Documentaire filmé sur le bateau-même par l'explorateur Thor Heyerdahl sur son voyage de Lima jusqu'à l'archipel des Tuamotu en 1947 sur un radeau de balsa & bambou, nommé le "Kon-Tiki" (nom du dieu Inca) , et réalisé selon les techniques Inca. Ceci afin de prouver sa théorie sur la migration raciale de l'Amérique du Sud vers la Polynésie.
Il existe une nouvelle version (de fiction, non documentaire) en 2012, qui a remporté un succès phénoménal en Norvège l'année dernière) :
http://www.devildead.com/forum/viewtopi ... hilit=tiki
Expédition assez incroyable de 5 hommes qui vont naviguer sur un radeau fabriqué à l'ancienne pour épouser les mêmes conditions que les Incas ont subi pour effectuer, selon la théorie de l'ethnologue Thor Heyerdhal, un voyage à travers le pacifique pour arriver en Polynésie. où ils ont fondé une nouvelle colonie, des figures sculptées et des pratiques religieuses se ressemblant étrangement.
Ils vont donc vivre de pêche, se laisser pousser par le courant Hampton et les alizés vers la Polynésie sur environ 100 jours. Avec une tonne d'eau et quelques rations de survie fournies par l'armée US (qu'ils doivent tester!), ils vont survivre à des tempêtes, des attaques de requins, de se trouver au milieu de baleines à bosses et d'un requin baleine de 20 mètres, de calamars géants de 4 mètres...
Et on voit tout cela, ou presque (sauf les calamars qui surgissaient de nuit). Images filmées en noir et blanc et 16mm, muet sauf musique et voix off de heyerdhal expliquant l'expédition, rebondissement, vie à bord. Un documentaire très brut qui s'avère passionnant à suivre. Leur vie à bord était quand même hallucinante!
De la fabrication du radeau : des arbres balsa abattus à la hache dans un foret équatorienne, amenés par rivière et le long de la mer jusque Lima... qui possèdent la vertu d'avoir leur sève encore présente, d'où le côté insubmersible du radeau et que l'eau de mer n'attaque pas le bois (fallait y penser!) . Jusqu'à l'expédition et l'arrivée en Polynésie, on assiste à toutes les péripéties possibles et imaginables. Des arrivées des baleines, impressionnantes et finalement dangereuses car attaquant, jusqu’au requin-baleine qui est
, il y a aussi quelques requins tigres qui sont péchés et abattus sur le pont (âmes sensibles s'abstenir)/ idem pour les daurades géantes qui mordent avec leurs dents acérés (ça, je savais pas). La navigation au sextant, la mesure de la distance parcourue avec les moyens du bord. et une cage anti-requins fabriqué là aussi avec ce qu'il y a bord... ils étaient quand même des bien tarés à la base .Surtout qu'aucun n'avait de notion de navigation sur ce type de radeau : ils ont appris sur le tas!
Bref, un voyage indispensable. je suis resté rivé à mon siège, jusqu'aux énormes vagues portant le radeau au-dessus du récif de corail pour s'écraser un peu plus loin.
NB : le film a reçu à la surprise générale l'oscar du meilleur film étranger en 1952.
Vu sur le DVD norvégien de chez Walt Disney (!) qui possède une version norvégienne, anglaise et.. française, réalisée en 1996 pour sa ressortie. (dolby mono 2.0)
1.33:1, noir et blanc, 0h58. il ya des indications ça et là de version durant 1h20 ou plus de deux heures, je ne sais pas d'où elles sortent...
Au niveau bonus, il y a la version américaine du film, un peu plus longue (1h05) du fait de la présentation du film par le distributeur américain, avec des intertitres anglais. La copie est dans un état moyen...
il y a aussi en extra les scènes tournées en couleur. Le film devait être fait entièrement en couleur, mais le stock de pellicule a été volé juste avant le départ de Lima. Il y a 7 minutes muettes mais les couleurs sont extraordinaires pour du 16mm. très frustrant car l'ensemble aurait pu être encore plus fabuleux en couleurs!