
Kevin Macdonald continue sa carrière en zigzag entre films de fiction et documentaire, en se tournant ici vers Bob Marley, pour un documentaire assez long, pratiquement 2h30, ce qui est quand même costaud pour un tel sujet musical sorti en salles.
Le film suit un fil narratif chronologique des plus classiques, avec documents d'époque et interviews des proches. Pas un mot plus haut que l'autre donc, le personnage a ses travers, mais c'est globalement un portrait forcément enthousiasmant que trace Macdonald. La première moitié du film parle surtout de sa jeunesse, des débuts difficiles, de la pauvreté, du rejet subi du fait de sa peau métis...
La seconde est plus tournée vers le côté politique et idéologique du personnage, un espèce de John Lennon venu du tiers monde, qui se retrouve parfois dans des situations très dangereuses, mais qui fait preuve d'un réel courage lorsqu'il s'agit défendre ses convictions. Ce n'est peut-être qu'une impression, mais je trouve que Macdonald se montre surtout fasciné par ce personnage idéologique, ses idées, son militantisme, et puis son influence mondial sur tous les continents.
Un documentaire un peu sage, mais en tous cas très dense et dont les 144 minutes se suivent sans ennui et toujours avec intérêt.
Vu en numérique au cinéma La Clef, un des rares cinémas de Paris où je n'avais jamais posé mon popotin. Salle 1 sympathique, avec déco personnalisée et sympa, fauteuils neufs et assez confortables, accueil assez convivial, salle en bon état mais avec quand même un ressenti rétro, toilettes propres, écran de taille correcte (10 mètres de base environ ?). Un cinéma orienté documentaire, politique, et aussi poursuite d'exploitation. Aucune pub avant le film, juste quelques bandes annonces. Plutôt bonne impression donc !