The Man with Bogart’s Face (1980) – Robert Day

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bluesoul
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The Man with Bogart’s Face (1980) – Robert Day

Message par bluesoul »

Un detective s’etant—via une operation de chirurgie plastique—“paye” le visage de Humphrey Bogart se retrouve soudainement au coeur d’une enquete ou ne pouvant avoir confiance en personne et ferait mieux de posseder des yeux derriere la tete. Il doit en effet retrouver les yeux d’Alexandre (le Grand)…Il y a decidemment de quoi en perdre son flegme, voire son "tic" facial...

Fin des annees 70s, il semblerait que les films noirs soient momentanement revenus a la mode, mais via le prisme de la comedie ( Death by Murder (1976), The cheap Detective (1978), Dead Men don’t wear Plaid (1982) ).

Peut-etre faut-il y voir l’influence de film-hommages tels That’s Entertainment (1974) et sa suite That’s Entertainment II (1976), ou meme—plus indirectement—l’influence des film-catastrophes et leurs corteges de stars, ( dont certaines “anciennes” ), et qui rappelleront des “souvenirs” a bien des spectateurs. :wink:

Ces comedies policieres, aussi loufoques soient-elles, tendent pour la plupart a traiter leurs “cibles” avec respect.

Certaines jouent le casting de personnages-cultes dans des sortes de “monster-mash” alignant les plus grands enqueteurs ( Death by Murder ), d’autres les acteurs-cultes via un montage astucieux des archives du cinema ( Dead Men don’t wear Plaid ), d’autres encore prefere le deuxieme degre ( The cheap Detective ).

Dans le lot, TMwBF parvient a innover et tirer son epingle en fesant revivre l’un des personnages les plus celebres du genre “sombre”; Humphrey Bogart, via une doublure "admirative".

Fesant appel a Robert Sacchi ( Fantasy Island TV (1981), Sledge Hammer TV (1987) ), sans doute le “sosie” le plus célèbre de l’acteur, pour faire vivre a l’ecran le personnage cree par d’Andre J. Fenady dans son roman-hommage “The Man with Bogart’s Face”, qui pour l’occasion signera le scenario de l’adaptation de son propre roman.

L’effet est assez saisissant, tellement Sacchi se glisse avec aisance dans l’imper use du plus célèbre des detectives cyniques.

A l’aise avec les dames, possedant le sens de la repartie tant avec les forces de police qu’avec les malfrats, le coeur aussi gros que son flingue est long, posssedant toujours une bouteille dans le tiroir de son bureau et un tic facial d'avance sur ses adversaires, Sam Marlow mene decidemment la danse.

Face a lui une cohorte de personnages aussi suspects et peu recommandables; tels un turc au yeux—et a l’obsession—bleue et flanque de son damnee ( resp. Franco Nero et Sybil Danning ), un armateur grec qui veut en avoir plein la vue avant de la perdre, la femme et la fille de ce dernier ( Victor Buono, Yvonne De Carlo et Michelle Phillips ), un intermediare resolument effemine et decidemment interesse ( Herbert Lom ), un veteran—allemand—de la deuxieme guerre mondial ( Jay Robinson ) aux bottes qui “claquent” et une cliente qui pour toucher le pactole risque gros ( Olivia Hussey ).

Comme ses film-freres, TMwBF lance un regard amuse et respectueux au fil d’une intrigue bonne enfant qui respecte les ponctifs du genre ( clins d’oeils a la filmographie de Bogart en tete, of course ), mais aussi a l'industrie du cinema en general.

Dommage que le second roman de Fenady ( “The Secret of Sam Marlow – The further Adventures of the Man with Bogart’s Face” ) n’ait pas ete adapte lui aussi, le cinema des annees 80s, s'il ne manque pas de detectives cyniques adeptes des poupees, de la bibine et des flingues, manque serieusement d'impers frippes.

Un film qui parvient a bien exploiter son capital-sympathie, generant chez le spectateur un sourire complice qui ne tient ( heureusement ) pas du rictus nerveux, et est donc a ce titre tres recommande.

The Man with Bogart’s Face: 4.0 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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