Les flics ne dorment pas la nuit - 1972 - Richard Fleischer

[Manolito]

Titre US : The New Centurions



Etudiant en droit, Roy Fehler rejoint la police de Los Angeles et ses patrouilles de nuit...

"Les flics ne dorment pas la nuit" est un film sur la vie des policiers arrivant nettement dans la mouvance des longs métrages désabusés de Siegel sur le sujet (en particulier "Police sur la ville" et "L'inspecteur Harry") ; mais il adopte un ton qui se veut beaucoup plus réaliste. Policier devient un métier risqué physiquement, mais aussi risqué pour la tête et la famille : alcoolisme, divorce, suicide, éruption de violence, désenchantement vertigineux... attendent nos apprentis policiers, quand une mort absurde ne les cueille pas au coin d'une rue.

Le film montre le travail de policier comme on l'imagine dans la réalité, en grande partie proche d'un travail pour ainsi dire social, où l'intuition et la tchatche comptent plus que le coup de bâton. En ce sens, George C Scott tient un rôle très attachant, plus chaleureux que dans ses performances habituelles. Un flic qui roule sa bosse, vieux routard toujours cool sur lequel tout semble glisser... Même si au fond il en est autrement. Aujourd'hui, certaines choses font un peu gros cliché (les discussions des prostituées dans le fourgon), quelques scènes d'action paraissent plaquées et ajoutées par facilité. On ne sent pas forcément un grand investissement de Fleischer dans le propos, mais il fait son travail avec un très grand professionnalisme, avec une photo naturelle superbe, un usage du scope très impressionnant. "Les flics ne dorment pas la nuit" m'a par certains aspects paru assez annonciateur de "Colors", par exemple.

Vu sur le service VOD rattrapage de TCM, avec une très belle copie 2.35 16/9, vraiment bien réussie pour du câble. Avec VM anglaise mono de bonne qualité (musique funky de Quincy Jones au programme). Logo TCM (hors de l'image)

Dispo en dvd US chez Sony avec VOSTF et VF.

[comte vonkrolock]

Quel bon film en effet, ont est de suite captivé par cette histoire qui ocsille entre le documentaire et de manière ultra adroit offre une naration digne d'un excellent polar d'époque (Dirty Harry). A croire que le cinéma de Mann doit beaucoup à celui de Fleischer tellement cette maitrise semble identique d'un point de vu technique.

Et le découvrir, comme le dis si bien Boukrief dans l'interview qu'il donne sur le combo DVD/BR plusieurs années plus tard, a son rythme (j'ai toujours pas vu Madingo ou bien d'autre comédies-drames) le reste de sa filmographie permet de comprendre à quel point sa filmographie était divers et complet. Un auteur de commande qui après plusieurs décennie a réussit a se faire un nom malgré cette non reconnaissance de son vivant. Combien de films sont aujourd'hui de grand classique (Soleil Vert, Vingt Mille Lieues Sous les Mers, les Vikings) en plus d'être de fabuleux divertissements (le Voyage Fantastique).

On peut dire que cette artisan au plus noble de son sens, a oeuvré toujours pour le meilleurs et encore une fois lorsqu'on découvre un de ces films avec toujours se scope imeccable. Ont peut se rendre compte a quel point cela semble totalement encore oublier aujourd'hui. Donc oui réhabiliton Richard Fleischer a sa juste place parmi les grands du 7ème Art a travers ces oeuvres même les moins connus.

Carlotta nous gate encore une fois et prouve qu'ont peut bien faire même si le matériaux HD n'existe pas nécessairement ailleurs quand France (là je pense clairement au Barabbas de Sidonis/Calystta ESC diffusion )
Une image qui en DVD approche pratiquement le matériaux HD sur le BR qui bien sûr est un cran au dessus, mais tout de même qu'elle travail encore une fois de cet éditeur.