Skyfall - Sam Mendes (2012)

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comte vonkrolock
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par comte vonkrolock »

Fatalis rex a écrit :On lui a posé la question, sur l'inspiration de Walken, et Bardem a répondu qu'il s'était davantage inspiré de Roger Moore :D
Arrêter les gars c'est Michou qui fait son comeback
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Ou toute au plus on dirait le fils du Comte Vonkrolock dans le Bal des Vampires :mrgreen:
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Modifié en dernier par comte vonkrolock le ven. nov. 23, 2012 7:48 pm, modifié 1 fois.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
Snake Plisken Escape from NY
manuma
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par manuma »

Les Bond version Daniel Craig vont en se bonifiant. Casino royal était un solide divertissement, Quantum of solace m’avait vraiment séduit (pour un Bond, en tout cas) et là, avec ce Skyfall, on est encore plus proche de ce que je peux sans doute espérer de mieux d’une franchise dont je ne suis pas particulièrement fan à la base.

L’idée de débaucher un perfectionniste comme Sam Mendes à la réalisation s’avère éminemment payant. Visuellement, c’est une vraie Rolls-Royce, ce film. Et la plupart des échanges dialogués font l’objet d’une attention très appréciable pour un Bond. D'où la densité assez inédite qui se dégage de certains passages. Après, ça reste quand même très léger dans le fond, on ne quitte jamais le registre du pur divertissement. Mais, à sa façon, le travail de Mendes, qui ne reste pour moi qu’un illustrateur doué sans forte personnalité, apporte indéniablement une grosse plus-value à l’ensemble.

Deux heures de grand spectacle d’une classe si peu fréquente qu’on fermera sans problème les yeux sur un script aux ressorts pas toujours très bien huilés, dont un épisode londonien de milieu de film qui cumule tout de même plusieurs situations tirées par les cheveux et ellipses un peu faciles. Une inclinaison à l’indulgence d’autant plus grande que la crépusculaire dernière partie du film, avec sa très inattendue petite ambiance à la Straw dogs, m’a franchement emballé. Rythme, décors, photographie, travail sur le son : dans le registre du cinéma d’action, en ce qui me concerne, on touche à la perfection sur cette séquence.
Lord Taki
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par Lord Taki »

Ca commence très bien. En fait jusqu'à la fin du générique. Pourtant je ne suis pas fan transi d'Adèle (en fait je ne savais pas qui c'était) mais ça change des daubes à la sauce Madonna.

Et ensuite ? Très bonne réalisation de Mendes (faut dire qu'après la bouillie Quantum of Solace un plan d'1s passe pour un plan séquence).

Mais au service de quoi ? L'enjeu de Skyfall est miniscule ! Et à vrai dire je n'en avais rien à faire de l'issue de cette intrigue.

On voyage peu pour finir dans un endroit anti exotique (mais sur ce point pourquoi pas). J'ai adoré le monologue des rats de Bardem mais son personnage est juste très con.
Spoiler : :
Le vilain est capable de hacker n'importe quoi sur la planète et même de faire exploser le MI6 mais il élabore un plan vraiment tordu pour chopper M ?! Tout ça pour prendre le métro ?! WTF ? L'expert Q qui branche l'ordinateur portable au réseau (avec 2 câbles réseau, n'importe quoi) ?
Alors c'est pas le premier film qui a des trous énormes dans le scénario pour faire avancer son personnage mais alors pourquoi ce clin d'oeil sur les gadgets qui ne sont plus maintenant ? On nous vend pour la période Craig du réel mais ce n'est pas ce que j'attends véritablement d'un Bond.

Un film survendu, peu spectaculaire, au succès qui m'étonne.
arioch
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par arioch »

Je ne savais pas quoi aller voir au cinéma... Je me suis fait une séance nostalgie en souvenir du PIFFF en retournant au Gaumont Opera à 12h55 pour voir... SKYFALL ! J'avais pas vu de James Bond au cinéma depuis GOLDENEYE. Mais j'avais vu les derniers en vidéo. Et, comment dire ?

Bon, déjà, il a toujours une sale gueule le Craig.
Mais, à la limite, peu importe.
En plus, quand il court, c'est horrible, on dirait un mega lourdaud et ils aiment le faire courir dans ce film.
Mais, à la limite, peu importe.
Le plan machiavélique du méchant est inepte et Mr Taki le souligne bien. Autant d'effort pour faire irruption dans une salle et tirer au pistolet comme un vulgaire braqueur de banques, je ne sais pas, c'est étrange. Parce que c'est beaucoup d'effort pour attirer l'attention alors qu'il aurait réussi son coup en se pointant comme tout le monde en vulgaire touriste ! Bon, ça peut s'expliquer tout de même mais au final, c'est juste idiot !
Mais, à la limite, peu importe.

Nan, le vrai problème, c'est que passé une première partie qui ressemble à du James Bond, on continue à vouloir nous faire croire que James Bond doit changer de formule, devenir quelqu'un d'autre et, ça, ça me gêne profondément. Autant dans AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE, on comprend qu'ils essaient de l'humaniser, de créer une vraie blessure en perdant sa femme. Mais, là ? Ca ne fonctionne pas. D'autant plus, que la dernière partie, on a un peu l'impression de voir BATMAN BEGINS. L'orphelin qui rentre au bercail, le vieux qui l'attend dans la vieille demeure familiale et même du souterrain... Je ne comprends pas trop l'objectif. Surtout que depuis CASINO ROYALE, on nous dit "Alors dans cet épisode, vous comprenez, on nous explique comment il devient Bond". Mais en réalité, c'est le troisième film et on est toujours dans cette idée de tenter relancer le bidule. Du coup, la fin de ce film nous fait (enfin ?) passer vers une autre ère (remplacmenet des personnages clefs). Expliquant sûrement pourquoi l'introduction placée au début des James Bond se retrouve, cette fois à la fin du film. Mais tout cela se montre franchement peu satisfaisant.

Donc, oui, la première partie fait illusion, au même titre que l'ouverture de CASINO ROYALE faisait illusion, mais après, ça se gâte. Craig nous fait Belmondo dans LE PROFESSIONNEL en se tapant une autochtone et trois godets avant de rentrer en Angleterre. On nous refait les tests/entrainements (JAMAIS PLUS JAMAIS ? OPERATION TONNERRE ?), on fait cavaler notre héros dans deux pays asiatiques (et, là, ce n'est pas entièrement désagréable) mais alors la fin, c'est juste abominable. Ca se tire en longueur et on se retrouve dans une situation limite minimaliste, quelque part comme si on était venu voir Jack Ryan avec des sous-marins et qu'on nous filait PATRIOT GAME.

Toujours pas réconcilié avec le Craig, moi. Par contre, la James Bond girl de Macao, elle est superbe. Et le générique est réussi, aussi. Et j'aime bien le gag où Bond menace d'éjecter M de la bagnole. Je ne suis pas sûr que tout le monde comprend cette séquence mais ça m'a amusé. En fait, c'est tout le problème de SKYFALL, il y a quelques trucs qui sont vraiment sympa et autour on 'est vraiment pas dans ce que l'on peut attendre d'un James Bond. C'est horrible mais je regrette les pires James Bond pré-Craig. Au moins, les vilains avaient des vrais plans, ils avaient de vrais repère de folie, ils avaient la classe. Dans SKYFALL, personne n'a la classe. James Bond n'a pas la classe avec l'impression qu'il est un peu bouffi et qu'il rentre mal dans son costard, le méchant n'a pas la classe, se prenant pour un Hannibal Lecter du pauvre (deux séquences renvoient très nettement à ce personnage)... Ca partait bien mais au final, ça m'a profondément ennuyé !

J'oubliais aussi que dans les deux précédents films, James Bond faisait un peu beauf. Mais j'ai appris avec SKYFALL que James Bond est un fan de tuning et qu'il faut pas toucher à sa bagnole, sans quoi, tin tin... tin tin... tin tin tin. Idiot !
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bluesoul
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par bluesoul »

Vu avec ma moitie ce week-end. Beaucoup a dire sur Bond XXIII, alors commencons...par la conclusion. :D (attention, ca spoile un tantinet par-ci, par-la).

On a aime. Malgre le...bordel...que le film represente. Mme Bluesoul, peut-etre parce qu'elle ne connait qu'imparfaitement la serie (jamais vu un Connery p.ex.). Bibi, peut-etre parce qu'il connait la serie (tous vu et re-vu).

Le film est tour-a-tour; genereux (dans le nombre d'idees et d'intentions), courageux (vu le nombre de cliches "bondiens" qu'il decide de casser), mais a force d'oser TOUT absolument TOUT, il ose un peu...n'importe quoi, se contredit a tout bout de champs et au final ne sait plus ce qu'il essaye de dire ou...d'etre...Un peu le comble pour un "cinquantenaire" (celui de la serie), ou alors une midlife crisis cinematographique de notre cinquantenaire (le perso) peut-etre...?

Ainsi, ce Bond (film et perso) est humain (les origines de Bond enfin devoilees, sa mortalite nettement plus tangible cette fois, le coeur du recit--une vengeance :-D , un double complexe oedipien :shock: et tutti quanti)...et mecanique (le nombre de combat--et le bodycount--a courte distance). Un sacre grand ecart dans le chef du perso qui semble resumer tous les interpretes de l'agent a un degre ou un autre--sauf Moore, car trop “decontracte”, sans doute...

Il est intimiste (le final--qui m'aura fait penser a Straw Dogs (1971) ) et calibre "blockbuster" (l'ouverture, la viree en Asie--Shanghai, Macao et Gunkanjima en guise de fan-service aux "marches" asiatiques...et qui est tellement artificiel et nawak--les dragons de Komodo: previsible et idiot :evil: ). Un exotisme ininteressant et de pacotille qui ne fait meme plus rever, car a portee d'un transporteur Low Cost de nos jours. D'un autre cote, une Turquie pas au top des intentions de voyage et une Ecosse deprimante. Le film ne donne guere envie de voyager au final... :(

Il est destructeur de sa propre mythologie (Judi Dench--68 ans(!)--en Bong-girl principale, flanquee d'une jeunette qui tire comme un pied :lol: et d'une Berenice Marlohe qui, elle, joue comme un pied :twisted: et meurt comme une m... :roll: ou encore le generique d'ouverture--tres reussi et lourd de symbolisme--qui est d'une rare mobidite 8)) ).

Deja que le Bond interprete par Craig--transforme en soldat super-entraine et qui, au final, n'est rien de plus qu'un assassin sanctionne par l'Etat, ce fameux "detail" qu'on a toujours essaye de balayer sous le tapis jusqu'a present, est plus "credible" dans une sale profession ou l’on tue, jusqu'a ce que l’on est tue. Cette fois, on en fait un pion parfaitement sacrifiable (le renvoi au personnage de Bardem). Si Bond a "leve la jambe" jusqu'ici avec de superbes creatures, il a egalement un passe moins glorieux et au final se detruit petit a petit. TRES bien vu.

Pas tres glam' tout ca, mais peut-etre salutaire pour un serieux "lifting", voire re-boot de l’univers de la serie...?

Le film se veut lucide en depeignant un Bond et des services secrets british hyper-gadgetises, mais perdus dans un monde ou les communistes, les milliardaires megalos, les enemis de l'humanite, les organisations criminelles et secretes sont remplaces par des individus dangereux, determines et agissant seuls ou presque. Un monde ou n'importe quel c.. possede des gadgets a foison, peut telecharger un malware et contribuer a lancer une cyber-attaque contre un gouvernement (Anonymous anyone?).

La ou il rate par contre (encore) complement le coche est de proposer en guise de solution, un retour aux services secrets de papa ou grand-papa (enfin ceux de Connery). WTF )8 ?!? Ou alors, peut-etre un playdoyer deguise pour le retour a l’utilisation d’annuaires dans les interrogatoires? No sabes...

Bond, agent science-fictionnel quasiment des ses debuts car muni de gadgets TRES hollywoodiens, et rattrappe par la science/technologie, re-devient agent science-fictionnel en 2012 car quasiment integralement de-gadgetise (un emetteur/recepteur qui de par sa taille doit dater de Mathusalem :lol: et un flingue "de luxe" car fonctionnant aux empreintes digitales, rien de plus). Pas sur des intentions ici non plus...

Le final, ou apres un double gate-sauce m-o-n-u-m-e-n-t-a-l, nos pieds nickeles d'espions (tout echelons confondus) semblent tous etre promus au lieu d'etre vires comme des malpropres ou utilises comme cibles dans les stand de tir de Sa Tres Gracieuse Majestee, est-il cense etre "fictionnel", "parodique" dans son intention, ou alors "realiste"? (Apres tout, on connait tous des blaireaux qui ne devrait pas etre a leur poste au boulot :twisted: .)

Le film est donc "moderne" et...complement “retrograde”...Tire sur tout ce qui bouge (comme Bond :? )...et loupe souvent la cible (...comme Bond dans ce film d'ailleurs... :shock: )

En fait, bibi a pense plusieurs fois a une parodie (le brocardage de l'Aston Martin, quand meme!) et la scene finale dans le bureau avec Fiennes / Monneypenny m'a carrement fait penser a...Austin Powers (1997) :shock: :shock: :shock: !

Bond a 50 ans et semble se languir de sa jeunesse, car regardant l'avenir en se tournant vers le passe. Quoiqu'il en soit, il devrait bien reflechir a ce qu'il fait, car certains details pourraient etre difficiles a rectifier a l'avenir (Fiennes, Monneypenny, Q). Plus que de virer tout le casting et "retconner" l'univers scripte ici, amha c'est plutot les scenaristes qu'il faut virer ou du moins leur donner des consignes plus "claires" a l'avenir.

Un Bond deroutant, mais interessant. Un Bond ambitieux, mais confus, mais un "Bond" quand meme, et donc un “produit” toujours a part dans les salles encombrees d’actioners / blockbusters fabriques a la chaine mois apres mois, annee apres annee...

Pas un “chef-d’oeuvre”, mais pas une “purge” non plus. Un film a "decouvrir", ou a..."oser", tellement il dechainera les passsions chez les afficionados :wink: .

Skyfall: 4.0 / 5 (meme note pour ma moitie et moi-meme―pour les idees et l'ambition s’entend, mais on a arrondi tous les deux vers le haut--pas un bon signe en soi--pour cause de mise en pratique trop bordelique de celles-ci) Verdict; POUVAIT et AURAIT DU mieux faire avec le materiel de base. Dommage donc…Mais un bon moment de passé quand meme… :-D :-D
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Superwonderscope
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par Superwonderscope »

Revu sur le BD français. les 2h23 passent comme de rien, bien mieux qu'au cinéma, curieusement. Ce sentiment à d'assister à James-Bond-qui-n'en-est-pas-vraiment-un se trouve renforcé. Les défauts vus au cinéma (la scène du métro qui dévale, parfaitement ridicule) sont amplifiés. Non seulement la scène précitée est moche, mal amenée, gratuite mais on voit EN PLUS que les SFX sont inadéquats :shock: .
La fin un peu trop longue, avec des moments là aussi inadaptés.
Mais au global, satisfaction avec un film lisible au niveau de l'action, impliquant dans les thématiques développées et un sens de la mise en scène spectculaire (les thèmes de l'ombre et du combat dans l'ombre) déclinés à merveille. Un belle fête visuelle avec une vraie logique de mise en scène. Le meilleur Craig, de loin.

Et le BD est juste magnifique à tous points de vue!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Dragonball
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par Dragonball »

Un troisième excellent James bond avec Daniel Craig.

C'est très sympa, très soigné, avec un très bon casting, bien rythmé, sans trop d’actions inutiles et avec des James Bond girls pas trop envahissantes !

Et la dernière demi heure es vraiment géniale, avec quelques plans vraiment très beau ! :)
second degré
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Re: Skyfall - Sam Mendes (2012)

Message par second degré »

le deuxième Batman de Nolan aura décidément fait un bien fou au cinéma, en distillant de l'imprévu dans les productions hollywoodiennes

après le Joker dans The Dark Knight, les héros et les vilains n'ont plus seulement de gros muscles, il ont aussi (enfin) de l'intelligence, mise au service de l'inattendu, que ce soit les gadgets qui foirent de Mission Impossible Protocole fantôme, l'identité secrète de Moriaty dans Élémentary (télévision), les retournements de situation du douzième Star Trek (cinéma), et enfin ce 23ème James Bond, où le peu glamour Daniel Craig s'efface derrière une histoire efficace riche en rebondissements, au point de n'apparaitre qu'en filigrane et c'est tant mieux

non seulement ce film est beau mais il est épique, incohérent : oui, réaliste : non, et alors ? on ne va pas au cinéma pour ça, ou sinon autant regarder le vingt heures sur son petit écran, celui là prétend être réaliste, mais le grand écran lui, est fait pour rêver, et en bigger than life

après avoir copié Jason Bourne (Quantum of Solace, Casino Royale), James Bond copie le Batman, et ça fait du bien
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