Pour un film d'Uwe Boll, on se trouve dans le bon de sa filmo.
On a donc bien Dominic Purcell, en agent de sécurité d'une société de transports de fonds, qui voit le peu d'investissements faits complètement ruiné. Sa femme ayant besoin de soins palliatifs, il tente à peu près tout pour la sauver. Mais il finit par tout perdre du fait de son broker et de la société menée par John Heard. Il va progressivement péter un boulon.
La première est plus axée sur le drame intime qui se noue. Si certains attendent de l'action débule à la Postal, remballez tout. Boll prend une autre direction et je serais presque tenté de dire que c'est du côté du thriller social où il s'en sort le mieux. En fait, plus le film avance, et plus je pensais à une relecture anticapitaliste (et populiste, un peu) de Rampage (son film, pas la merde de Friedkin).
En fait, via une caméra mobile, tenue à l'épaule, et un montage adroit, c'est pas trop mal vu. Même du côté de la direction d'acteurs, il s'en sort bien. Purcell fait un peu droit dans ses bottes, mais il réussit à livrer quelques émotions. Michael paré et Keith david jouent les utilités (ou presque, voir en toute fin de métrage) mais c'est bien inséré. Quelques réguliers de chez Boll sont là: edward Furlong pas très bon hélas, Natassia Malthe tout petit rôle... et Eric Roberts en avocat roublard, Cint Howard en revendeur de longues (très bon!)
La dernière demi-heure réserve la prise de conscience et le massacre en préparation.Là aussi, j'ai été surpris des échanges de dialogues, notamment avec John Heard, dont la lucidité de la lecture du système capitaliste est assez amusante/cynique/réaliste. Le scénario réserve des petites surprises à la fin, pas mal vu.
Ca parlait du Punisher, on en est pas très loin dans l'essence.
Unee série B avec un budget visiblement bas, mais au niveau du rendu, Boll s'en sort avec les honneurs; Surtout quand on connait son passif... en fait, en voyant le film, je me disais surtout qu'il s'en était pris plein la gueule, et pas forcément à raison. Il livre une oeuvre imparfaite mais attachante et s'évertue à vouloir livrer une réflexion sociétale via la crise des supprimes.
On a Jodie Foster qui fait Money Monster sur quasiment le même sujet et Boll qui fait Assault on wall Street. Le second est plus brut de décoffrage mais je préfère encore son oeuvre, peut-être plus honnête dans sa démarche.
Vu sur le Blu ray US de chez Phase 4/
Une copie HD plutôt propre, bien définie, avec de jolis contrastes et un beau sens du détail.
Par contre, on a droit à du dolby Digital 5.1

. Et ce n'est pas la panacée. Le son est enregistré très bas, hormis les basses qui surjouent. Vraiment dommage, d'autant que la musique de jessica de Rooij est assez agréable à l'oreille, mais le mixage sonore ne rend pas de la meilleure manière qui soit.
1.78:1
1H37
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