un peu plat et convenu.
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