Un scientifique (Hugh Marlowe) lançant des satellites autour de la Terre se fait contacter par des extra-terrestres afin de rencontrer les Nations-Unies pour que la Terre se rende. Une date limite de quelques jours vont le mener à chercher une arme contre ce qui semble à priori invincible.

Série B de SF comme le cinéma US pouvait en produire à la chaîne. Si ce n'est trois particularités:
1. C'est un film Columbia (produit par Charles Schneer) et Columbia ne possédait pas un département "B" particulièrement développé, comme pouvait l’être Universal, par exemple).
2. Les SFX sont de Ray Harryhausen - donc supérieurs en qualitatif avec ses pairs.
3. Le budget bien que minimal, laisse voir là aussi un qualitatif supérieur en termes de rendu à l'écran.
Sears a du métier. Non pas que sa mise en scène soit révolutionnaire, mais l'ensemble des films réalisés (The Werewolf, Crash landing, The Night the exploded, entre autres) démontrent un vrai professionalisme. Dommage qu'à chaque fois (ou presque) on lui donna un scénario médiocre - celui-ci n'échappe pas à la règle.
Bourré de stéréotypes bien 50's (le couple parfait, la femme secrétaire, le scientifique valeureux, les militaires qui tirent d'abord, etc.), le film s'avère quelque peu bavard dans son milieu du gué, se rattrapant avec un festival d'action dans le dernier quart.
L'intrigue part du Jour où la Terre s'arrêta (qui était avec Hugh Marlowe) pour en prendre le principe inverse. A savoir que les aliens veulent conquérir la Terre "tranquillement" et éviter un bain de sang "ce qui les obligerait à devoir maitrise une panique générale" - donc gérer un bordel que le budget n'aurait pas permis

Le look des aliens est curieux (comme de mini-robots crachant des lasers qui réduisent les humains et les chars à l'état de... rien, comme pour le Wise), et même assez crédibles sur leur visage. Ça échappe au ridicule du look des Invasion of the Saucer Men, entre autres.
Reste le clou du film : les effets spéciaux en stop motion, qui demeurent toujours aussi spectaculaires.
83 minutes emballées sérieusement, paralysées parfois par un script pataud, explicatif au possible, démonstratif avec des dialogues parfois risibles. C'est aussi peut-être en cela qu'il demeure un film moindre dans la série de productions SF US des années 50. N'est par Jack Arnold qui veut.
Vu sur le BD anglais, 1.85:1 avec un mixage en Dolby 5.1 TruHD qui n'était pas vraiment nécessaire. Avec la version colorisée (que je ne veux pas voir), des trailers habituels et quelques bonus dont celui de l'interview de l’actrice principale Joan Taylor (décédée début 2012 dans une certaine indifférence, hélas...), assez judicieuse sur sa trajectoire, sa carrière avec un focus sur les deux prods Schneer dans lesquelles elle est apparue : celui-ci et 20 Million Miles to Earth. elle était mariée au réalisateur Walter Grauman (Lady in a Cage)