
Armand Goldman, homosexuel et propriétaire d'un cabaret de travestis en Floride, apprend que son fils Val va se marier avec la fille d'un sénateur très conservateur. Armand va tenter de camoufler pour une soirée l'exubérance de son style de vie et son compagnon Albert...
Juste après le four de son "Wolf", Mike Nichols produit et réalise ce remake de notre "Cage aux folles" nationale, à une époque où les Drag Queen étaient à la mode ("Priscilla folle du désert était sorti deux ans auparavant). United Artists faisait alors repartir sa production et vit sans doute là l'occasion de réchauffer un succès de son catalogue (car "La cage aux folles" avait été un succès aux USA) et de repartir sur de bonnes bases commerciales. On ne peut même pas dire que ce sont les américains qui ont fait le coup, United Artists/MGM étant alors propriété du Crédit Lyonnais !
Ce remake donne à peu près ce à quoi on peut s'attendre : une copie très fidèle du récit original, avec de grandes stars US, une photo plus léchée, des décors plus grands... Mais évidemment sans la spontanéité et le tonus de l'original. Mike Nichols signe un film à la mise en scène assez molle, lisse, constipée, sans panache, mais il est tout de même servi par une distribution qui s'investit. Personne n'égale les acteurs originaux, mais Robin Williams et Nathan Lane forment un tandem qui tient le coup. Hackman ne donne pas dans la subtilité, mais ce n'était pas non plus le cas de Galabru dans l'original. Si la première moitié du métrage est un décalqué soporifique de l'original, la soirée de réception s'avère plus amusante car contenant beaucoup de références à la vie politique américaine d'alors, au conservatisme US... "The Birdcage" n'est vraiment pas un film dont le visionnage s'impose aux cinéphiles en tous genres, c'est un remake assez lisse, mais il reste relativement plaisant pour du divertissement qui ne donne pas mal à la tête...
Vu sur le DVD préhistorique zone 1 de MGM en mars 1997 (les tous débuts du DVD aux USA !), avec une copie 1.85 16/9 qui a ses petits défauts : des contours qui bavent un peu, une image un peu sombre, des couleurs un peu trop sombres, des halos, une compression assez fourmillante, quelques poussières... Bref, un disque assez vieillot, même s'il reste aujourd'hui regardable. le transfert NTSC est visible en 24 images par seconde avec juste quelques petits bugs de cadence de loin en loin. Bande son anglaise en Dolby Digital, reprenant le mixage d'origine 5.1 d'origine (DTS en salle), avec STF et VF. Ce disque inclut même des sous-titres en français classiques ou pour malentendants au choix (très rare, surtout pour un disque US !).