Alors que la guerre fait rage en Bosnie, Danijel et Ajla se retrouvent dans des camps opposés malgré ce qu’ils ont vécu. Danijel est un soldat serbe et Ajla une prisonnière bosniaque retenue dans le camp qu’il surveille. Pourtant, avant le conflit, l’un et l’autre partageaient d’autres sentiments. C’était une autre vie, avant la barbarie, avant que cet affrontement ethnique violent ne prenne leur futur en otage. A nouveau face à face dans cet épouvantable contexte, leur relation devient complexe, ambiguë, incertaine. La guerre a miné leur lien.
Voici leur histoire, bouleversante, écrasée par l’effroyable poids qu’une guerre fait peser sur des gens simples qu’aucun pouvoir politique ne semble vouloir sauver.
Alors il y a deux manières d'aborder ce film comme une tragédie grecque ou comme un drame sordide, pourquoi me direr vous ? Parce que sur la première heure on a une accumulation antinationaliste assez grave, comme on a peut couramment en voir dans nombre de films américains d'un côté des criminel extrémistes serbes, sadique violeur, spécialisé dans la torture autant physique que morale et de l'autre de très pacifistes musulmans victime subissent le courou du siège de la Bosnie. Donc après une première heure pénible et répitive, reflète d'une guerre sordide, l'histoire d'une pseudo amourette se met en place entre ces deux personnages.
On est très loin d'une vision neutre et réaliste comme on a pu le voir par exemple dans Savior, No man's Land ou le très bon film de Chouraqui Harrison Flowers.
De plus l'acteur croate Rade Serbedzija se retrouve une énième fois dans le même type de rôle...

La deuxième partie rattrape en partie les longueurs de la première heure, surtout grace a ces deux interprête principaux qui portent le film de par la relation charnelle qui les animes. Reste qu'Angelina Jolie aurait pu prendre n'importe quel conflit dans le monde pour faire son film finalement. Elle donne l'impression de milité beaucoup pour ça cause personnel avant tout un peu comme un BHL. La cause féministe est bien mise en avant et cela jusque au générique final. Une vision manichéenne de ce conflit des Balkans, avec son point de vue de femme outragée et juste cela.
On ressent bien toute la barbarie de ces actes odieux. Mais pourquoi ne pas être impartiale et ne pas mettre toutes les parties dos à dos ? Ou à la manière de Kristijan Milic dans War Land lorsqu'il fait un parallèle entre les exactions commissent par les extrémistes croates pendant la deuxième Guerre mondiale, et ceux 50 ans après, une véritable autocritique. Au lieu de nous montrer juste le point de vue des victimes face a ces bourreaux nationalistes chetniks coincé dans leurs délires idéologiques.
Justement cela est fait dans un but uniquement cinématographique le coté ricains sans culture mais qui grace a la magie du cinéma embarque son spectateur dans une histoire qui va le prendre au coeur.
Ce n'est pas en tapant de nouveau sur les Serbes qu'on fera avancer les choses ou ils étaient ces nombreux offusqués lorsque de conflit battais sont plein régimes dans les années 90 ? Pour l'opionon américaine la Yougoslavie pouvait même pas être trouvé sur une carte du monde.
Une dernière chose avant de chercher de faire de jolie titre qui font mouche commercialement faudrais allez voir de quoi il en retourne dans le pays de la pastèque des prunes, de la Rakia a la slivovica.
Bon j'ai été trop longue comme d'habitude, mais sur le peu de film que j'ai vu sur cette guerre celui-ci semble le moins intéressant, le plus parti pris, le moins réaliste. Je voudrais pas être méchant avec Angelina mais faut mieux quel retourne nous faire un Tomb Raider 3 pour décrocher un oscar de réalisatrice.
Reste un film qui est mise en scène de manière très professionnel, impressionnant travail sur les décors et cela mérite d'être signalé.