Le 19 septembre 1961 dans la région de White Mountains, New Hampshire, Betty, employée des services sociaux à Portsmouth, et Barney, postier de Boston, reviennent d'un voyage au Canada. Le couple est soudain assailli par d'inquiétantes visions. Afin de mieux comprendre le phénomène qu'ils ont vécu, Barney et Betty consultent le docteur Benjamin Simon. Le couple est persuadé d'avoir été confronté à des extraterrestres...
Ecrit par le futur scénariste des Enfants du silence et réalisé par un pro du petit écran US, auteur de l’excellent Fuzz avec Burt Reynolds et Raquel Welch, d’après Ed McBain, ainsi que, dans le registre fantastique, des pilotes des séries Battlestar Galactica et Something is out there, La Nuit des extra-terrestres s’intéresse au cas Barney et Betty Hill, un couple inter-racial de la côte est des Etats-Unis persuadé d’avoir été enlevé par des extra-terrestres.
Un sujet pas spécialement évidemment à traiter, dès lors qu’il repose principalement sur des témoignages dont la véracité ne pourra jamais être véritablement établie. Et autant dire de suite que les auteurs s’en dépatouillent remarquablement bien, ne cédant à la reconstitution de l’enlèvement en question que dans le dernier tiers de film pour choisir auparavant de se pencher longuement sur la personnalité de leurs 2 principaux protagonistes. Une certaine distance face aux évènements relatés est donc conservé jusqu’au bout, avec pour point de vue celui du docteur qui va enregistrer l’expérience des Hill sous hypnose. Un approche mesurée donc, qui fait écho à la sobriété stylistique de l’œuvre : quasiment pas de musique (si le talentueux Billy Goldenberg en a composé 10 minutes, c’est bien le maximum), un montage sec qui impose un tempo parfait au récit et une mise en scène discrète, posée (statique diront certain), là avant tout pour servir le jeu par moment assez impressionnant d’intensité dans les séquences d’hypnose de James Earl Jones et Estelle Parsons.
Intense et intriguant, The UFO incident est une belle réussite télévisuelles à ranger thématiquement à côté de l’intéressant Fire in the sky , proche de part sa structure narrative mais moins convaincant au final, le film de Robert Lieberman manquant du recul affiché ici. Diffusé en VO sur Ciné FX ces dernières semaines (si cela pouvait annoncer d’autres raretés fantastiques télé de la même époque, ça serait chouette).