L'ombre du Mal (2012) James McTeigue

[MadXav]

Le réalisateur de l'excellent V POUR VENDETTA et du génialement régressif NINJA ASSASSINS revient avec un métrage centré sur le personnage d'Edgar Allan Poe !! Ca n'a rien d'une bio, c'est plutôt une réalité fantasmée qui semble plutôt prometteuse...

La news :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=7152

[comte vonkrolock]

Bon la BA fait penser a un mix des derniers Sherlock Holmes de Guy Ritchie et du fantastique Sleepy Hollow de Tim Burton. Pas les plus pires référence...

Espérons mieux quand même, j'ai l'impression que la prod c'est pas trop foulé et cherche a surfer comme souvent sur cette vague immédiate du film période fin 19eme qui pulule depuis quelques années sur les écrans petits et grands (Dorian Gray, The Prestige, L'illusionniste, Ligue des Gentlemen Extraoridinaires...).

génialement régressif NINJA ASSASSINS

Que c'est joliment dit :d j'abonde dans le même sens.

[MadXav]

Je profite de la thématique Edgar Allan Poe (allez voter ! ) pour évoquer ce film qui, bien que sorti en salle chez nous, est passé assez inaperçu comme en témoigne ce thread.

Le postulat est pourtant intéressant: Deux meurtres étranges viennent d'avoir lieu et l'un d'eux rappelle à l'inspecteur en charge l'un des écrits de Poe. Celui-ci est donc contacté et effectivement, constate que ses morbides nouvelles ont servi d'inspiration à ces meurtres. Poe sera encore plus directement touché lorsqu'un soir de Bal, alors que tous craignent la forme que va prendre la mort rouge, sa petite amie est enlevée et enterrée vivante.

Et sur cette base intéressante, je dois dire que j'ai passé un bon moment. On ne va pas crier au génie et nous avons la une pelloche orienté plateau-télé mais c'est esthétiquement réussi, et assez dynamique. Ça nous permet de reparcourir les écrits de Poe sans avoir à faire à une énième adaptation. Bien évidemment, nous n'y retrouvons pas la poésie macabre et n'en tirerons que le spectaculaire. John Cusack est bon dans le rôle de Poe bien qu'il n'y ait aucune ressemblance physique et si l'issue de l'aventure ne fait aucun doute, elle est plutôt bien menée.
Pour rebondir sur le questionnement du Comte plus haut, ça n'évoque pas SHERLOCK HOLMES de Ritchie. Il n'y a pas d'action, et un certain refus du spectaculaire.

[comte vonkrolock]

Pour rebondir sur le questionnement du Comte plus haut, ça n'évoque pas SHERLOCK HOLMES de Ritchie. Il n'y a pas d'action, et un certain refus du spectaculaire.

Merci
Promis j'en parle dés visionnage, le BR attend sur la pile des films a voir plus tard quand je serais reposé
Pour l'instant je me contente de film de durée plus modeste comme Sector 7 ou La Course contre l'Enfer (1975) par exemple bien plus facile a voir lorsque l'on s'endort au bout de 1H30 devant son écran

[comte vonkrolock]

On retrouve bien là le réalisateur de V pour Vendetta, se coté bavard et anti-spectaculaire qu'il dévelloppe tout le long. Un film qu'ont prend plaisir a voir surtout pour cette ambiance sombre fin du 19ème, qui fera penser immédiatement au rue de Londres plonger dans le brouillard de cette époque.
John Cusack que généralement je snob nous offre un Poe certe grand gueule et amateur de boeuvrie. Mais au final il s'en sort très bien dans ces moments ou le poète reprend le dessus, tout cette enquête que j'aurais aimé un brin plus complexe, ou plus noir encore. On flirte par moments avec le From Hell des frêres Hugues sans en atteindre ni la perfection narative, ou son rendu glauque.

je ne peut m'empêche d'y rajouter la critique du mag LAL toujours très subtile
Pour surfer sur la vague des récentes adaptations de Sherlock Holmes, se subterfuge qui transforme le poète Edgard Poe en détective sur un rythme éculé et assez exaspérant. John Cusack, ici particulièrement mauvais, passe son temps à s'énervé incapable de s'exprimer autrement qu'en hurlant, tout comme d'ailleurs la majorité des personnages du film. Tape à l'oeil, peu inspiré et finalement pénible.

[Superwonderscope]

C'est mieux que je n'espérais. Titré THE RAVEN, c'est assez mensonger quant à la signification propre du film.
En effet, difficile de ne pas penser à Sherlock Holmes et une tentative de surfer sur ce type de vague (costumes, détective, intrigues 19e siècle, mystère, romance...)... mais pour adultes uniquement.
La reconstitution est habile. A noter un magnifique travail sur les éclairages, la photo...les sources lumineuses sont complexes, multiples et on voit à quel point cela a été pensé en amont, judicieusement composé au niveau des plans...
Une histoire qui joue avec les lieux communs sur Poe, sur sa connaissances des récits - en même temps, cette histoire d'assassin qui utilise les thèmes d'histoires écrites par un auteur m'a fait penser à autre chose du meme genre, impossible de remettre un nom dessus -
Assez violent, gore aussi (bon, du numérique la plupart du temps...), ça se distingue clairement des spectacles tous publics et aux clins d'oeil/humour des deux Sherlock Holmes. Les auteurs souhaitent coller au morbide, au macabre et à la violence des œuvres de Poe pour l'occasion.
Cusack est assez crédible, sauf quand il hurle - ça ne colle pas du tout, à mon sens. Le reste du casting (Gleeson, Eve, Luke Evans) sont au top.
A défaut d'être pleinement original, c'est élégant, rentre-dedans et ne souffre d'aucune faute de rythme sur ses 110 minutes.
BD anglais de très bonne facture - hormis peut-etre les premières scènes sombres qui m'ont parues bien ternes sur les contrastes. Le reste abond en détail et en jeux de lumières. DTS HD AM 5.1 de bonne tenue (avec sta), mettant en valeur la musique de Lucas Vidal (qui ressemble à tout et n'importe quoi, ceci dit...)

[manuma]

Pas mauvais, avec de bonnes intentions à la base. J'ai notamment cru déceler, de la part de la réalisation, une envie de soigner l’ambiance et les personnages, à l’ancienne, de faire confiance aux acteurs et au scénario plutôt que de jouer la carte de l'effet stylistique à gogo.

Malheureusement, si du côté de l’interprétation, il n’y a globalement rien à redire, le scénario n’est lui pas tout à fait à la hauteur. Certes le film parvient assez bien à entretenir un certain suspense quant à l’identité de son assassin, mais l’enquête en elle-même s’avère un rien laborieuse, très répétitive dans sa progression sous forme de jeu de piste dans lequel notre binôme de héros, qui a toujours forcement un train de retard sur leur adversaire, ne semble jamais chercher à anticiper un minimum ses agissements, plongeant au contraire tête baissée dans les pièges qu’il leur tend. En outre, si la fin pourra d’une certaine façon surprendre le spectateur, celle-ci souffre d’une structure elliptique à mon avis peu convaincante.

Un film bien intentionné mais relativement plat, manquant finalement d’un brin de carrure dans la réalisation et d’idées du côté du scénario pour vraiment fonctionner. Poe n'en sort ni déshonoré ni grandi.

[Plisken]

En fait il s'agit là d'un bête thriller "Whodunit" victorien. John Cusack en fait des caisses. Le scénario ne laisse entrevoir aucune surprise. Beaucoup de blabla pour pas grand chose au final. Même le générique de fin semble en total décalage

[Manolito]

"L'ombre du mal" est un film à moyen, voire petit budget qui part de bonnes intentions. Certes, il arrive dans la foulée néo-gothique de "Sherlock Holmes", mais le point de vue visuel est de bien meilleur goût.

On apprécie une volonté d'approcher un sujet littéraire (l'écrivain d'horreur) sans chercher à le "moderniser" de façon lourde, par un style pesant, comme l'a fait hélas Guy Ritchie...

McTeigue a révisé ses classiques du Film Noir (poursuite dans les égouts et ombres expressionnistes dans la tradition du "Troisième homme") et de l'épouvante (traque dans les cintres d'un théâtre, qui rappellent "Le fantôme de l'opéra" version avec Claude Rains).

Il évite les débauches de plans totalement numérique tendance "Docteur Frankenstein", les plans tarabiscotés à la Guy Ritchie ou une esthétique steampunk creuse.

Les acteurs sont bien, mais c'est vrai que Cuzac pose problème, avec un physique vraiment pas ressemblant et des crises de cabotinage flagrantes. Le souci le plus flagrant se niche dans le scénario qui s'éternise, la partie avec les coordonnées sur la carte parait ainsi en trop par exemple, 1h50, ça fait trop long... Il y a pourtant des choses brillantes dans l'écriture, en particulier dans les dialogues (la confrontation entre Poe et le tueur par exemple), c'est donc dommage...

Bon, "L'ombre du mal" est tout de même un projet intéressant, à part, mis en scène avec style et plutôt bon goût, même s'il est inégal...

Vu sur le bluray français Universal, sans problème...