Alors qu’entre Hong-Kong et Amsterdam les cadavres de mafieux hong-kongeais trempant dans le traffic de drogue se multiplient, un ex-caid du meme milieu fait appel a un ex-officer des forces anti-narcotiques pour se “refaire une viginite”. Loin de mettre un frein a l’hecatombe, cette derniere ne fait que prendre de l’ampleur…
Si dans les annees 80s et 90s, Jean-Claude VanDamme etait (l’un des rares) acteurs occidentaux qui acceptait de tourner avec des realisateurs hong-kongeais dans des productions americaines; dans les annees 70s, Robert Clouse (Enter the Dragon (1973), Game of Death (1978), The Big Brawl (1980) ) etait l’un des rares realisateurs americains qui tournait des polars / actioners se passant dans un “milieu” hong-kongeais ou entre Hong-Kong et l’occident.
Si Clouse est surtout connu pour etre le realisateur qui a revele Bruce Lee au public occidental, le reste de la carriere tres oriente “bis” est moins connu.
A ce titre, The Amsterdam Kill fait parti de ses films oublie (au point d’etre dans le domaine public!). Si l’on omet le fait que les flingues ont remplace les arts martiaux, le film possede neanmoins de quoi satisfaire l’amateur de serie B.
D’un point de vue mise en scene, la realisation de Clouse est tout-a-fait competente et se borne a mettre a mettre en image un scenario qui aligne un bodycount quand meme impressionant au final.
Finance par une Golden Harvest en train de “braconner” sur le territoire d’une Shaw Brothers a bout de souffle et qui cherche a se diversifier et a toucher un public international (espoirs tres vite balayes), Clouse transpose un univers de Kung-Fu avec ses stock-voyous balayes a la pelle par des stock-voyous flingues a la queue-leu-leu.
Le fait que le metrage “oscille” entre Hong-Kong et Amsterdam ne trompe que peu sur le cote soi-disant “international” du film, vu le nombre de hong-kongeais visiblement residants en Hollande

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Le film est donc genereux en gunfights en tous genres, meme si l’on est loin de John Woo ou d’un casting de reve, malgre les presences de Robert Mitchum (Cape Fear (1962), The Yakuza (1974), The Winds of War TV (1983) ), Leslie Nielsen (Kojak TV (1974), The Night the Bridge fell down TV (1983), The Patriot (1986) ) ou Bradford Dillman (The Enforcer (1976), The Swarm (1978), Love and Bullets (1979) ), qui certes, apportent une certaine presence, mais n’ont a part des dialogues que peu interessants, pas grand chose a dire, et sont trop ages pour apporter beaucoup cote “castagnes” ou cascades…
TAK est donc un film “alimentaire” pour tous, ce qui n’empeche pas d’apprecier le casting qui livre le minimum syndical ou la realisation rodee de Clouse, le tout formant, une “serie B”, qui sans rester dans les anales, reste sympatique au final.
Alors que l’atmosphere rappelle etonnament Year of the Dragon (1985) de part son contexte, et que YotD fut joyeusement etrille (et taxe de “raciste”) par la population americano-chinoise, le film de Clouse, nettement plus “bis” et sacrement moins nuance n’eut pas cet honneur. La “caution” cinema made in Hong-Kong, sans doute…?
A voir peut-etre, comme un ancetre “decomplexe” (et assez politiquement “incorrect”) de nos actioners modernes.
The Amsterdam Kill: 3.25 / 5
P.S. Je n’ai pas habitude (car peu de competence) de parler des details techniques des films que je regarde (je prefere laisser ca aux autres—qui en parlent mieux(!) )—mais, la version de orbitmedia.co.uk, n’est qu’un vulgaire rip de vhs (barres verticales dans le generique final inclus(!!!). Le film semble etre dans le domaine public, mais quand meme!!
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.