
Ray Gorman (Buster Crabbe) est à la recherche du magot dérobé par T.F. Stockwell à son banquier de père
quelques années auparavant. Au milieu de la jungle africaine, il entend parler de la mystérieuse Sorcière
Blanche, en fait Doreen Stockwell (Julie London) qui survit dans la jungle depuis le crash d’avion qui les a
fait disparaitre aux yeux du monde, elle et son père. Protégée par un énorme gorille nommé Nbongo
(Ray Corrigan), elle conserve innocement le butin de son père. Mais il n’y a pas que Ray qui soit interessé
par ce trésor : Carl Hurst, un guide avide et Marie, la trainée qu’il manipule, sont sur les traces
de Gorman...
Voila un scénario classique avec un début à la Tarzan, mais qui laisse pourtant quelques interrogations
une fois le mot fin à l’écran : qu’est devenu le père de Doreen, comment à été soigné Nbongo...
Nettement moins ambitieux que White Pongo, tourné par le même Sam Newfield l’année d’après,
Nabonga est surtout intéressant par le duo Ray/Nbongo : à chaque scène qu’ils partagent, Ray, sur ses gardes,
ne quitte pas des yeux le gorille et celui-ci finit toujours par envoyer baldinguer l’aventurier dans le
décor dans des vols planés mémorables.
Crabbe, un ancien nageur de compétition rival de Weissmuller, n’a incarné qu’une fois un vrai Tarzan et
reste surtout le héros de Flash Gordon et de Buck Rogers, deux des plus célèbres sérials Universal.
Julie London, qui connaitra une jolie carrière dans la chanson, est parfaite dans ce rôle de jeune femme
naïve mais directe qui découvre un homme blanc pour la première fois. Et la star c’est encore Ray Corrigan
dans sa énième incarnation de gorille. Ici il fait des bruits de cochons ou des ronflements et déboule comme
une furie chaque fois que Ray et Doreen sont trop proche l’un de l’autre.
On trouve le film en z1 chez Roan (moins de 10$, à mon avis la meilleure édition, couplé à The Gorilla (1939)
une farce avec Lugosi et Lionel Atwill) mais aussi chez Alpha (moins de 3$) mais je ne connais pas
la qualité de ce dernier.
Mais, pour récompenser les téméraires amoureux de films de gorilles qui seront arrivés jusqu’à ces lignes,
on peut télécharger gratuitement et (presque) légalement Nabonga, mais aussi des dizaines d’autres films du
domaine publique américain sur le site archive.org sur Feature Films mais aussi en fouillant partout autour.