Maradona - Emir Kusturica (2006)

[Superwonderscope]

A la Poursuite de la Palme Verte

Documentaire de Kusturica sur le footballeur aujourd'hui hôte de talk show qui sera prêt pour Cannes, visiblement, avec une sortie le 24 mai 2006. Pourrions-nous douter que ce film fera partie de la sélection officielle alors que les projections de sélection n'ont pas encore commencé?

A la barre, une co-production franco-espagnole où on retrouve pêle mêle Wild Bunch, Fidélité Productions et la Pan urpéenne à la distribution.

[Haribo]

In bed with Maradona.

[Superwonderscope]

[DPG]

Le film de l'année (avec Miami Vice) !

Enfin un Kusturica que j'ai envie de voir !

[Heathcliff]

j'espere que ce sera bien !
en attendant, pour le foot, on a du cul.
chelsea - barça ne tombe pas le même jour que lyon - fenerbaçe !
ça aurait été dommage de se payer encore 2 matches de merde en c1...

[rocket]

Le film de l'année (avec Miami Vice) !

Enfin un Kusturica que j'ai envie de voir !

t'es le fils spirituel de Michel Denisot

[mercredi]

“Il se peut que Dieu soit puissant sans être savant, ou bien le contraire. La véritable révélation consiste à savoir d’où vient Dieu. Et c’est de l’homme qu’il vient.”
La rencontre entre Maradona et Emir Kusturica promise par le titre du documentaire valide cette assertion d’Alain Chartier.
En premier lieu, saluons la volonté manifestée par notre cinéaste de s’éloigner des sentiers battus et... attendus en maintenant à son plus haut degré la mystification qui touche le sportif depuis vingt ans. Entre une chapelle dédiée au “dieu” du football, une comparaison douteuse entre les symboles induits par le tango (Éros et Thanatos) et ceux mis en exergue sur le terrain, diverses chansons édifiantes ou bien évidemment une multitudes d’images montrant à voir une foule en liesse; le réalisateur décide de jouer le jeu en soumettant son portrait à l’imagerie classique, quitte à user d’un identique procédé lorsque la caméra évoque la vie privée (émotions, évocations nostalgiques du passé, culpabilité...) du héros. Point de pathos excessif ni de révélation; “Maradona” s’affirme, pour ne pas dire se réalise, au sein d’une idéalisation qui, (presque) naturelle chez le fan, confine au ridicule lorsqu’elle nourrit pareillement la perception que l’argentin possède de lui-même. À cela s’ajoute une perspective politique chargée d’apparenter le footballeur à un révolutionnaire lequel, conformément au postulat du film, s’avère celui dont notre imaginaire a travesti le plus l’action et la pensée: Che Guevara.
De manière générale, la dernière œuvre d’Emir Kusturica constitue donc une sorte d’autoportrait, mise en abyme revendiquée (parallèles entre ses oeuvres antérieures et l’aventure narrée ici) d’un cinéma enclin à célébrer l’extrême noblesse des gens simples, toujours considérés comme des anges déchus. La déchéance du dieu Maradona ou celle de personnages vivant dans la misère (ceux de “Te souviens-tu de Dolly Bell?”, “Papa est en voyage d’affaire”, “Chat noir, chat blanc”); telle est l’inévitable conséquence terrestre de toute grandeur d’âme (du moins présumée).
La modestie du cinéaste, sa pertinence, culture et son talent arrivent ainsi à octroyer au métrage une gamme d’émotions liées à des séquences empruntes de VÉRITABLE mélancolie comme celle où il s’enivre dans un bar ou quelques magnifiques tableaux urbains.
“Maradona par Kusturica” illustre une fois de plus l’humanisme d’un artiste croyant trouver chez l’autre une Beauté qui, devine-t-on, réside dans son propre regard.

[DPG]

Bon, appelons un chat un chat, c'était juste LE film que j'attendais le plus de l'année. Et je suis fan absolu, et donc totalement pas du tout subjectif de Maradona. Voilà, c'est dit, maintenant, le film.

Soyons francs, c'est pr moi une grosse deception...


Pourquoi ? Ben pas mal de trucs qui me laissent sur ma faim. A la limite, qu'on voit pas des tonnes d'images de foot, je m'en fous, ya dejà des milliards de trucs sur Diego à ce niveau là, donc voilà, l'interet est ailleurs en 2008.
Disons que pour moi, le principal defaut du film est d'etre bp trop orienté sur le coté "politique" de Maradona. Et c'est clairement pas ce qui m'attire le plus chez lui, même si c'est une partie integrante du personnage. Mais là on a Kusturica qui ne moufte jamais, qui lui sert la soupe de bout en bout, et Maradona sort qd meme des conneries à la pelle qd il commence à parler politique. En gros, pour faire simple, si on l'ecoute, TOUS les problèmes d'Amerique du Sud, voire du monde, c'est la faute des Anglais (un peu) et des Americains (beaucoup). Et à coté de ça, Fidel Castro est le meilleur dirigeant du monde de l'univers de tous les temps, et Chavez est pas loin, etc... Et donc ce coté là prend une "grosse" part du docu, voilà, vous le saurez...

A coté de ça, on a aussi d'autres trucs pas franchement passionants. Des moments totalement mous, où Kusturica suit Diego sans qu'il ne se passe rien. Diego qui regarde la télé chez son père, Diego qui prend la voiture, etc.... Le rythme n'est donc pas folichon....

Ensuite, le but contre l'Angleterre, bon voilà quoi. C'etait pt etre pas obligé de le mettre 3158 fois ds le film ! Et les parties en séquences animées où il defonce les dirigeants politiques à ce propos, bon voilà, pareil, ça fait un peu sous - Michael Moore, et pour du Kusturica, c'est decevant ...


Vous me direz que ça fait pas mal de défauts... Et bien oui... Je vous rassure, il reste heureusement des qualités à coté de ça... Déjà, le perso, Diego, toujours beau parleur, plein d'anecdotes, une façon délicieuse de les raconter, toujours en en faisant des tonnes et en se mettant en avant, mais bon, on l'aime comme ça. Ensuite, des moments saisis, ici ou là, vraiment beaux. Qd Diego pousse la chansonette ds un bar, qd il parle de la drogue, de sa femme, de ses filles, le tout s'enchainant avec des montages d'images, toute cette partie là est très touchante et fonctionne vraiment bien. Les séquences sur l'Eglise Maradona en Argentine sont funs, celles sur Boca aussi. En Yougoslavie qd il tape le ballon avec Emir, ça va. J'ai regretté qu'on parle si peu de Naples qd meme Les montages d'images de foot sont cools eux, meme si bon, "God save the queen" à chaque fois en BO, ça m'a saoulé. La rencontre avec Manu Chao fonctionne bien...

Voilà, un sentiment très mitigé, j'attendais bp mieux, mais bon, qd on aime Diego, on trouve toujours du bon ds un docu sur lui. Pt etre que Kusturica était un peu "trop" fan, pas assez de distance, et puis disons que Maradona est un bonhomme avec tellement de facettes que bon, impossible en 90mn d'en faire le tour, de parler de tout. Bon ben là Emir a choisi de s'attaquer à "qques" points précis, on adhère ou pas, c'est pas ce qui m'a le plus captivé ds ce que j'ai vu sur Diego, mais bon, ça se regarde et qques passages sont très bons dedans. Mitigé...

[mercredi]

Maradona sort qd meme des conneries à la pelle

Tu t'attendais à quoi? Plus sérieusement, le silence de Kusturica s'explique par une volonté de mettre en évidence (voire en valeur) la naiveté d'un personnage proche de ceux dépeints par ses métrages antérieurs. Partant de ce principe, les fans de foot (dont je ne fais pas partie) seront très certainement déçus puisqu'il s'agit non d'un portrait du sportif même mais davantage du cinéaste.

Déjà, le perso, Diego, toujours beau parleur, plein d'anecdotes, une façon délicieuse de les raconter, toujours en en faisant des tonnes et en se mettant en avant, mais bon, on l'aime comme ça. Ensuite, des moments saisis, ici ou là, vraiment beaux. Qd Diego pousse la chansonette ds un bar, qd il parle de la drogue, de sa femme, de ses filles, le tout s'enchainant avec des montages d'images, toute cette partie là est très touchante et fonctionne vraiment bien.

Gros gros problème d'objectivité D'identiques paroles dans la bouche de personnes autres t'auraient fait crié au pathos facile, à la démagogie, ect...

[niko13]

Ce week-end, je mets mon plus beau maillot du Napoli, et j'y cours !!!

[DPG]

Tu t'attendais à quoi? Plus sérieusement, le silence de Kusturica s'explique par une volonté de mettre en évidence (voire en valeur) la naiveté d'un personnage proche de ceux dépeints par ses métrages antérieurs. Partant de ce principe, les fans de foot (dont je ne fais pas partie) seront très certainement déçus puisqu'il s'agit non d'un portrait du sportif même mais davantage du cinéaste.

Ben qu'il sorte des conneries, je veux bien, j'en ai dejà entendu de sa part, et yen aura d'autres, mais je trouvais que les longs speech politiques justement étaient "TROP". Qu'on en montre, OK, mais de là à ce que ça prenne une telle part du docu, je trouve ça dommage... Mais bon, c un choix comme un autre... Je n'irai pas jusqu'à dire que c un portrait du cineaste, mais c'est vrai qu'il prend tjrs les choses sous une certaine perspective, parlant lui aussi de sa famille, son enfance, ses films, etc...

Gros gros problème d'objectivité D'identiques paroles dans la bouche de personnes autres t'auraient fait crié au pathos facile, à la démagogie, ect...

Tout à fait, et j'assume. Mais bon, qd on rentre ds une salle pour voir un docu, on peut pas mettre de coté tout ce qu'on sait du perso., tout le ressenti, l'affection ds le cas présent, qu'on a pour lui, c'est fatal, et tant mieux.

[Plisken]

J'ai passablement détesté ce docu. La faute au manque de modestie du propos. Les rapprochements entre les anecdotes de Diego et de ses films sont consternants. En fait Kusturica parle de lui même à travers la naïveté de Maradona, bouffon dans la vie et grand footballeur il y a longtemps. Beurk