En 1981, Spielberg voulait faire son petit film intime, las de ses grosses productions (Jaws, CE3K, 1941, Raiders). Ce projet le hantait depuis un moment deja, et d'après sa biographie, Spielberg avait deja la tête dans les étoiles pendant le tournage des Aventuriers de l'arche perdue. Truffaut l'avait encouragé à tourner avec des enfants. Le petit "boy's life" est devenu "E.t. the extra-terrestrial", un film somme pour Spielberg.
Résultat : Des millions d'entrées, et des larmes pour tout le monde. Pour ma part, un chef d'oeuvre.
Ce fut plus fort que lui, le petit film intimiste s'est transformé en film Bigger than life (d'une certaine façon). Mais le côté intime de ses gamins de parents divorcés a été préservé. Le film met toute son énergie sur cette relation privilégiée. La mise en scène se maintient à hauteur d'enfant. Les plans sont d'une beauté et d'une précision hitchcockienne. Spielberg est un homme de spectacle, il n'oublie pas de signer quelques morceaux d'action, toujours à hauteur d'enfants (les BMX bicross - la mode a dû être lancée par ce film d'ailleurs). John Williams signe l'une de ses plus belle partition (c'était sa grande époque) allant de l'intime à la comédie en passant par un final prodigieusement émouvant.
A noter que le film avait été projeté à Cannes et qu'il avait eu une ovation. Etonnant pour ce festival "précieux".
Je n'ai pas voulu voir la version 2002. La bande-annonce m'avait suffisemment fait mal aux yeux.
