Blockbuster Z par excellence, Schumacher lorgne du côté de la série télé 60's, mais ne va pas aussi loin (pas de "PIF PAF BOOM !"). "Batman & Robin" est pris au piège par les films de Burton. Il est partagé entre son devoir de continuité et son envie de s'en affranchir complètement. De fait, la direction artistique hésite :
- mix de sfx numérique de pointe et trucage à l'ancienne (maquettes, décors), le tout éclairé comme une sorte de boite de nuit géante.
- mix 60's (les policiers, les voitures...) et 1997 (ordinateurs, cd, moto, téléphone...)
J'ai beaucoup d'affection pour Joel Schumacher et son cinéma, je regrette qu'il n'ait pu (ou su) pleinement assumer l'aspect parodique, à la façon de la série télé avec Adam West. Là, on se serait bien marré.
Le film est ce qu'il est : laid, idiot, surjoué, avec répliques minables et rebondissements faciles. Clooney dandine de la tête, Robin fait sa crise d'ado pourrie, la nièce d'Alfred vient jouer au super héros et cautionne indirectement l'homosexualité refoulée de nos deux héros.

Je serai curieux de découvrir les suppléments du DVD.
