Dans ce film de la période Heisei, Godzilla combat un monstroplante géant. Pas revu depuis la sortie du DVD Aventi, j'en garde d'assez bons souvenirs même si ce n'est pas ma période préférée du lézard atomique.
Suite directe du 'Retour de Godzilla' (on a droit à quelques stock-shots), on apprend que "le magma a englouti le monstre. Shinjuku est devenue une ville fantôme. Tokyo, cette ville ultra moderne a été réduite en miettes en un jour".
Puis l'intrigue commence avec un bout de peau de Godzilla retrouvé dans les décombres (contenant donc ses cellules), bout de peau qui sera ensuite volé, revolé par un tueur à lunettes de soleil, convoité, et/ou revolé. Différentes factions se battent ces précieuses cellules, un scientifique Japonais travaillant pour un institut de bio-technologie en République de Saradia (en gros en Arabie Saoudite), et les Etats-Unis. En Saradia, on veut utiliser les cellules pour "réussir à croiser des cellule de blé et de cactus pour créer une espèce capable de pousser dans le désert. En associant l'auto-reproduction des cellules de Godzilla, nous réalisons le rêve d'une espèce éternelle ". En résumé, on veut s'en servir pour le développement du pays, un but louable. Mais l'institut se fait bombarder, et le scientifique japonais perd sa fille, la douce Erika.
Un sale coup de (je crois) l 'American Genetic Corporation', cherchant le monopole du marché de la bio génétique.
De retour au Japon, le scientifique travaille avec une fille, Miki, 17 ans, qui a le pouvoir de communiquer avec des plantes. Ça se passe des fois comme ça au Japon.
Mais des secousses se font ressentir au mont Mihara où Godzilla était tombé.
S'en suit une scène géniale dans un centre spécialisé psychique où tous les enfants montrent le dessin représentant le rêve qu'ils font depuis une semaine: LA TETE DE GODZILLA.
Bref on se prépare à son grand retour.
On apprend que la fille aux pouvoirs psychokineticopsychiques ressent Godzilla bouger, qu'une batterie anti-nucléaire américaine serait fatale pour Godzilla (oui bien sûr on y croit), le mont entre en éruption.
Entre en scène le SUPER-X 2, le retour version améliorée du fer à repasser volant, possédant cette fois ci une nouvelle capacité capable de renvoyer les rayons de Godzilla, mais en 10000 X PLUS PUISSANT (on sait déja que ce pauvre vaisseau va essayer de faire de son mieux mais le spectateur averti ricane poliment).
Alors que le scientifique avait croisé les cellules de Godzilla avec celles d'une rose (et de sa fille, mais on l'apprendra plus tard - ce point reste quelque peu flou...), la désormais créature à forte croissance nommée Biollante (donc loin d'être bio lente mais plutôt bio rapide) attaque deux américains du groupe terroriste 'Alien' qui tentaient de voler les cellules, et le tueur à lunettes de soleil du début aussi. La plante s'enfuit.
Vu que chacun d'entre vous rêve de connaître les motivations du groupe terroriste américain 'Alien', eh bien les voilà: obtenir les documents sur la bactérie anti-nucléaire mentionnée plus haut (mais si, rappelez vous), sinon ils libèrent Godzilla.
Maintenant que le décor est 'planté' (Ahah), Biollante prend résidence dans un lac, où l'on apprend que le nom 'Biollante' veut dire 'âme spirituelle de la mythologie nordique' (ou 'ascenseur spectral de la chaise rouillée', ne pouvant me fier qu'aux sous-titres).
Nos agents Saradiens et Etats-Uniens se course poursuivent.
Godzilla se réveille enfin et se se dirige vers Tokyo, séquence 'Battleship' avant l'heure à l'appui.
Le Super-X 2, toujours accompagné de son épique musique alors que tout le monde sait qu'il est ruiné à échouer lamentablement, use de son 'Fire Mirror' qui renvoie le souffle de Godzilla, ce qui lui fait un peu mal, et la poursuite continue sous l'eau, car oui le Super X-2 est aussi sous marinier.
L'agent à lunettes de Saradia vole les bactéries de Godzilla qui sont sur un bateau, mais les Japonais doivent les récupérer pour anéantir le monstre.
Godzilla communique alors avec Biollante, (probablement un appel de la partie 'humaine' de la créature afin de provoquer le combat), le Fire Mirror du vaisseau fond, ils envoient quelques missiles - "On a atteint les limites du Super-X 2". Tiens donc.
Godzilla se dirige en direction du lac Ashinoko où réside Biollante, et le combat commence.
"C'est comme si ils étaient frères et soeurs." "Pas du tout. C'est son double. Un a été créé à partir d'un animal, l'autre à partir d'une plante."
Les rayons de Godzilla stimulent les divisions cellulaires de Biollante, qui s'emballe à grand coups de tentacules et de jets d'acide. Mais notre monstre favori l'emporte, et Biollante en explosant libère des spores qui s’envolent dans le ciel.
Une rose géante qui explose dans un lac suite au souffle nucléaire d'un dinosaure mutant, on ne voit pas ça tous les jours.
Biollante détruite, tout est désormais centré sur big G, qui se dirige vers la centrale en évacuation d'Osaka en marchant sous l'eau, mais est retrouvé par la fille aux pouvoirs neurokinésythérapeuthiques.
Pendant de ce temps les Saradiens essaient toujours d'obtenir ces fameuses bactéries anti-nucléaires mais n'y arrivent pas. "Je veux que les japonais ne peuvent plus en produire", déclare le grand chef, ce qui sous entend l'élimination du Dr Shiragami.
Le Super X-2 refait des siennes, et se sacrifie (mais quel loser ce vaisseau) afin de pouvoir lancer trois missiles producteurs de bactéries anti-nucléaires (dont un dans la gueule) sensés diminuer le pouvoir de Godzilla, mais, et merci à ceux qui suivent, il faut trouver un moyen d'augmenter la température du monstre car les bactéries ne marchent pas à température trop basse. La solution est d'une grande simplicité: le M6000-TC, bien connu des services de gendarmerie nationale, un éclair artificiel émettant des ondes de chaleur à basse fréquence ("un micro onde gigantesque").
La température de Godzilla augmente. Les bactéries font effet. Mais en fait non.
Et là, les spores de Biollante parties dans le ciel retombent (probablement altérées par des organismes extra-terrestres en tout cas c'est comme ça que je le comprends), et le monstre version 2.0 sort du sol, plus 'Metamorphosis' que jamais. C'est d'ailleurs la première fois que je me rends compte plus clairement de sa gueule, savant mélange de crocodile avec des défenses de sanglier. Le combat fait rage, Godzilla se fait transpercer la main, et violemment acidifier. Les bactéries fonctionnent. Mais Godzilla, épuisé, décide d'en finir et fait exploser notre plante/crocodile/sanglier à âme nordique humaine, qui pousse de déchirants cris de baleines avant de re-sporer vers le ciel, composant l'image de la tête de la fille du scientifique mort. Godzilla s'écroule sur la plage, affaibli.
"Je n'utiliserai pas de bactéries pour faire des monstres. Le vrai monstre n'est ni Godzilla ni Biollante, mais l'homme qui les a créés", nous affirme le professeur, le spectateur en étant déja convaincu depuis quelques temps!
Mais le professeur se fait abattre par le tueur Saradien à lunettes de soleil, avant de lui même passer l'arme à gauche, se faisant griller sur un des trucs micro ondes utilisés contre Godzilla.
Godzilla se réveille, et repart en mer.
Même si un peu longuet, et un peu tiré par les lianes, le film est un régal d'effets spéciaux, de destruction, et reste intéressant de bout en bout. Godzilla a l'air plus badass que jamais, et j'aime beaucoup le look et le travail effectué sur Biollante (plus de 20 personnes pour l'animer dans sa forme finale!).
A l'origine, le script original venant à la base d'un concours gagné par un dentiste scénariste à ses heures perdues, Godzilla devait se battre contre un poisson rat nommé Deautalios, une autre créature de Dr Shiragami. Deautalios vaincu, Godzilla aurait dévoré sa peau. Mais il fut finalement remplacé par Biollante.
Le film fit un flop au Japon, flop que la Toho attribua au fait que l'antagoniste était un kaiju inconnu et c'est ainsi que les films suivants firent appels à des kaijus connus du grand public, en commençant par 'Godzilla vs. King Ghidorah' (1991).
La Toho discuta en 1990 avec Miramax afin de distribuer le film en salles mais les négociations capotèrent, et après procès et autre réjouissances, le film sortit enfin en VHS en 1992 et en Laserdisc en 1993.