Take Shelter - Jeff Nichols (2011)

[Superwonderscope]

Personne n'est allé voir ce petit bijou? Il est toujours sur les écrans français et rencontre une petit succès mérité.

Et il sort en Blu ray US le 14/02 chez Sony :




et la review :

http://www.blu-ray.com/movies/Take-Shel ... 10/#Review

[manuma]

Pas vraiment une partie de plaisir que ce Take shelter ... J’avoue en tout cas avoir trouvé par moment l’ensemble extrêmement pesant – dans le sens oppressant du terme – et cette désagréable sensation m’empêche sans doute de placer le film au même niveau d’excellence que celui atteint par Bug, film auquel j'ai pas mal pensé ici et dans lequel William Friedkin avait eu la bonne idée d’injecter un peu d’humour (très) noir afin de permettre au spectateur de décompresser un peu de temps en temps.

Maintenant, cette réserve faite, il est évident que l’on se trouve devant une œuvre sortant très nettement du tout venant, portée par un acteur principal totalement habité et – surtout - une mise en scène absolument brillantissime. Je pense notamment à la séquence

Spoiler : :

située dans l'abri anti-tempête, d'une intensité assez incroyable alors que concrètement on se trouve dans l'anti-spectaculaire absolu.

Une leçon de cinéma !

Pas très fun donc, assez éprouvant même, mais impressionnant.

[comte vonkrolock]

Très prenant le film de Jeff Nichols devrais faire parler de son réalisateur dans les années a venir. Une ambiance palpable, la mise en scène et a la fois lourde et planante (la musique minimaliste y contribue pour beaucoup).
Tout comme la préstation de Michael Shannon, tout aussi possède par son rôle qu'il ne l'étais dans BUG mais dansi une approche bien différente Curtis LaForche est un personnage bien différent de celui du film de William Friedkin, conscient que le mal vient peut-être tous simplement de ça personne.

Au final on a là un film complet, qui mèle drame, psychose et Fantastique et tout cela fait avec une maitrise proche de la perfection. Malgré la longueur et le non spectacluaire assumé se coté minimaliste fonctionne très bien.

Vu sur le BR Aventi (Ad Vitam) de très bonne facture HD pour un BD25 et blindé de bonus (Making-of, Commentaires, Entretiens, Scènes Coupées....)

[Manolito]

Pour ma part, je n'ai vraiment pas accroché à ce conte apocalyptique qui étale ses idées (où se termine la folie, où commence la conscience de notre époque catastrophique, étude de nos psychoses contemporaines...) à un rythme vraiment très, très lent, avec des séquences franchement répétitives, je n'ai vraiment pas accroché pour ma part. C'est intéressant, contemporain et respectable, certainement bien joué, mais j'avoue m'être fort ennuyé devant ce film un peu trop délibérément austère à mon goût...

Vu en vod chez virginmega : du fichier windows media classique, qui a le mérite de marcher sans souci, pas de bug baroque ou de saccades bizarres à signaler, mais une image 2.35 16/9 convenable, honorable dans l'ensemble, entachée quand même par une compression très moyenne, voire franchement mauvaise dans les scènes les plus sombres... Dispo en VOSTF ou VF.

[antropophagus]

Un peu longuet dans sa dernière partie mais j'ai beaucoup apprécié quand même, une tension continue qui prend aux tripes, hormis deux trois plans (les oiseaux CGI) le film évite le spectaculaire et se concentre sur la psychologie des personnages, c'est réalisé avec brio, les acteurs sont parfaits, la musique est discrète mais sait se faire très puissante (la sortie du bunker, le shot final...). Bref la grande classe. J'ai aussi pensé à BUG mais également à l'excellent FRAILTY de Bill Paxton et je n'en dirais pas plus afin d'éviter de spoiler.

[Plisken]

Typiquement le genre de cinéma que j'adore. La mise en scène est en totale adéquation avec son thème et l'interprétation à fleur de peau. Il y a 2 très grandes scènes pour moi : celle du Lion's club : le coup de gueule et son final ou Curtis comprend en regardant sa fille et celle du bunker : c'est émotionellement très fort. Le film est lent mais quel bonheur de voir un film subtil, intense, original ... du grand cinéma !

[Verhoeven]

Un film assez contemplatif, le rythme est très lent mais quelle mise en scène !
Toujours inspiré, même dans les séquences sous terraines ou, finalement, il ne se passe pas grand chose mais ou l'angoisse et le sentiments de paranoïa sont permanents. Le côté onirique des rêves qui virent brusquement au cauchemar, les très belles séquences avec la petite fille, les ressorts psychologiques des personnages, tout est justifié. Visuellement c'est magnifique avec une musique minimaliste, tout en retenue. Et les 5 dernières minutes bouleversantes m'ont achevé pour de bon.
Et que dire des deux acteurs, avec Jessica Chastain (déjà impressionnante dans The tree of life) que je découvre de film en film et qui est toujours juste, une future grande star, en tout cas une grande actrice quand à Michael Shannon: il bouffe l'écran, une prestation remarquable dans un rôle exigeant et complexe. Il parviens à amener tout le monde avec lui, dans ses frayeurs, sur la corde raide entre rêve et réalité.
Vraiment emballé par ce film d'auteur, des surprises comme celles là j'en veux bien tous les jours....

[Machet]

Je le découvre enfin (via Apple TV, loué en SD).

Ça peut être simple le cinéma. Simple et poignant à la fois. Je me range du côté des convaincus.
Jeff Nichols nous montre la réalité fragile d'une classe moyenne sur le fil du rasoir, où un rien peut faire basculer l'équilibre précaire. Un travail = une mutuelle = des soins = du mieux être = une promesse de vacances et de vie souriante. Quand l'horreur frappe, comme un rappel terrifiant du passé, il est à la lisière du fantastique apocalyptique. Je n'ai pas complètement saisi la fin, mais peu importe. Voila du bon cinéma américain, écrit, humain, socialement fin, touchant, direct, sans effet de manche.

[comte vonkrolock]

Je n'ai pas complètement saisi la fin, mais peu importe.

Spoiler : :

Bein il avait raison, d'où le tsunami sur la fin.... triste s'est sûr il le resentait depuis le début, mais il était bien seul à voir ça, tellement que cela en faisait un parano...