Downton Abbey -Julian Fellowes/ Brian Percival (2010-2013)

[Superwonderscope]

Walking Dead m'ayant saoulé dès le départ, j'ai donc laissé les zombies pour n moment et me suis dirige vers la serie anglaise Downton Abbey au generique assez vaste, de Hugh Bonneville en passant par Elisabeth McGovern à Maggie Smith.



Angleterre, 1912. Le Titanic vient de couler et deux heritiers du domaine et de la fortune de Downton Abbey y ont péri. Le testament de Lord Gratham, pere de Robert (Hugh Bonneville) est très strict et aux vues de la a loi anglaise: il veut que l'ensemble revienne au dernier héritier mâle de la lignée. Il s'agit d'un obscur petit cousin. Personne ne souhaite voir Downton Abbey (et la fortune de Lady Grantham - . McGovern) tomber aux mains d'un étranger, sentiment allant des maitres de maison jusqu'aux domestiques. Les intrigues vont démarrer.

C'est écrit par le scénariste de Gosford Park et ça se sent tout de suite. Opposition entre domestiques et maitres, thèmes de domination victorienne, de croches-pattes en tous genres... On assiste a un beau catalogue très "Règle du jeu". Hormis une atmosphère victorienne qui évoque irrémédiablement les films de James Ivory (Les Vestiges du jour sautent aux yeux, tout comme Maurice.), c'est très élégant. Raffiné dans la mise en image (le blu ray possède un rendu magnifique), les décors et une camera ultra-fluide, démarrant d'ailleurs par un plan-sequence sur l'ouverture de la maison par l'armee de servantes, valets et majordomes.
Le pilote dure 68 mn, suffisant pour lancer de multiples pistes et sous-intrigues,o. Sent que ca va ratisser large et que les coups bas vont pleuvoir.
De la tres belle ouvrage,incontestablement. Il me tarde de voir la suite.

[Superwonderscope]

VU la première saison en intégralité ( 1 pilote de 68 mn et 6 episodes de 49 mn). Assurément, parmi les meilleures séries que j'ai pu voir! D'une élégance précise et des éléments vachards en rafale. maggie Smith possède les meilleurs dialogues et balance des saloperies ciselées du meilleur effet.
Les intrigues ont le mérite de ne pas etre superficielles dans cette série de bataille d’influence qu'on sent à tous les étages de la demeure. La série s'insère dans une réalité d'un autre temps, mais demeure bien en phase avec la lente progression des mœurs : évolution du vote (les suffragettes et le vote des femmes au cœur des élections de 1914), place des femmes dans la société, les lois iniques, le choc entre l'aristocratie et la classe moyenne (sans parler des domestiques!). C'est fin, parfois sans pitié et doté d'une interprétation de très haut vol. Ils sont tous positivement extraordinaires - et je pèse mes mots.

La série est très cruelle, aussi. Au niveau des person nages, mais également de ce qu'ils subissent. On se demande pourquoi certains ont été aussi durement dessinés (O'Brien par Siobhan Finneran et Thomas -Rob james-Ciller- ont les deux roles les plus ingrats), mais ils sont un moteur essentiel au récit - surtout O'Brien dans le tout dernier épisode.

Cela commence avec le Titanic qui coule, et s'achève sur le déclaration de guerre de 1914, comme un monde qui s’apprête aussi à être englouti.

Très classe et très recommandé!

[Drac]

Une grande série que je n'avais pas envie de voir, j'ai fini par céder sous la pression de mon entourage, j'ai regardé la première saison en deux jours, depuis, je suis en manque.

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Saison 2 - épisodes 1 à 3.



A nouveau le pilote fait 68 minutes et les autres épisodes à durée variables, autour de 55 minutes.
Toujours aussi bien écrit, et surtout se permettant le luxe de ne pas sombrer dans la redite - mais de mettre en avant la notion de remise en question. Pour toutes & tous; Cela s'ouvre sur la guerre de 14/18 où le héros est au front, tandis que l'ensemble des personnages de Downton Abbey subissent la guerre à plus ou moins de distance. L'un perd son neveu fusillé pour cause de couardise, Lord Grantham se voit refuser de partir au front, l'un des domestiques se désespère de ne pouvoir se rendre au front par refus de son père.
Les deux personnages éminemment "mauvais" (Rob James-Collier et Siobhan Finneran) sont affinés, ou presque. mais leurs desseins semblent toujours aussi nébuleux et motivés par leur ambition personnelle. Tandis que les autres intrigues (Downton Abbey transformé en hopital de convalescence, le servant de Lord Grantham obligé de quitter le domaine suite à un chantage, etc.) prennent une dimension autre avec l'impact guerrier.
Le rythme est incroyablement bien géré, la photographie élégante, les acteurs/actrices sont tous superbes dans leur jeu. beaucoup d’ambiguïté, de retenue, de piques vachardes (Maggie Smith a une fois de plus les plus violentes). ET surtout des caractères qui s'étoffent, ne restant pas sur ce qu'on croyait acquis sur la saison 1. Samantha Bond (Moneypenny chez Bond en ce moment) se voit donner plus de présence, dans un rôle là aussi bénéficiant de plus de dualité qu'on ne croit. Bien vu.
Vivement la suite

Vu sur le BD anglais. MAGNIFIQUE copie! Une HD au meilleur de sa forme qui fait profiter à pleins yeux la beauté de photographie, la précision du cadre et le raffinement des décors & costumes/
Déception sur le DTS HD MA 2.0 qui manque parfois d'envergure. C'est certes agréable au niveau des dialogues, bien clairs, mais le son semble sortir d'une manière massive et peu élégante à mon gout..

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Episodes 4 + 5:

Toujours aussi élégant dans son approche des aléas de classe, la série prend u côté très "Dallas Abbey" avec ses rebondiossements mélodramatiques dignes d'un soap opera à savoir

Spoiler : :

le Capitaine Crawley qui revient paraplégique et qui ne peut plus lever la bite, donc. Donc exit la fiancée Lavinia et re-enter Mary qui pourtant vient de se fiancer à un patron de journal richissime qui va tout faire pour prévenir du lachage de saloperie sur la famille par la femme de l'ancien majordome qui couche avec une femme de chambre et et ... et qui... etc etc

Mouais. Ca commence à emberlificoter sévère. Je suis moins fan de ce côté-là de l'histoire.

L'épisode 4 est brillamment réalisé, beaucoup de jeu d'images sur les reflets des seconds rôles sur les vitres & miroirs du château, précisément au moment où un événement les concerne de près ou de loin.

De dire que cela a émoussé mon intérêt, non. Mais ce sont les intrigues de classe, l'aspect de la guerre 14-18 et l'impact sur la société britannique (le retour des soldats, la notion de classe jusque dans les mouroirs...) qui sont les plus intéressants et les plus passionnants.

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Episodes 6-7-8 : l'esprit Dallas Abbey plane défintivement. Avec une épidémie de grippe espagnole, les paralysés qui remarchent miraculeusement, les rpocès, mariages... n'en jetez plus! Très joli cliffhangers, ceci dit. la route est bien pavée pour la suite. Mais ai-je envie de voir la suite? Not so sure.
Toujours brillamment exécuté - c'est quand même parmi les 3 meilleures séries ever, il faut le reconnaitre!- un plaisir pour les yeux (et le blu ray est vraiment superbe à presque tous les points de vue). les destins croisés, lutte de classes naissantes sont assez finement écrites. etats d'âme et décisions de départ/de retour. Tout s'entrecroise malgré tout avec élégance et équilibre.