l'affiche outrancière US quelque peut mensongère...

En Grande-Bretagne, des scientifiques voient arriver sur le sol un gigantesque objet. Qui se révèle une étrange sphère froide. Cette sphère sert en fait de réceptacle de transmission de matière de la planète Ganymède, 3e lune de Jupiter, d'où un alien sort et enlève des jeunes femmes.
Sur un sujet au traitement très sérieux, Gilling essaye de s'en sortir avec un scénario absolument impossible. C'est d'une stupidité parfois rare, et de voir John Saxon débiter des âneries de manière aussi persuadé, il y a deux choses : 1/ c'est un excellent acteur car il n'éclate pas de rire en alignant ses dialogues 2/ Jim O'Connolly, le scénariste, avait méchamment fumé, tout comme l'équipe de prod.
A l'instar de pas mal de films de SF britanniques des années 60, le début fait penser à l'ambiance Avengers/Chapeau Melon et bottes de cuir dans la manière d'installer le fantastique/la science-fiction dans le monde britannique du réel. Ici, le premier quart d'heure est bien vu et Gilling a du métier, ça se sent. Et il semble y avoir des moyens (beaucoup plus que dans Night of the Big heat que je viens de voir). Mais le propos grossier ne fait pas adhérer à l'ensemble. Comment une équipe d 3 scientifiques arrivent à pénètrer avec facilité tant de sécurité suite à l'atterrissage? Pourquoi aussi peu de précautions prises pour un élément alien (aucune protection, rien : tout est laissé à l'air libre et le bidule se fait manipuler à mains nues

mais le mieux est à venir : pour recruter les jeunes filles, l'alien échappé de la chtite boule lumineuse sait automatiquement conduire (il s'enfuit dans une jeep) et installe un bureau pour recruter de jolies jeunes mannequins via un magazine nommé "Bikini Girls"


Les SFX sont minimaux, mais ça fonctionne. On ne verra la "créature" et le pourquoi du comment qu'à la toute fin - si on omet sa grosse main griffue intervenant à deux ou trois reprises dans le métrage. D'ailleurs les 5 cerbères minutes (si omet un dialogue final tarte une fois de plus dans la bouche de John Saxon) sont énigmatiques et réussies.
Gilling réussit quelques scènes d'angoisse avec caméra à l'épaule qui rappellent ses autres films. Mais l'ensemble est quand même raté, longuet, malgré la conviction des acteurs qui, quelque part, semblent vaguement y croire.
A noter l'héroïne principale qui joue comme une tanche figée
Spoiler : :
Edit : une scène qui fait tâche pendant le film : entre deux parents d'une jeune fille enlevée (Warren Mitchell et Marianne Stone) : on la sent improvisée, entre sérieux et foutage de gueule. Comme si les acteurs se moquaient du sujet

noir et blanc, 83 minutes, format plein cadre car enregistré à la TV anglaise.
film annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=RWatJ0itrSM
Verdict :
