Henrietta (Barbra Streisand) est mariée à Pete (Michael Sarrazin) qui vit de son job de chauffeur de taxi en attendant de terminer ses études. Sans le sou, elle décide de l'aider en contractant un prêt auprès d'individus peu recommandables. Incapable de rembourser elle va se trouver prise dans un engrenage infernal.

Difficile de voir un lien stylistique/thématique entre le Yates de Bullitt, The Deep, Krull et cette comédie. Concçu comme un film pour montrer que Barbra Streisand est une actrice à part entière et qu'elle peut soutenir un film sans chanson, le film ne marche que très moyennement. Le gros problème est que ce n'est pas assez drôle. On sourit à quelques reprise,s mais hormis le dernier quart d'heure, on ne rit pas vraiment.
La première partie est très statique -genre pièce de théatre avec portes qui claquent et repose sur l'abattage de Barbra Streisand (et elle en possède). Le scènario développe (enfin) le coup de l'emprunt d'argent et le fait que son contrat soit revendu d'escriocs en mafieux, avec son lot de situations rocambolesques.
C'est clairement un hommage aux "screwball comedies" des années 30/40, les Claudette Colbert/Clark Gable et autres katharine Hepburn/Cary Grant, mais For Pete's sake n'est pas à la hauteur.
Il faut attendre donc le dernier quart d'heure pour que la folie et les gags nonsensiques prennent leur dimension avec le lâchage d'un troupeau de vaches en plein Brooklyn. Le meilleur gag -le seul où j'ai vraiment éclaté de rire- est celui dans le magasin de cristal après la passage du troupeau. Très Tex Avery.
En fait, c'est le manque de folie poussée qui manque au film. Prévisible de A à Z (on SAIT comment ça va se terminer dès le début), mais quelque part, ça fait partie de jeu. Dès l'un des premiers plans où elle fait une cascade sur la moto, on se prend à penser que le film va partir en live, mais en fait non, ça reste gentilment fou, comme bridé. Dommage.
Vu sur le DVD Z2 Columbia : 1.85:1, 16/9e, copie un peu fade, son mono deux canaux pas vraiment marquant. Un commentaire de Peter yates, tout de même. Mais au fur et à mesure des premieres anecdotes, ça s'étire en longueur jusqu'à des moments muets... je ne suis pas allé au bout.