The Grey - Joe Carnahan (2012)

[Verhoeven]

J'ai beaucoup aimé les 15 premières minutes avec une intro superbe et un accident d'avion efficace sans trop en montrer, j'ai aimé également les 10 dernières minutes surtout le dernier plan vraiment vibrant et la courte image post générique (oui faut aller jusqu'à la fin) qui donne une sorte de conclusion. Entre les deux y'a comme une lourdeur, un sentiment de manque de rythme sans pour autant trouver un reproche à faire au film. Le choix d'abattre les personnages un à un y est peut-être pour quelque chose, trop conventionnel pour ce genre de film, d'autant plus que les personnages secondaires ne sont pas intéressants, qu'ils meurent ou non importe peu. Hormis la demi-heure de trop, le scénario est parfois cousu de fil blanc, où tout espèce de suspense demeure assez vain et où certaines réactions des personnages ne sont pas réalistes du tout.

Reste un bon survival, parfois tendu et violent, parfois triste et désespérant mais surtout un Liam Neeson parfait dans un rôle taillé pour lui.

[manuma]

Un peu pareil que Verhoeven.

Un film assez rageant que ce Grey, qui démarre fort, finit de façon plutôt intelligente, mais soufre d’une progression dramatique extrêmement mécanique et, pour tout dire, ne parvient jamais vraiment à capitaliser sur ses quelques bonnes idées d’inspiration existentielles. Dommage car l’on sent l’envie d’apporter un peu de sang neuf au genre galvaudé du survival. La mise en scène de Joe Carnahan est tout ce qu’il y a de plus séduisante, davantage tourné vers le style Ridley Scott que celui de Tony (autant citer les frangins Scott, puisqu’ils sont dans le coup), les paysages sauvages canadiens bien exploités et Liam Neeson imposant en vieux baroudeur prenant conscience de l’inanité de son existence.

Le problème, c’est qu’au bout d’un petit moment, on comprend exactement ou les auteurs veulent en venir,

Spoiler : :

que tous les protagonistes vont y passer les uns derrière les autres,

quitte à recourir pour cela à quelques grosses ficelles / étonnantes incohérences / stratagèmes faciles (cochez l’option).

L’impression générale demeure donc celle d’un film frustrant, qui possédait de sérieux atouts pour accéder au rang de survival quatre étoiles mais loupe au final le coche de la franche réussite.

[Plisken]

Le pied géant ! Effectivement l'intro est tellement réussie qu'il est difficile de tenir le cap... mais quel pied : un survival pur et dur servi par une mise en scène inspirée et des acteurs parfaits. J'ai pas trouvé le déroulement si mécanique car il existe une vraie profondeur pour chaque personnage et on se prend à vibrer pour chacun d'eux. La fin est magnifique mais le dernier plan après le générique m'a semblé inutile. Joe Carnahan reste, pour moi, un réalisateur toujours aussi intéressant à suivre !

[Lord Taki]

Quel est ce fameux dernier plan svp?
Vu au cinéma mais pas attendu jusqu'à la fin et je ne compte pas revoir ce film... de toute ma vie

[Plisken]

Spoiler : :

Un plan du dos du loup noir couché et respirant. Il renvoi au plan de la mort du loup blanc au début du film. Par contre je ne sais pas trop quoi en déduire. Est-ce que le loup survit au combat ou est-il en train de mourir ? Est-ce que le personnage de Liam Neeson survit ? Mystère...

[Verhoeven]

Spoiler : :

Suffit de chercher...

[CAMIF]

Une terrible «implacabilité» au moins dans sa toute première partie. Les scènes d’actions sont d’une grande efficacité (celle du crash d’avion initiale fait froid dans le dos)
Par la suite, ça s’enlise. La faute à une irritante psychologie plus que oiseuse et par le systématisme des flashs-backs qui cassent trop souvent le calvaire ressenti par les protagonistes et donc notre empathie vis-à-vis de ce qu’ils vivent.
Une demi réussite ou un demi échec, comme l’on veut.

[comte vonkrolock]

Vraiment très bon se film de Joe Carnahan qui n'a pas encore vendu son âme au diable, il fait de petites concessions ok. Des compromis intelligents comme ces loups en CGI. Tout comme le fait que les loups s'attaquent à des humains (une hérésie).
Mais on l'aura bien compris l'important pour ce réalisateur c'est de faire passer son discours sur la nature humaine, sa place encore dans ce monde. Tous comme les Chemins de la Dignité on tient là un grand film, avec ces défauts. Mais un film qui a une âme, qui malgré ces faiblesses offre beaucoup plus. Le coté survival est mis de coté tout en étant complétement présent s'est se qui est très fort dans se contexte.

À ceux qui comme moi, aiment plus que de raison des films ou un groupe fait face à cette nature sauvage, comme The Edge (A. Couteau Tiré) ou bien la rivière Sauvage ; ou bien l'émission Man vs Wilde ils en seront pour leurs frais, ce Territoires des loups est bien éloigné de tout cela tout comme il est proche du moins dans sa forme, le fond est complètement différent. S'est anticommercial, seul Liam Neson semble être l'atout commercial majeur du film, j'avais pas vu que Dermot Mulroney jouais dedans mais c'est comme dans Zodiac de Fincher il est méconaissable

On a là un film qui démarre d'une façon grisâtre, d'où le titre original j'ai l'impression. Avec beaucoup de chose qui se passe entre le décollage, le crache et la première nuit. Au fur et à mesure que l'histoire avance, le rythme change on passe du survival au drame, ça devient même contemplatif. Carnahan n'essaye pas de rendre ces personnage charismatique, ou sympathique, bien au contraire c'est brut de décoffrage. Du coup il est vrai que la fin semble assez prévisible et inévitable. En même temps j'aurais été fort dessus d'avoir justement une fin plus classique comme dans les films que j'ai précédemment cités.

Bref complètement emballer de bout en bout, par ce film que je reverrais sûrement.

NB: par contre j'ai pas vu, la dernière image dont vous parler tous faudra que je me matte ça.

Vu sur le BR éditer par Metropolitan, un très gros grain mais une HD solide, et surtout un son qui décoiffe on se croirait dans le grand nord en plein milieu du blizzard, le vent vous siffle au oreille du manière réaliste assez incroyable, vivrvoltant

[antropophagus]

Un peu comme la majorité : l'intro et le début sont prometteurs ensuite ça se gâte la faute à des personnages très peu intéressants et un déroulement aussi prévisible que frustrant, souvent stupide, et finalement ennuyeux. Les loups tout droits sortis d'un comte fantastique se révèlent être une menace fort peu adaptée au traitement voulu réaliste. Sans parler de la scène finale qui m'a complètement frustré façon "tout ça pour ça"... Reste une ambiance sombre et un premier degré sympa, le charisme naturel de Neeson et quelques belles images, c'est trop peu pour faire un bon film.

[Machet]

Plutôt bon, mais quelques soucis viennent parasiter l'ensemble, dont le principal :
le saut par dessus le gouffre semble surréaliste, d'autant que le danger est lointain. Les loups sont sensés être derrière eux, ok, mais au loin, rien qui ne les poussent à faire un saut aussi périlleux dans l'immédiat sans chercher d'autres solutions. Puis, comment se fait-il que les loups soient déjà de l'autre côté, au pied de l'arbre... Ont-ils eux aussi franchi le gouffre à l'aide d'une corde artisanale entre temps ?
Ce genre de scène surréaliste passerait effectivement si tout le reste n'était pas traité de manière réaliste.
Pour le reste justement, on tient là un beau film, desespéré et mélancolique, dans cet enfer blanc impitoyable. Liam Neeson est superbe, comme toujours, on comprend son implication dans ce film quand on connaît son malheur personnel depuis 2009. Son personnage cherche une réponse, un sens à tout ça. Tout comme cette très belle scène, une des rares à user réellement du plan large, où l'un des personnages décide d'arrêter là, comprenant qu'il n'a aucun intérêt à revenir à la vie civile. Poignant.

Beau film donc, imparfait, mais pas de quoi bouder l'ensemble.

[Karen]

Spoilers

Par rapport au saut, on comprend qu'ils n'ont vraiment pas le choix. Soit ils rebroussent chemin direction la gueule du loup, soit ils avancent pour rejoindre le cours d'eau. 

Les loups sont en bas car on sait à la fin que les protagonistes se dirigeaient en direction de la tanière, donc logiquement plus ils avancent, plus ils sont dans leur territoire et plus il y a de loups. (Au delà de ça les loups sont tellement traités de façon mythologique qu'on peut difficilement essayer de rationaliser leur comportement et leurs apparitions. )

[fiend41]

Pitch black en antarctique ? . les carnages 1 par 1, m'en avaient tout l'air . le choc de l'avion écrasé, le gars sectionné en deux, le son essouflant. bien bon tt ça.

par contre le sanctuaire des loups à cet emplacement...soit on était sur une fausse route alors qu'on se croyait près de la civilisation, soit ils n'ont pas fait 20km tout ce temps ?! . la réponse au combat final donnée après le générique résumait au poème forcèment.

[Superwonderscope]

Un presque grand film à portée universelle. Je suis assez raccord avec mes collègues ci-dessu. un début et une fin impressionnante et un entre-deux très conventionnel dans son déroulement via sa mécanique narrative. Un peu dommage.
Il n'empêche que les personnages réussissent à être attachant, tous autant qu'ils sont : le scénario les fait exister, la mise en scène les met en avant, même si le héros est Liam Neeson - qui est très bon. Un délicat équilibre entre force de la nature et fragilité infime.
Malgré cette scorie centrale - et des incohérences gratuites pour provoquer la mort des protagonistes-, on a affaire à un fim infiniment supérieur en tous points à la palanquée de films d'actions/aventures récents. Intelligent, ne se sacrifiant pas aux sacro-saintes scènes d'actions gratuites. C'est un huis-clos en extérieur parfois très oppressant, avec de très belles scènes intimistes. Ca m'a rappelé, quelque part, Charlie Bravo de Claude-Bernard Aubert (rapprochement quelque peu cavalier vu les sujets - mais quand même, les simioitudes sont bien là...)

vu sur le BD français, pas mal du tout côté contrastes dans cette blancheur terrible (le tournage a du etre éprouvant )

[dario carpenter]

Bien aimé également...classique dans son déroulement, des effets parfois appuyés mais un survival désespéré mélancolico existenciel comme je les aime implacable et Liam Neeson est en effet excellent.

[bluesoul]

Vu en loc.

BEAUCOUP aime.

Un peu etonne que le film resulte d'une nouvelle association Carnahan/Neeson (The A-Team (2010) ). Essai plutot transforme, meme si avec quelques bemols (mineurs).

Melange de survival et animal attack avec un soupcon de film catastrophe (qui lancera le recit), l'histoire et basique, et c'est mieux ainsi, car se concentrant sur l'essentiel: la survie face aux elements et face a la meute qui traque la poignee de survivants qui erre dans dans un paysage ou TOUT est blanc jusqu'a en confondre le ciel et la terre.

Meme si le film a ete tourne au Canada et non en Alaska, on se dit que l'equipe a du en baver pendant les 40 jours de tournage.

A part le personnage campe par Neeson, les personnages ne sont que peu esquisses, ce qui n'est pas mauvais en soi, car ils le sont bien. Ils sont comprehensibles, c'est le plus important. On comprend ce qu'ils font et pourquoi. On comprend ce qu'ils disent et ressentent. C'est quand meme mieux que dans la majorite des films de nos jours, non?

Recit basique. Enjeu basique. Persos basiques. Ca colle, car au final le metrage les garde bien en vue pendant toute la duree du recit, en fesant une sorte de reflexion dans un mirroir des loups qui les traquent: une meute dirigee par un "male alpha".

Le personnage interprete par Neeson est le plus developpe et un paradoxe: "loup solitaire" en marge des hommes, il doit prendre soin de lui-meme ("survivre", quoi), tout en assurant la survie de sa "meute" alors qu'il est au bout du rouleau (a plus d'un titre).

Il est egalement celui qui connait le mieux leur "adversaire", et qui semble se rapprocher des hommes quand ces derniers sont reduits a leur(s) plus simple(s) expression(s). Ca lui rend les choses peut-etre un peu plus facile.

Spoiler : :

Tres belle scene avec les portefeuilles qui montre a quel point le "loup solitaire" a pu maljuger ses "congeneres"...

Sans doute a cause de loups, j'ai parfois eu Wolfen (1981) en tete en voyant le cote solitaire et limite "spirituel" de Neeson qui quelque part recoupait le "loup solitaire" qu'etait Finney qui finira par s'ouvrir a une autre "vision du monde", plus ancestrale, plus primitive, plus directe et peut-etre plus honnete, voire plus humaine?

Les SFX sont plutot bon, meme si parfois les loups possedent un cote "monstres" de contes et legendes un peu trop prononce a mon gout. L'accident est TRES reussi et generalement les loups donnent bien le change.

Plus un probleme est le rythme metronomique auquel les attaques ont lieues et le cote "loup qui surgit des tenebres pour attaquer et tuer sa victime pour ensuite re-disparaitre dans l'obscurite"...

A jeter un coup d'oeil sur la bio de Neeson (sur Wiki), on a l'impression qu'il a donne BEAUCOUP de lui-meme dans le perso.

Je dois avouer avoir ete tres touche par le personnage de Neeson et de sans doute me sentir tres en phase (pour differentes raisons, raisons privees) avec lui. A ce titre, les mots prononces en debut de film etaient tres durs a entendre...et exactement ceux que j'utiliserais. No further comment.

Bref, quelques scories certes, mais un excellent survival. Des limitations, mais une realisation qui a du punch et des acteurs concernes--un excellent Neeson en tete. Plusieurs tres belles scenes ou on ne les attendait pas

Spoiler : :

Diaz, les portefeuilles

. Un survival burne et existentialiste qui finit par un poeme et un couperet. Ca m'a rappelle Runaway Train (1985) et sa citation que je n'ai jamais oubliee. Elle n'aurait pas vraiment detonne du final de TG. Je crois que je n'oublierais pas non plus celle de The Grey.

Pas encore Wolfen, mais bien, TRES bien.

The Grey: 4.25 / 5 (dehors, il fait nuit, l'ete a commence. Il fait chaud, de plus en plus chaud, mais TG a mechamment fait chuter la temperture dans mon salon.)

AJOUT: MEGA-SPOILER
Concernant la discussion entre Taki et Plissken

Spoiler : :

le dernier plan est effectivement un plan sur le loup couche qui respire, mais alors que la camera tourne vers la droite, on voit aussi...le haut de la tete de Neeson qui repose sur le loup...

Qu'en deduire?
Interpretation perso quant a ce qu'on voit a l'ecran:
Neeson a gagne... WTF??

Interpretation perso quant a ce qu'on n'a pas vu:
les spectateurs des sneak-preview n'ont pas aime le final en couperet (poeme et toussa) et ont rale. Les producteurs ont eng.uele Carnahan qui a livre un service minimum avec la scene en fin de generique.

Sur Wiki, il y a aussi l'info suivante:

Carnahan disclosed, in a Q&A session following an early screening at the Aero Theatre in Santa Monica, that he had shot an alternative ending (that he'd never intended to use) showing Neeson battling the alpha wolf. It was supposed to be included in deleted cuts,[9] however, no extras were included on the Blu-ray.

Pour bibi, le film s'arrete AVANT le generique--point barre!