Dutilleul, simple (et plutot terne) employe d’aministration se decouvre un jour l’etrange pouvoir de traverser les murs. Il decide d’impressionner ses collegues en devant le formidable (et mysterieux) cambrioleur Garou-Garou.
Inspire d’une nouvelle de Marcel Ayme, le recit déjà plusieurs fois porte a l’ecran (Le Passe-Muraille (1951) et sa version anglaise Mr. Peek-a-Boo (1951), toutes deux avec Andre Bourvil, Ein Mann geht durch die Wand / [ Un Homme traverse les Murs ] (1959) version allemande du recit), verra Pierre Tchernia s’atteler a la realisation.
L’oeuvre de Tchernia (derriere la camera) allait croiser plusieurs fois celle (devant la camera) de Michel Serrault (Le Viager (1972), Les Gaspards (1974), La Gueule de l’Autre (1979) ), ceci sera encore une fois le cas ici.
Realise pour la television et produit par la chaine Antenne 2, cette version se demarque assez fortement dans son aspect et sa narration du film—plus connu—avec Bourvil.
Au poetique noir et blanc et aux effets speciaux simples mais efficaces du film de Jean Boyer, se substitue un ecran bleu assez omnipresent et ayant passablement mal vieilli.
Les peripeties professionnelle, familiale et sentimentale du hero inteprete par Bourvil se trouve limites a leur portion congrue, expediant rapidement son nouveau chef de service, ejectant du recit la soeur et son mari, n’evoque que mollement l’attention sentimentale du protagoniste principal et se limite qu’a evoquer brievement la partie cambriole.
En fait, si la plupart des elements du premier film semblent bel et bien presents, leur evocation purement succinte, laisse une impression de trop peu, ne laissant que peu l’occasion au casting compose de comediens chevronnes (Serrault, mais aussi Roger Carel, Pierre Tornade, Andrea Ferreol ou Jean-Marc Thibaud) d’exprimer leur verve habituelle. Les moyens televisuels a disposition du realisateur l’empechent egalement de donner corps a son univers et a celui de l’auteur, ringardisant au passage assez mechamment le resultat final.
Si certains elements du film de 1951 avaient sans doute ete cree pour le grand ecran a l’epoque, la version destinee au petit ecran parait au contraire trop “light”, l’utilisation des ecrans bleus accentuant l’impression de “vide” ambiant…
Si l’univers volontiers poetico-anarchiste de Pierre Tchernia se preterait pourtant bien au recit d’Ayme, l’on sent que le format TV (de moins d’une heure), sans compter la filiation avec le film de Boyer, handicape serieusement la production dans ses ambitions.
Un film, certes sympathique a la base, mais ayant tres mal vieilli et au final passablement anecdotique. Une curiosite cependant.
Le Passe-Muraille: 3.0 / 5
Le Passe-Muraille TV (1977) – Pierre Tchernia
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Le Passe-Muraille TV (1977) – Pierre Tchernia
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