Fatigué par un long dimanche, je me suis laissé trainer dans une salle projetant UN BONHEUR N'ARRIVE JAMAIS SEUL, une comédie romantique française comme j'ai pour habitude de fuir...
Sacha est un quarantenaire quetard qui n'aspire à rien d'autre à la musique et les femmes. Sa phobie ? Les gosses, l'idée d'en avoir, de les côtoyer ou de les toucher. Mais un jour, il rencontre Charlotte, qui s'avère mère de trois enfants, et ce de deux pères différents. Amoureux fou, Sacha délaisse ses engagements artistiques et tente d'apprivoiser le trio de jeunes gamins finalement pas si terribles que ça. L'ensemble pourrait très bien coller, mais l'ex-mari de Charlotte à le bras long et l'esprit étroit.
James Huth avait plutôt bien commencé sa carrière avec le caustique SERIAL LOVER, et le sympathique BRICE DE NICE. Avec HELLPHONE, c'était déjà un peu plus difficile mais le pire allait venir avec LUCKY LUKE. Heureusement, le bonhomme a profité du fait qu'il touchait le fond pour donner une petite impulsion et surnager quelque peu.
UN BONHEUR N'ARRIVE JAMAIS SEUL est en effet moins pire que ce que j'avais pu envisager. J'imaginais un truc couillon/bêta et je l'ai eu. J'imaginais du déjà vu et une intrigue éculée, je les ai eu également. Des gags qui font parfois sourire sans jamais faire rire ? OK, on a ça aussi, avec même une belle brochette de pseudo-gags qui tombent à plat (tout le personnage de Maurice Barthélémy en fait)...
Mais là où Huth a tout de même réussi à me surprendre un peu, c'est avec Sophie Marceau. Parce que je craignais le pire et finalement, je l'ai trouvé plutôt juste à ma grande surprise. D'autant plus étonnant qu'elle s'en sort bien mieux que Gad Elmaleh, qui se contente pour sa part de faire du Gad. Petit sourire, yeux bleus, le mec se passe la main sur le visage, multiplie ces tics qu'on l'a vu faire 100 fois durant ces shows et s'avère même par instants assez pénible (la séquence devant le portail de la nouvelle maison de Charlotte), à la limite de l'auto-parodie. Dommage, parce que je l'aime bien. Mais là, je lui aurai bien collé deux ou trois claques pour la forme. Bref.
L'autre point assez surprenant, c'est l'exigence artistique dont fait preuve UN BONHEUR N'ARRIVE JAMAIS SEUL. On parle d'un pianiste et on en a un, avec quelques jolies partoches et de belles images. On parle de danse, d'un spectacle, et on en voit quelques images. Et contre toute attente, ça claque et on aurait même envie d'en voir plus. Huth se montre assez inventif et donne par ce biais corps à ses personnages, tous artistes ou amateurs d'art.
Au-delà de ça pas grand chose à mon sens. Des sentiments simplistes et un côté fleur-bleue assez énervant. Ça ne me parle pas des masses, peut-être que d'autres me trouveront trop sévères, c'est possible, chuis pas gentil.
Un bonheur n'arrive jamais seul (2012) James Huth
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team