Base sur le “shojo manga” (girl manga) d’Akino Matsuri, et meme si celui-ci se decline en deux series (l’une en dix volumes et l’autres, actuellement toujours en cours et couvrant déjà huit volumes), la serie TV se limite quant a elle a quatre episodes et a initialement ete produite comme “shinya anime” (Midnight Anime) pour le (maintenant defunt) encart “Wonderful” de la chaine TBS par le legendaire studio Mad House (Trigun TV (1998), Texhnolyze TV (2003), Master Keaton TV (2003) ).
A noter que le concept fut repris et adapte a deux reprises par la troupe de theatre Himeringo en 2004 (Petshop of Horrors) et 2006 (Petshop of Horrors: Dead to the World).
A la realisation, l’on trouve Toshio Hirata (Ashita no Joe TV (1970), Unico (1981), Hadashi no Gen 2 (1986) ), un veteran de l’animation, passé notamment par les studios de la Toei, Mushi Pro, Zuiyo, Group Tac, avant d’arriver au studio Mad House.
Si la realisation de Hirata est plutot fluide, comme la production est televisuelle, l’on est (tout proportion gardee) plutot loin des realisations pour la video ou le grand ecran du studio Mad House (Beck: Mongolian Chop Squad TV (2004), Redline (2009), Okami Kodomo no Ame to Yuki / [ Wolf Children Rain and Snow ] (2012) ).
Ainsi, les decors sont spartiate, le trait est comparable a un City Hunter TV (1987 - 1991) et realiste dans le trait, mais limitee par les considerations budgetaires et les (courts) delais de production. Ceci n’empeche cependant pas l’ensemble d’etre plus qu’agreable.
Le casting de la serie TV comprend essentiellement les deux personnages recurrents que sont:
Count D (Hakushaku D): enigmatique personnage dirigeant une animalerie specialisee dans les animaux—tous les animaux, du plus commun, au plus…”rare” / “exotique”. D’apres le manga, il tient en fait le magasin (et reprend le nom) de son grand-pere. L’impression d’etrangete qu’il suggere lui vient autant de son aspect androgyne que de ses yeux de couleurs differentes.
Si la fonction et les buts potentiels de Count D sont expliques plus en avant (tout en gardant une aura de mystere) et quelques bribes de son passé sont devoilees / speculees dans le manga (vampire(?), survivant d’une civilisation eteinte(?), clone(?) ), la serie TV se limite a faire de lui un personnage enigmatique et tres “exotique” (visiblement “chinois” d’apparence) pour les spectateurs nippons.
Leon Olcott; l’inspecteur de police (bizarrement a peine denomme dans la serie TV) a tout du jeune inspecteur fougueux qu’imaginent les lectrices de mangas japonais; jeune, habille “mode”, coiffure au vent, et surtout: beau garcon (“bishonen” / “ephebe” ). Le spectateur occidental pourrait le trouver plutot depasse dans son look et un peu lent a la détente. Sans compter que le surnaturel qui entoure Count D parait lui passer mechamment sous le nez.

L’on voit donc, que tant le manga, que la serie TV ne se mouille guere en matiere ni de caracterisation, ni de scenario.

En fait, le plus grand point faible de la serie est son concept qui se deroule selon un schema (que le spectateur devine rapidement comme etant) immuable: achat d’un “animal” assorti de 3 conditions suivi d’un non-respect de l’une ou l’autre des dites conditions et “desagrements” que la creature causera au nouveau proprietaire, le tout assorti d’une conclusion “morale” de l’histoire ainsi que d’un eclaircissement sur la situation (initiale) du proprietaire (twist, donc).
Si la serie possede un pitch plus que limite, ce nombre d’episodes (4 en tout et pour tout, donc) n’a heureusement pas le temps de lasser.
En fait, avec quelques agencements, la serie, si elle avait decide de ne pas se borner a respecter le manga a la virgule pres, aurait pu exploiter au maximum les idees de defis de chances de redemption que le personnage offre a ses clients, et ainsi d’offrir plus de chances aux spectateurs d’accrocher aux personnages-invites de la serie. Le cote “tentateur” du personnage principal de la serie aurait aussi pu etre mis plus en avant, et, a dire vrai, celui du policier aurait quant a lui, pu carrement disparaitre(!).

Une serie plutot “limitee” dans son concept donc, mais parvenant a creer une atmosphere assez etrange…et selon les episodes parfois inquietante (episode 2), triste (episode 3), voir assez envoutante (episode 4).
Une “petite” curiosite, mais curiosite neanmoins. Avis aux amateurs.
Petshop of Horrors: 3.75 / 5