prétendu "chainon manquant".
De la jungle en B&W, des stock-shots animaliers, beaucoup de porteurs, des hommes déguisés
en gorilles, une scène d'offrandes de verroterie à une tribu locale sous le regard amusé des
blancs, voilà beaucoup d'éléments cinématographiques qui ont été ensevelis par le temps et la raison.

Prolifique débiteur de western, Sam Newfield sait aussi manier la peau de gorille, il vient de le faire
un an auparavant avec Nabonga et en fouettera d'autres dans le serial Tv Ramar Of The Jungle.
Maris Wrixon, le seul élément féminin de l'histoire à aussi sa petite expérience des gorilles
puisqu'on la retrouve aussi dans The Ape (1940) aux coté de Karloff et surtout de Ray Corrigan
qui y incarne le singe.
Cascadeur au physique puissant, héros de westerns et du sérial Undersea Kingdom, Corrigan est passé
maître dans l'incarnation simiesque, son épuisante filmo-gorillienne en témoigne :
- Tarzan And His Mate (1934)
- Murder In The Private Car (1934)
- Darkest Africa (1936)
- Come On, Cowboys ! (1937)
- The Ape / Gorilla (1940)
- The Strange Case Of Doctor Rx (1942)
- Dr Renault's Secret (1942)
- Captive Wild Women (1943)
- She's For Me (1943)
- Nabonga (1944)
- The Monster And The Ape (1945)
- White Gorilla (1945)
- Unknown Island (1948) (sans doute un des gorilles géants)
- Zamba (1949)
Ce White Pongo est un sympathique divertissement, sans trop de longueurs ou de bla-bla,
un exemple presque pur du fil de jungle comme tous les studios de l'époque devaient en pondre
pour répondre à la demande.
Les scènes avec et entre les gorilles sont évidemment ce qu'il y a de plus drôle : leurs bruitages
ressemblent à un medley de chansons des Cramps acapella...

C'est un dvd Alpha, donc caca, plutôt contrasté avec les blancs percés, au master douteux,
mais ça ne gène pas trop la vision, ce n'est pas le pire qu'Alpha ait eu à nous offrir.
Pour moins de 5$, il ne faut pas faire la fine bouche d'autant plus que le film rempli parfaitement
son contrat.