A Naples, une jeune fille est prise par les gendarmes alors qu'elle allait voler de l'argent pour payer les médicaments de sa mère agonisante. Condamnée à la prison, elle s'échappe et trouve refuge auprès d'un cirque. Elle y rencontre un peintre désargenté qui tombe amoureux d'elle...
"L'ange de la rue" où le mélo selon Borzage, à savoir une histoire d'amour où celui-ci en prend plein la gueule, mais finit par triompher ! Ici, le cadre est celui des quartiers populaires de Naples, entre bohémiens, gendarmes, prostituées et commerçants pittoresques. L'ambiance cotonneuse onirique et surtout le long passage mélodramatique que constitue le dernier tiers du métrage font beaucoup pour la réussite certaine de ce film, même s'il n'apporte pas grand chose à ceux qui ont déjà vu des Borzage. On est dans la bonne moyenne de ce metteur en scène hollywoodien, dans un film très classique de son style.

Il a édité en bluray chez Carlotta en 2010. Une sortie courageuse puisque dédiée à un film muet d'un metteur en scène classique, mais qui n'est pas non plus le plus connu qui soit. La copie 1.33 4/3 est très fatiguée, avec beaucoup de rayures, sans doute d'une copie qui n'est pas de première génération. Pour un bluray, la définition est franchement moyenne, l'apport de HD n'est pas spécialement probant, à part du point de vue de la compression qui gère correctement les défauts d'origine de la copie. Bande son mono d'époque d'origine (en fait une version sonorisée avec uniquement de la musique) en PCM 2.0. Là aussi, l'apport de la hd reste plutôt une vue de l'esprit vu la qualité de cette bande son du tout, tout début du cinéma sonore (on ne peut même pas dire parlant !). Avec STF.