Robot Carnival OVA (1987) - Divers
OVA (DTV d’animation nipponne) anthologique datant que 1987 et laissant huit realisateurs plancher sur les robots et leurs interactions avec les etres humains.
Sur l’affiche, un ensemble de realisateurs qui connaitront des fortunes diverses; Katsuhiro Otomo ( Meikyu Monogatari / [ Tales of the Labyrinth] a.k.a. Manie-Manie (1987), Akira (1988), Steamboy (2004) ), Koji Morimoto ( Memories (1995), The Animatrix (2003) ), Hidetoshi Omori ( Overman King Gainer TV (2002), Kido Senshi Gundam Seed / [ Mobile Suit Gundam Seed ] TV (2003), Batman: under the red Hood (2010) ), Yasuomi Umetsu ( Kite OVA (1998), Mezzo Forte OVA (1998), Kite Liberator OVA (2007) ), Hiroyuki Kitazume ( Sosei Kishi Gaiarth / [ Genesis Surviver Gaiarth ] OVA (1992), Moldiver OVA (1993) ), Hiroyuki Kitakubo ( Cream Lemon OVA (1984), Black Magic M-66 OVA (1987), Rojin Z (1991) ), Takashi Nakamura ( Peter Pan no Boken / [ The Adventures of Peter Pan ] TV (1989), Totsuzen Neko no Kuni Banipal Witt / [ Suddenly; The Land of the Cats Banipal Witt ] a.k.a. Catnapped (1995), Fantastic Children TV (2004) ).
Liste des sketches:
Robot Carnival – Katsuhiro Otomo
La quietude d’un petit village se voit trouble par l’annonce de l’arrivee du “Carnaval des Robots” et la panique s’installe…
L’efficacite d’Otomo dans une entrée en la matiere TRES destructrice, mais trop cynique pour etre vraiment marquante au-dela des annees 80s. Sympa, sans plus…Une intro qui en vaut une autre.

3.50 / 5
Franken no Haguruma / [ Frankenstein’s Gear Wheel ] – Koji Morimoto
Un savant (visiblement un peu derange

) se prepare a donner la vie a sa creature lorsque surgit…un panne de courant malencontreuse…
Un sketch tres expressif aux superbes couleurs, mais qui ne masque guere le cote anemique de son idee—idee dont l’on devine la chute d’emblee…Dommage. A voir pour le visuel. 3.50 / 5
Deprive - Hidetoshi Omori
Lorsque surgit une armee extra-terrestre, et qu’une jeune fille est kidnappee, seul son ami de fer peut pretender a la sauver…
Le genre d’episode qui a du faire son effet a l’epoque, mais qui parait outrageusement date de nos jours (et pas seulement a cause de la musique…) TRES decevant…

3.0 / 5
Presence - Yasuomi Umetsu
Une famille (partiellement composee de robots) vit sa vie de tous les jours, le pere a cependant un “secret”, secret dont les sentiments finissent par le depasser…
Premier episode “parlant” du metrage, c’est aussi le premier a reellement marquer les esprits a travers son monde “decalle”, beau mais impitoyable, feerique mais cruel, le tout servi par un trait et des couleurs tous simplement magnifique. Si l’on ajoute la musique qui a reussi a rester intemporelle, l’on tient le premier episode qui a l’instar de ses protagonistes, reussira a survivre…au temps…Un recit sur les fantomes d’acier qui nous hantent. Excellent.

4.0 / 5
Star Light Angel - Hiroyuki Kitazume
Deux amies venues pour dans un parc d’attraction pour s’amuser, y voient malheureusement leurs vies sentimentales voler en eclats. La plus touchee etant la plus romantique des deux. Un chevalier en amure de metal parviendra-t’il a appaiser son chagrin…?
Retour au muet avec cet episode estampille 100% fantasy 80’s. Un episode qui visent les midinettes, les “otakus” (geeks japonais)—voire les deux, pour un festival des plus enormes “tics” d’OVAs a qui mieux-mieux. Bonne realisation, mais “guimauve” jusqu’a l’indigestion. Mignon et insupportable en meme temps.

3.25 / 5
Cloud - Mao Lamdao
Les reves, espoirs et inquietudes d’un enfant-robot se voient etre materialises par les nuages qu’il contemple (ou qui le contemplent?)…
Realisation facon BD d’auteur a l’europeenne. Mais qui a force d’enfoncer le clou finit quand meme serieusement par lasser tant le cote auteurisant est “indigeste”. Court, mais TROP long.

2.50 / 5
Meiji Karakuri Bunmei Kidan – Komojin Shuurai no Maki / [ Secret Cultural Story of the Meiji Era: Tale of the Red-haired One’s Attack ] Hiroyuki Kitakubo
A l’epoque Meiji (1868 – 1912), un “ikokujin” (“etranger” / “non-japonais”) a l’esprit trop echauffe par la description du Japon—pays d’or—faite par Marco Polo, decide d’assujetir Zipang (le Japon, donc!) avec un grand robot de bois et de feraille appelle Tinkerbell (“Clochette”

).
Heureusement, face a lui, se dresse une poignee de jeunes nippons dans les coeurs desquels brule le Yamato-damashi (l’esprit jusqu’en-boutiste du Japon) et leur “mecha” (de bois): Benkei (cherchez dans un who’s who japonais!).
Apres le soporifique episode tendance euro-auteur, Kitakubo met les bouchees doubles pour reveille le public a coups d’anachronismes, de delires visuels et de gags “henaurmes” qui meriteraient un livret d’explications a elles seules! Un regal de couillonnades! A savourer avec une cannette de 500ml d’Asahi et une poignee de sushis!

Tres con, mais tres rigolo! 4.0 / 5
Niwa-otoko to akai Kubi (The Hen-Man and the red Neck) - Takeshi Nakamura
Une sombre entite fait son apparition a Tokyo et lance son—non moins mysterieux—heraut, l’homme-poulet, pour reveiller des horreurs mecaniques qui vont se dechainer sur la ville. Face a eux, un SDF mal-reveille, hero-malgre-lui de pourrait bien leur damner le pion…
Episode tendance dark-fantasy a la limite d’Urotsukidoji / [ The wandering Kid ] a.k.a. Legend of the Overfiend OVA (1987)—mais sans le sexe et autre outrages aux bonnes moeurs—tant le sketch semble se regaler des tenebres et du grotesque. Le concept quant a lui semble tirer ses racines dans “La Nuit sur le Mont Chauve” de Fantasia (1940) ainsi que le recit Legend of Sleepy Hollow. Allume, frappadingue, visuellement “reussi”, mais auss—plutot un exercice de style plutot “vain”, un peu a l’instar du metrage en lui-meme.
Epilogue: Robot Carnival - Otomo Katsuhiro
Son oeuvre de destruction ayant ete consommee, le carnaval des robots continue sa voie a travers le desert, tout en se rappelant ses souvenirs et le passé de l’humanite…
Le probleme avec RC, est qu’en plus du syndrome des “films a sketches” (et des sketches qui peuvent aller de l’excellent au catastrophique, en passant par le “bon” et “moins bon”), le metrage rajoute aussi, non seulement une serieuse dose de “made in ‘80s” (certains spectateurs froleront l’overdose!

), le tout egalement allie a une envie folle d’en mettre plein la vue a son public et d’ainsi d’accentuer la forme sur le fond, forme, qui en 30 ans a quand meme pas mal vieilli!
Une affiche de realisateurs connus—ou futures re-connus—qui somme toute aussi allechante qu’elle soit, decoit au final. Rajoutons egalement que la bande-originale de Joh Hisashi n’aide en rien lors du visionnage (sauf pour “Deprive”), tellement depassee qu’elle fait de nos jours.

.
Un anime, qui remi dans son contexte a du impressionner a l’epoque, sans compter annoncer / refleter beaucoup de choses (notamment les “tics”) connus ou a venir dans l’animation nipponne (surtout dans les OVAs ou DTV d’animation nippone), mais qui a malheureusement aussi annonce beaucoup de ses travers ou de ses mises en scenes qui allaient tres vite…etre depassees…
A noter aussi que l’idee de s’interesser aux robots, et de laisser carte blanche aux realisateurs pour speculer sur les interactions entre ces dernies et les hommes, concept tout aussi interessant qu’il fut, se limite surtout (malheureusement) a dans la plupart des cas, d’homerique “bastons” en tous genres ou resultant en des chaos meurtriers. Ici, aussi, le concept a (heureusement) fortement evolue depuis…
Un trip 100% “nostalgie” pour certains ou un moment passablement ennuyeux pour d’autres. Un film qui aurait ete a gagne a etre vu a l’epoque de sa sortie pour convaincre les non-convaincus.. Le decouvrir de nos jours, par contre…
Un “film” qui gagnerait peut-etre a etre vu sous formes de “shorts” non-lies, ce qui permettrait de reprendre son souffle entre deux recits. Une curiosite, a traiter sans doute comme telle...
Robot Carnival: 3.25 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.