Après "Furyo" et son officier japonais homosexuel très refoulé, Oshima tourne en France ce "Max mon amour" qui fit pas mal de tapage à sa sortie pour son sujet scandaleux de la zoophilie. Le film bénéficie de multiples talents internationaux : générique de Maurice Binder, Raoul Coutard à la photo, Michel Portal à la musique, Rick Baker pour le maquillage du singe, une distribution réunissant Anthony Higgins (excellent !), Charlotte Rampling, Pierre Etaix, Bernard-Pierre Donnadieu, Victoria Abril, Fabrice Luchini...
Au scénario, nous avons Jean-Claude Carrière, dont on reconnaît immédiatement le style, celui des derniers Bunuel auxquels il a collaboré : ton neutre et amusé, description très précise de la vie bourgeoise. Oshima ne va pas dans l'exhibitionnisme, ni dans le pathos. La présence de Max dans le couple est insolite, mais pas répugnante. Elle devient même naturelle. La jalousie et le mystère des femmes, de leur vie amoureuse et sexuelle en particulier, sont les sujets principaux de "Max mon amour". Dommage toutefois que celui-ci laisse sur une impression de métrage fin, mais un brin terne, avec un dénouement décevant, pour ne pas dire ridicule (la parade dans les rues de Paris). Un sujet choc, mais en fin de compte un film un peu trop sage et monotone pour emporter une adhésion forte.
Vu sur canalplay infinity, dans une très bonne copie 1.66 16/9, un télécinéma récent très soigné, qui n'appelle pas de commentaire particulier. Le film est en bas débit (1.5 Mbits/s), mais avec la nouvelle fonction de mémoire tampon, on arrive à un visionnage assez correct. Bande son mono d'origine en 2.0 sans problème. Le film est restitué avec sa bande son d'origine : en français et en anglais sous-titré selon les scènes.
"Max mon amour" existe en dvd français chez studiocanal depuis 2009.
