
Un spécialiste de chauves-souris (Stuart Moss) se fait mordre lors d'une visite dans un grotte. Pris de violents spasmes, il commence à halluciner et à se transformer, pris d'impulsions homicides.
Petite production AIP, ce Bat People n'est qu'une variation animale sur le thème de Jekkyll/Hyde, voire du loup-garou.
Même si le budget semble bien réduit, l'emballage classique demeure de facture honnête... sauf qu'on voit la créature au final. et là, patatras. Si Stan (ici crédité à "Stanley") Winston fait un maquillage soigné, il n'échappe pas au ridicule ambiant. Le masque étant à mi chemin entre un loup-garou et une chauve-souris myxomatosée, le film ne prête plus qu'à rire (hélas)
Alors que le ton est relativement sérieux, trop peut-etre. Jerry Jameson (dont j'aime pourtant bien Airport 77, Heat et Raise The Titanic!) donne dans un traitement qui trahit ses origines télévisuelles. Trop lisse, pas assez aventureux sur le terrain de l'effroi et de l'horreur, il donne un minimum syndical sur les frissons. ET ce n'est pas avec un rythme trrrrrrrrrrès planplan qui va sauver la vision de ces 93 minutes qui s'avèrent parfois assez longues. Ce Bat People n'aurait d'ailleurs pas été ridicule dans le cycle des "ABC Movie of the Week" que la TV US produisait dans ces années-là.
Reste l'attaque finale d'un Michael Pataki ambigu dans le rôle du flic sur les traces du "tueur" (qui a été visiblement reprise pour une scène du Bats de Louis Morneau). Son rôle est d'ailleurs de loin le plus intéressant, à mi-chemin entre son caractère de flic droit et qui tente malgré tout de violenter la femme du médecin (une Marianne McAndrew en mode hurleuse).
Le final assez désenchanté témoigne là aussi de l'appartenance du film à la décade 70's
Spoiler : :
Vu sur le DVD Z1 Midnite Movies, en 1.85:1 et 16/9, vo mono avec stf. Copie lumineuse à la définition là aussi meilleure qu'à l'habitude pour ce type de sortie.