Joy Ride : end of the road - 2008 - Louis Morneau

[Manolito]

C'est Louis Morneau (Bats, Hitcher 2...) qui signe cette suite de joy ride/une virée en enfer, tournée directement pour le marché de la vidéo. Des jeunes gens en virée vers las vegas volent une voiture après que la leur tombe en panne. Ils ignorent qu'elle appartient à un psychopathe nommé "rusty nail"...

Une petite preview sur le site de fango :

http://fangoria.com/news_article.php?id=5684

[Jarlow]

Extraordinaire !
Typiquement le genre de projet dont je revais pour Louis Morneau... Mine de rien ce mec commence à se forger un domaine reservé, ou sa patte d'auteur peut agir... Apres avoir brillament effectué une variation sur "Hitcher" je pense qu'il peut faire quelque chose de tres bien sur "Joy Ride", maintenant d'apres l'article de Fangoria c'est le groupe qui sera mis en avant plutot que l'individu ( bien sur mes propos sont a nuancer, aucune image, peut-être que Morneau fera ressortir une jeune femme forte comme dans ses autres films ), ce qui peut être interessant... J'avais adoré la façon dont il se débarassait de l'ombre de Rutger Hauer dans "Hitcher 2"; puis la façon dont il maniait le personnage de Thomas Howell en le faisant progressivement sortir de la narration pour le faire la reinvestir par la petite porte, sous un nouveau visage portant le même nom, ce psychopathe qui le hante... Non vraiment, super bonne nouvelle pour Noel, que cette possibilité pour morneau de realiser un nouveau film autour de la route.

[manuma]

Très impatient de voir ça aussi. Ca me semble parfait pour Morneau ce projet.

[manuma]

Partis en virée à Las Vegas pour s’amuser et vivre quelques émotions fortes, quatre amis tombent en panne au milieu de nulle part. Afin de rejoindre la civilisation, il empreinte un véhicule découvert dans la grange d’une sinistre demeure inoccupée. Mais leur plan déclenche bientôt la colère du propriétaire des lieux, un routier meurtrier au penchant insatiable pour les mutilations atroces et le sadisme. Et celui-ci ne reculera devant rien pour s’assurer qu’ils paient leur dû … une partie du corps à la fois !

Le premier Joy Ride m’avait laissé sur ma faim. Dans son cadre, son atmosphère c’était plutôt réussi, nous rappelant un peu les 2 premiers et meilleurs films de John Dahl, mais dans l’histoire elle-même ça manquait sérieusement de suspense et de noirceur (avec si je me souviens bien un bodycount proche du 0). Tir plus que corrigé sur cette suite nettement plus glauque et gore, lorgnant davantage dans sa seconde partie du côté des torture flicks post-Saw que des suspenses autoroutiers à la Duel et Hitcher comme le faisait le film de Dahl.

Ca c’est déjà une bonne chose, même si ce n’est évidemment pas un élément susceptible de garantir la réussite d’une suite DTV comme celle-ci, dont la nécessité était loin de s’imposer. Non, la vraie bonne nouvelle ici, c’est la présence de Louis Morneau à la direction des opérations. Voir un cinéaste bis de cette trempe, avec du talent et des idées, capable de composer avec un budget misérable (Retroactive), une intrigue totalement bateau (Bats) ou des interprètes au jeu limité (les 2 acteurs principaux semi-professionnels de Bet your life), voir celui-ci prendre les choses en main avait de quoi rassurer un peu sur la qualité du produit fini.

Et, à la vue du résultat, on se dit que Morneau était effectivement bien l’homme de la situation. Car flanqué d’un budget riquiqui, d’un scénario pas très futé, encore moins crédible (co-écrit par le scénariste de Dumb and Dumber ), et d’une team d’acteurs transparents, le réalisateur d’Hitcher II arrive à donner du caractère à son bébé, à instaurer une jolie atmosphère poussiéreuse et cauchemardesque. Bon, ça se limite bien souvent à la forme, et on frôle parfois le hors sujet, comme dans cette longue – mais efficace – scène de torture chez Rusty Nail, mais l’ensemble a incontestablement plus de gueule que ce qui ce fait généralement en matière de DTV, notamment dans ses séquences routières. La meilleure scène du film demeure d’ailleurs celle

Spoiler : :

du meurtre de Kayla, percutée volontairement par notre killer de la route, une scène visuellement très soignée au tempo impeccable.

Bien que l’intégralité de l’action soit censée se dérouler aux alentours de Las Vegas, dans le désert du Nevada, le film a été entièrement tourné au Canada. Et là j’dit chapeau Morneau parce que j’avoue qu’il m’a bien bluffé à ce niveau.

Le film est sorti en DVD Zone 1 au début du mois d’Octobre.

[Jarlow]

Je vais prendre un peu plus de temps avant d'écrire quelque chose de plus long sur ce film, mais je peux d'ors et déjà donner ici un avis rapidement exprimé. Pour avoir passé un an à étudier les subtilités de ses deux précédents roads movies horrifiques (Retroaction et Hitcher2), j'étais bien évidemment un spectateur d'avance conquis par le nouveau film de Louis Morneau, Joy Ride: end of the road. Je m'attendais à beaucoup de choses, mais certainement pas à être autant surpris...

Si ce nouveau film du réalisateur canadien reprend en effet de nombreux éléments des autres films de ce que l'on pourra désormais appeller sa trilogie de la route, Joy Ride: end of the road ouvre de nouveaux horizons au cinéma de Louis Morneau, se tournant plus volontier (signe des temps?) vers un sadisme, un voyeurisme glauque et une perversité que l'on ne connaissait pas au bonhomme (ses deux tueurs précédents étant des sortes de clown dégénérés, des ignobles rednecks, mais certainement pas des incarnations d'un Mal aussi froid, aussi ordonné). On trouve aussi des personnages adolescents assez inhabituels chez Morneau, que l'on craint un moment de n'être que des clichés ambulants... Il faut voir comment le réalisateur retourne cette premiere impression!

Comme d'habitude on retrouve une superbe photographie (meme si visiblement pas signée par son chef op habituel George Mooradian - ici on est beaucoup plus dans des atmospheres sombres, avec une utilisation tres maitrisée de petites sources lumineuses colorées), une mise en scene vraiment au point, un montage nickel, tout ça pour filmer un scenario qui part faiblement pour ensuite se transformer en une parfaite et imprevisible serie B... J'ai vraiment beaucoup apprécié!

Ce film mériterait une sortie au cinéma, puisque ce n'est visiblement plus possible pour les films de Morneau esperons au moins qu'il ai une sortie dvd en France, de façon à ce qu'il puisse devenir une star de vidéoclub... Il me semble en tout cas que Morneau est un auteur/artisan, dans le sens ou ses films peuvent aussi facilement être appréciés sans trop reflechir ou en passant par une analyse poussée...

[Plisken]

Sympatoche... mais très très prévisible est surtout sans originalité. Le casting des filles est pas trop mal par contre celui des mecs La photo, la mise en scène sont soignés. Bonne petite scène de torture assez dérangeante. Le déroulement de l'action passe par quelques facilités. Musique immonde Mais bon, le genre thriller routier a connu pire.

Je lui met : 5/10

[dario carpenter]

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