Connie (Nia Vardalos) et Carla (Toni Collette) sont deux amies d'enfance fans de comédies musicales. elles ont un numéro de duo qui écume les endroits les plus poussifs. Lorsqu'elles voient leur patron assassiné par un trafiquant de drogue (Robert Burke), elle s'enfuient dans l'endroit le moins évident pour les amateurs de comédies musicales: L.A. Sans le sou, virées de tous leurs jobs, elles se présentent en désespoir de cause à un concours de drag-queens, se faisant passer pour des hommes qui s'habillent en femmes. C'est le succès. Sauf que...

Un gentil film, voilà ce qu'on peut dire au final. Pas un chef d’œuvre, loin s'en faut. Mais une comédie légère, alerte, qui repose uniquement (ou presque) sur l'abattage des deux comédiennes principales. Et elles se donnent à fond, Toni Collette en tête qui opère un véritable festival de comique névrotique, qui réussit à être émouvante.
Pas spécialement original : un pue de Tootsie par ici, un peu de Sister Act par là, quelques drag-queens ici et là. On est à des kilomètres de la finesse de Priscilla et de son traitement sociétal bien en avance sur son temps, mais au-dessus d'un machin comme To Wong Foo. La partie avec le frère de David Duchovny, joué par un extraordinaire Stephen Spinella, fonctionne plutôt bien et Duchovny offre un jeu retenu et finalement assez marrant dans le role du frère un peu gauche et coincé qui découvre son frère travesti après 20 ans de séparation.
Les numéros musicaux sont superbement orchestrés et chorégraphiés. (les alergiques aux comédies musicales US peuvent passer leur chemin) il y a du punch, le sens de la punchline, du référentiel.
La première partie est assez lente, mais tout se met à accélérer avec l'arrivée à L.A et les inévitables quiproquos.
C'est prévisible des lieues à la ronde, mis en scène de manière assez insignifiante - sauf pour les scènes de comédie où Lembeck se révèle assez fin dans la mise en avant des gags (visuels ou dialogues). Le scénario co-écrit par Vardalos (My Big Fat Greek wedding, c'était elle) n'invente rien et recycle tout. Mais bon, le charme opère et même si on ne rit pas à gorge déployée, ça laisse un sourire le long du film. Pour ma part, c'est un bon signe - même si ça n'est pas un bon film.
Et Toni Collette prouve une fois de plus qu'elle est une actrice complètement versatile, aussi bien douée pour la comédie (Muriel, United states of Tara, Little Miss Sunshine entre autres) que pour le drame (Night Listener, Japanese Sotry) ou des roles plus calibrés comme Le Sixième sens.
Vu sur le dvd italien de fatcure classique, avec un dolby 5.1 efficace sur les numéros musicaux. La copie est plus qu'honorable et donne un sens du détail que je n’attendais pas (costumes, eclairages, scènes du nuit sont très beaux.). C'est bourré de bonus, dont les scènes ratées qui sont à hurler de rire
