Polselli a souvent divisé et ce n'est pas ce Riti, magie nere e segrete orge nel trecento qui changera les choses.
Réalisé en 1973 sous le pseudo de Ralph Brown, Rite... est une histoire de sorcellerie tout à fait basique, l'histoire d'une jeune fille, Isabelle, brulée pour diablerie et qui se reincarne de nos jours, chacun des responsables étant eux aussi réincarnés pour que la malédiction continue la nuit de la 25eme lune.
Assez dur de résumer ce film tant il semble confus et dénué de tte logique. Le film est une sorte de suite de fantasmes, de tableaux où se melent passé et présent, véritable chassé-croisé sans vraiment de cohérence le tout noyé ds un esthétisme clinquant d'où émane un charme indéniable.
On est loin, trés loin des excès onirico-délurés de Batzella ou de l'érotisme exacerbé des productions italiennes d'alors.
En fait, Reincarnation... ennuie plus qu'autre chose malgré quelques beaux passages. C'est une oeuvre psychédélique et flashy, pop-art. On baigne dans les éclairages jaunes, verts, rouges, oranges, un coté psychédélique renforcé par la BO "woodstockienne" fort agréable au demeurant. C'est peut être là l'atout charme du film ou tt simplement son seul atout.
D'une sagesse extrême niveau horreur- un pieu enfoncé gentillement dans le poitrine d'Isabelle- le film l'est également niveau érotisme. Hormis qques poitrines dénudées, Polselli donne plus ds le suggéré et l'hypra-soft que dans la débauche habituelle récurrente du genre.
Son érotisme devient même ennuyeux à force de trop ressembler à celui de Franco auquelle toute la dernière partie fait penser. Une dernière partie dont le rythme diminue fortement accentuant l'ennui, s'attardant sur un érotisme lourd et fade.
Une interprétation mollassone d'actrices au charme bovin rapellant là encore Franco ou Rollin n'arrive guère à exciter le spectateur.
Le film réserve tt de même qques beaux passages et à de trés rares moments qques plans captent l'attention et distillent un certain charme ne serait ce que le chateau lui même, le prêtre au sommet de la tour ou l'enterrement vivant d'une jeune fille rapellant celui de Frayeurs mais sans la force incroyable de celui ci.
Niveau interpretation, la fadeur est au RDV. On retiendra la délicate beauté de Rita calderoni dans le rôle d'Isabelle perdue au milieu d'actrices charnelles au regard bovin comme on en voit souvent chez Rollin.
Oeuvre psychédelique teinte en sang rouge fluo, Reincarnation of Isabel laisse finalement aussi froid que les couleurs y sont chaudes.
Mr Bast.. A vous de jouer..

Le corbeau qui ne se reincarnera pas en gueuze!