L'histoire l'a prouvé, Frankenstein est l'un des exemples les plus flagrants des nombreuses maladresses véhiculées par la culture populaire concernant la véritable identité de la créature. Bien que cette confusion soit peut-être tout simplement née d'une possible paresse, elle reflète néanmoins parfaitement le fait que le créateur et sa création sont, à bien des égards, les deux faces d'une même médaille. Le Dr Frankenstein cherche à valider son existence à travers la conquête de l'impossible, tandis que sa création, n'est pas en mesure de trouver la satisfaction, même pour le plus fondamental des besoins humains.
Le titre du film a donc réussi à inférioriser de façon considérable le rôle Colin Clive. Malgré tout, son débordement d'ambition au-delà de l'illusion fait en sorte que sa performance demeure l'une des plus belles représentations du savant fou. Chaque ligne de dialogue est livrée comme si sa santé mentale le déserte lentement. La prestation de Clive mérite une bien meilleure reconnaissance de la part de l'histoire qui, dans ce cas-ci, s'est montrée d'une ingratitude démesurée.
Cela dit, si seulement les gens peuvent s'acquitter du nom correctement, ce sera peut-être le début d'une belle relation.
Amitiés,
Blasko
