Land of the Lost - Brad Silberling (2009)

[Superwonderscope]

Nouvelle adaptation de Land of the Lost après les deux séries de 1974 et 1991, mais cette fois-ci sur grand écran et pour un budget de 100 millions de $.

C'est le réalisateur de Casper qui va envoyer Will Ferrel et ses deux enfants affronter un pays empli de dinosaures et d'une méchante race : les Sleestak.

Ca vaut quoi? Reponse dans nos salles le 22 juillet 2009 (Universal)

[Jérôme]

pour avoir une idée de ce qu'est Land of the Lost, inédit chez nous je crois, voici le générique de la série des années 70 :
Attention les yeux quand même

http://www.youtube.com/watch?v=nPhqMbS7 ... re=related

[Superwonderscope]

Sortie reculée au 5 aout 2009...

[Manolito]

Finalement, après son bide sur le marché US, le film sort cette semaine sous le titre "Le monde (presque) perdu", dans une combinaison très serrée de 43 salles seulement en France !

[Superwonderscope]

Une question survient après la vision du film : MAIS QUI A DONNE LE FEU VERT POUR SORTIR CA?

Les nostalgiques de (des) la série(s) télé(s) vont en être pour leurs frais, mieux vaut tout oublier dès le début du générique.

Les amateurs de Will Ferrell vont être un chouia content, c'est un festival de grimaces, contorsions physiques (précision : pas de pet ni de rot) mais avec un french-kiss avec une creature simiesque (masculine!). Un peu de zoophilie, ca ne fait pas de mal. Pour un PG-13, c'est un peu surprenant...

Mais bordel, 100 millions là-dedans, c'est juste pas possible. Les décors sont d'une laideur parfois ahurissante (la caverne fait très Nu Image ), les incrustations numériques hésitent entre le surréaliste et la raté... on sent que le visuel du film tente de suivre le ton volontairement décalé emprunté par Silberling et son équipe, mais ça ne décolle jamais. On y croit pas un seul instant et plus grave, à aucun moment on en a secouer de ce qu'il se passe à l'écran....le scénario est d 'une abyssale connerie mais plus grave, ne progresse jamais vraiment. C'est surtout une piètre excuse pour aligner des scènes "d'actions", vaguement reliées par l'argument de la recherche d'un bidule électronique supposés les faire repartir sur Terre.

Coté SFX, les dinosaures sont plutôt bien animés. l'environnement numérique n'est pas des plus jolis, par contre, mais les scènes de poursuite sont assez fun. A un moment, Silberling se décide pour une caméra à l'épaule (la poursuite par les deux allosaures en plein désert) et ça devient proprement n'importe quoi. Moche, cadre tressautant, on ne comprend pas grand chose et de toute façon, les enjeux étant quasi-nuls, là aussi on se contrefiche de ce qui se passe devant nous. un comble. Le film hésite entre le spectacle familial et des écarts curieux : la creature simiesque qui pose sans arret sa main sur les seins d'Anna Friel, dont la carrière hollywoodienne semble etre à l'arret, la pauvre; un vendeur de glace qui se fait arracher un bras par une sorte de velociraptor... j'allais oublier l'érotisme torride de Ferrel et Danny Mc bride. Des anti-mannequins au possible, en marcel et slip panthère, bedonnants tendance obèse... pas drole ni sexy, juste con à la beaufitude assumée (plus ou moins). De voir Anna Friel tomber en pamoison devant Ferrell, c'est juste pas crédible un seul instant.

Quelques gags surnagent (le saut à la perche dans la gueule du T-REx, excellent, le nid du Ptéroactyle, le cristal qui fait chanter comme Cher ), mais on sent le produit à l'accouchement difficile, tentant de donner à la fois dans le comique déluré -mais pas trop- décalé et référentiel et rattaché à un concept bancal au possible. Chaotique, il manque des bouts ça et là, ce qui rend parfois incompréhensible certaines scènes aux ellipses douteuses.
Ca fait 1h40 mais au bout de 20 minutes, j'en avais déjà un peu marre Gros bonbon surdosé un peu indigeste, quand même, et surtout strictement sans aucun intérêt. Que des personnes chez Universal aient pu penser que le film marcherait me dépasse complètement!

[antropophagus]

J'ai bien aimé, l'aventure débile est au rendez vous même si c'est vrai qu'il n'y a aucun enjeu ou histoire véritable, juste un prétexte à un enchaînement inégal mais plutôt divertissant de scènes comiques dont certaines m'ont fait rire (le moustique, le trip autour de la piscine, le crystal chantant... ). Ca ne vole pas haut et ça n’a pas grand intérêt en soi hormis de passer un moment sympa ce qui n'est déjà pas si mal.

Ma scène préférée :

http://www.youtube.com/watch?v=ab35qS6GfW0

[manuma]

Revu hier soir. Moi, j'adore. Une des meilleures comédies régressives sorties ces dernières années. Cher, le dinosaure, le moustique, l'homme singe vicelard, la jungle préhistorique de pacotille que l'on croirait sortie d'une adaptation de Burroughs par Kevin Connor : je me suis là-encore régalé du début à la fin.