[ The Windy Continent ] a.k.a. The Weathering Continent
Un groupe de trois aventuriers; le mage Tieh, le combattant Bois et le jeune Lakushi errent a travers le continent desole qu’est devenue l’Atlantide. Leurs perigrinations entraineront leurs pas jusqu’a Avec Sistra, la ville dediee aux morts…
Knt est un anime base sur une serie de “light novels” (28 volumes) ecrits par Sei Takekawa et illustres par Mitsumi Inomata. Parallement a la serie initiale, trois side-stories furent publiees par l’auteur, deux sous formes de mini-series et une sous forme de one-shot. Apres la serie initiale, Takekawa accouchera encore d’une suite sous forme de mini-serie en deux volumes Shin-Kaze no Tairiku (The Windy Continent).
Le film, produit par Production I.G. (Bakuen Gakuen Guardress / [ Explosive Campus Guardless ] OVA (1994), Higashi no Eden / [ East of Eden ] TV (2009), 009 Re: Cyborg (2012) ) et finance par Haruki Kadokawa fit partie du triple-bill NEO Eiyudensetsu (Neo Heroic Legend) couvrant egalement la sortie en salle au Japon d’Arislan Senki 2 / [ Chronicles of the War of Arislan 2 ] a.k.a. Heroic Legend of Arislan 2 (1992) et Silent Moebius – The Motion Picture 2 (1992).
La realisation de Koichi Mashimo (Musekinin Kancho Taylor / [ Irresponsible Captain Taylor ] TV (1993), Noir TV (2001), Mugen no Junin / [ Inhabitant of Infinity ] TV (2008) parvient a donner vie au personnages crees par Nobuteru Yuki (Angel Cop OVA (1989), Lodoss-to Senki / [ Chronicles of the War of Lodoss Island ] a.k.a. Record of Lodoss War OVA (1990), Gunnm OVA (1993) ) au chara(cter)-design et a creer une ambiance tout aussi morbide que feerique qui ecrase ce continent mort et en proie aux echos de ses tourments.
Mashimo est aide dans sa tache par la superbe partition de Michiru Ohshima (Queen Emeraldas OVA (1998), Maho no Stage Fancy Lala / [ Magical Stage Fancy Lala ] TV (1998), Gojira tai Mothra tai Mecha-Gojira; Tokyo S.O.S. / [ Godzilla vs Mothra vs Mecha-Godzilla: Tokyo S.O.S. ] (2003) aux sons si aeriens et exotiques.
Le film semble malheureusement se trainer la reputation d'etre passablement ennuyeux, car releguant essentiellement l'action au deuxieme plan, ce qui parait a votre serviteur un mauvais proces.
Le veritable defaut, etant sans doute le cote "episodique" de cette aventure, que l'on devine aisement comme s'inscrivant dans un canevas plus large, canevas malheureusement pas explore plus en avant, ni par le cinema, ni par la video et encore moins pas la television. (Pour le cinema, voir les deboires du producteur; Haruki Kadokawa, dans le thread consacre a Silent Mobius 2 (1992) ). Pour connaitre la destinee et suivre les recits des aventures de Tieh, Bois et Lakushi, seuls restent donc les "light novels" de Takekawa. Avis au nippohones, donc.
Pour faire un comparatif, d'un point de vue narration, l'action n'est certes pas le moteur principal de KnT, mais ne l'est pas vraiment plus dans Arislan Senki et Arislan Senki 2. Contrairement a ces deux derniers, KnT n'essaye pas non plus de philosopher sur le pouvoir ou l'Histoire comme une fresque grandiose "a ecrire" ou "en cours d'ecriture".
Ainsi, Knt et en se recentrant sur uniquement trois personnages et suivant leurs perigrinations sur un continent qui n'est plus qu'un gigantesque cimetiere, KnT renvoit a mortalite d'un tout-a-chacun, mais aussi a ce qui nous fait tous continuer d'avancer, ce bizarre desire de "vie". Cet episode en particulier s'interesse a l'approche qu'avait un peuple de la mort et au final de son Histoire "ecrite" pour la "posterite".
Si la majeure partie du recit se passe dans une gigantesque necropole, le scenario (et la realisation) evacue majoritairement les effets si appuyes (et archi-uses) communes a ce genre de situations pour creer une atmosphere plus "fantastique", mais aussi "intime", celle de la decouverte d'un (ancien) monde par nos explorateurs.
Ceci n'evite pas quelques (autres) effets "simples" propres a l'animation nipponne, dont l'origine est sans doute plus a chercher dans les "lights novels" que dans la realisation de Mashimo, qui reste "lie" au materiel qu'il est cense adapter.
A ce titre, KnT restera plus comme une oeuvre passablement contemplative, calme et elegante, parcouru de melancholie, voire d'une certaine nostalgie, ainsi qu'une incitation a rever et a voyager sur des chemins moins parcourus. Un film qui, certes met moins l'accent sur l'"Heroic", que sur la "Fantasy", et est ainsi chaudement recommande neanmoins.
Kaze no Tairiku: 4.25 / 5
Kaze no Tairiku (1992) – Koichi Mashimo
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Kaze no Tairiku (1992) – Koichi Mashimo
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.