Arthur Lempereur, milliardaire désœuvré de trente ans, veut en finir avec la vie. Toutes ses tentatives échouent. Puis, suite à une série d'évènements, il va reprendre gout à la vie au moment où on tente de le supprimer.
Adaptation très libre des écrits de Jules Verne, ces "Tribulations" constituent la 3e collaboration entre De Broca et Belmondo après les succès des excellents "Cartouche" et "L'homme de Rio". Les gros moyens sont alors mis en oeuvre, Alexandre Mouchkine dépense sans compter, et De Broca va littéralement se lâcher à tous les niveaux. Il en ressort une sorte d'ovni, à mi-chemin entre le film d'aventures et la comédie. Comédie qui passe de l'absurde au burlesque, avec une pointe de non-sens et de délires jubilatoires. Une sorte de grande course poursuite d'une heure et demi à travers la Chine et ses paysages. On y croise du monde, pas mal de monde. Belmondo en vedette, Rochefort en fidèle serviteur, puis Darry Cowl, Paul Preboist, Mario David ou Maria Pacome, sans oublier la sublime Ursula Andress qui aura d'ailleurs une aventure avec notre Bebel national.
Je n'avais bizarrement jamais vu ce film jusqu'à présent. J'étais assez impatient, étant immense fan des autres collaborations Belmondo / De Broca de cette époque, et je dois dire que je suis ressorti du film assez déçu. Je ne sais pas, je ne suis jamais vraiment rentré dans l'histoire et cette sorte de mise en image de la parabole "L'argent ne fait pas le bonheur" étiré sur 90mn m'a un peu saoulé. On tourne un peu trop en rond, ça court dans tous les sens, mais ça m'a semblé tout de même bien creux. Alors oui, la bonne ambiance est communicative, le grain de folie instauré par De Broca est plutot jouissif et rafraichissant, et Belmondo était juste l'interprete idéal pour ce genre de personnage. Mais j'ai trouvé ça un peu vain, pas super drole, ni même aussi spectaculaire que les autres films comparables. Je sais pas, j'ai un peu de mal à expliquer clairement ce qui m'a gené, surtout que, pris un par un, les ingrédients semblent à peu près tous là, mais j'ai juste pas accroché, et j'avoue avoir vite trouvé le temps long ! Reste quelques séquences sympas, des seconds roles bien campés, des bonnes idées ici ou là, mais je préfère largement les films cités en debut de thread ou encore "Le magnifique", sans doute le sommet de cette collaboration !
) le document rétrospectif avec tout un tas de collaborateur de De Broca est non seulement bourré d'anecdote, mais entendre Jean Rochefort conter les différents déboires (le pont suspendu) qu'il a put vivre avec Bebel est un moment a juste titre savoureux 
