Cloud Atlas - Andy & Lana Wachowski / Tom Tykwer (2012)

[Lord Taki]

Magnifique.

J'ai rarement autant pleuré. Une réalisation à 3 personnes au service de 6 histoires sublimée par un score ...

Et en plus j'ai l'impression qu'ils nous invitent à nous révolter (en ce sens le film s'inscrirait presque dans la logique de V).

A voir absolument.

[Manolito]

Je fais parti des conquis ! Et pourtant, au début, on est un peu sceptique, les épisodes paraissent inégaux, hétérogènes, sans vrai lien... Mais en fin de compte, les liens se créent, l'émotion se développe, le message humaniste de déploie et s'exprime. Oui, c'est un film un peu gentil, un peu "peace and love", tout n'est pas de qualité égale, mais il est au fond assez cohérent avec des "V pour Vendetta" et "Matrix", et prône avec sincérité des valeurs d'empathie et d'humanisme valables.

Vu au Studio Galande tardivement !

[fiend41]

ils ont réussi qq chose de tres fort je crois. en tt cas ça avait bien fonctionné sur moi. la scene avec les clones et ce qui leur advient... tu regardes ce film un dimanche soir, les premieres images qui te reviennent en tete le lundi matin.. c'est la veille et des instants comme ça.. et tu dois partir bosser. et là tu HURLEEEEEEEEES quand tu penses à la vie qu'on mène pour la plupart

[Plisken]

Egalement conquis. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi ambitieux à tous points de vue. Difficile d'en parler tellement c'est hors de la norme hollywoodienne. Un film qui se ressent à défaut de tout comprendre et de tout arriver à relier. Wachowski-Tykwer : le trio gagnant qui réussit à être totalement complémentaire. Et quelle surprise de découvrir que les acteurs ont joués également des rôles inattendus que l'on découvre dans le générique de fin.

[Cosmodog]

Revu en BR. Toujours aussi grand et beau. La première vision reste la plus excitante, parce que les enjeux nous sont encore inconnus et les dénouements des 6 segments également. On percoit tout de même de nouveaux liens discrets entre les histoires, qui m'avaient échappé. L'émotion est toujours là, c'est l'essentiel pour ce film hors normes.

Spoiler : :

Je n'avais pas percuté par exemple qu'à chaque époque, celui ou celle qui porte la tâche de naissance en forme de comète va être le révolté, l'initiateur du changement. Image reprise dans le plan final, l'espace et ses milliards d'étoiles au mileux desquelles on distingue une étoile filante

[comte vonkrolock]

Un film dont la qualité première est bien cette mise en scène moderne qui mélange plusieurs histoires sur plusieurs périodes de l'humanité. C'est a la fois assez prenant, voire attachant. J'avais peur que se soit plus laborieux avec un rythme décousu alors que bien au contraire, si la première heure est plutôt posé et calme, la seconde ravive le tous dans un déferlement d'histoires qui se croise avec un adroit travail au montage.

Etonnant qu'on est pas plus parler de l'aspect technique du film on dirais que ça a couté trois fois plus, tellement les différentes rendu des époques sont joliment travailler a l'écran Tous comme le monstrueux travail des acteurs qui ont tous jouer pas moins de 5 à 6 rôles différents.

Ca ma fait immédiatement penser au Watchmen de Zack Snyder il y a là une approche similaire, mais encore plus poussé. Dommage que ça n'est pas trouvé son publique, les cruelles loi du box office malheureusement.
Même si cela a fonctionner en Asie ou l'aspect réincarnation (bouddhisme) a du plus parler aux spectateurs.

J'ai jamais trouvé le temps long devant se très bon spectacle réaliser a trois avec talent.

[antropophagus]

J'étais déjà pas convaincu par le premier MATRIX alors que tout le monde était à genoux devant le film.

14 ans plus tard, un peu le même constat pour moi, techniquement c'est un sans faute et le film est extrêmement ambitieux au niveau narratif. Il y a de quoi être bluffé par cet aspect qui représente à la fois une innovation dans le domaine mais surtout une prise de risque énorme au niveau commercial (pour ne pas dire un suicide ).

Hormis cela même si l'exercice est globalement réussi j'ai eu du mal à m'intéresser aux divers personnages, le film est quand même très bavard et longuet, la morale à la fin est aussi ridicule que grossière.

[Machet]

Sentiments mitigés pour ma part. C'est très beau, la direction artistique est sublime (John Toll à la lumière), c'est bien fait et audacieux. On retrouve leur goût pour la philosophie et leur maitrise chorégraphique. Les parallèles et les effets papillons sont habiles, etc. Pour autant, c'est bien ce mix de récits qui, je crois, m'a principalement rebuté, il m'a fallu un temps pour m'habituer au procédé, idem pour les visages grimés, passablement génant je trouve... Du coup, je suis resté plutôt hermétique à l'émotion. C'est peut-être trop écrit, trop mécanique, trop bien huilé pour m'y abandonner complètement. Je ne sais pas... Toujours est-il que ça m'a laissé de glace, ou presque, car tout de même, trois parties sortent du lot : celle sur l'esclave, néo Séoul, la maison de retraite. Hélas pour moi ça n'a pas suffit.

[Superwonderscope]

Totalement emballé pour ma part. Au-delà de l'ambition monstrueuse du film, c'est l'élaboration d'un univers cinématographique demandeur, qui ne prend pas le spectateur pour un âne bâté et attend de lui qu'il réfléchisse un minimum. Le premier quart est très déstabilisant car n'offre que peu de clés de compréhension, mais cela vient au fur et à mesure : le film se construit, les idées aussi et cette cartographie des nuages prend graduellement son sens.
Les 2H51 sont passées comme de rien, j'étais pris par cet inextricable canevas de fuseaux temporels, extrêment progressistes, délicats parfois à circonvenir. Les acteurs emportent là aussi mon adhésion. moi qui n'aime pas Hanks d'habitude, il trouve quelque part (enfin) un rôle à sa démesure. pas mal de contre-emploi (Grant en tête), et Weaving toujours impeccable - la nurse est -). Tout m'a emporté : musique, images, effets spéciaux... je ne sais s'il y avait un clin à la Machine à remonter le temps ou l'Age de Cristal par moments, mais cette somme de savoirs scient-fictionnelles m'a vraiment touché.

Le Blu ray est sublime, qu'il s'agisse d'image ou de son... une belle aventure.

[Winston Z.]

J'ai essayé, mais ça dépasse de loin mon seuil de tolérance. Je ne suis pas contre une mise en scène audacieuse, mais pour moi là c'est clairement too much. Mélanger tout et n'importe quoi ça donne juste un gros gloubiboulga indigeste. Trop fragmenté, trop d'époques, trop de personnages, trop de maquillages absolument hideux... Bref encore pire que cette horreur acidulée de Speed Racer, heureusement cette fois je ne l'ai pas vu en salle ce qui m'a permis d'écourter un peu le supplice.

Ma note est sans appel :

Spoiler : :

[Karen]

Winston Z., je ne te lis plus!

[Teurk le Sicaire]

Chouette découverte sur grand écran de ce film auquel on ne pourra pas renier de véritables ambitions cinématographiques. Réussir à croiser 6 histoires sur des périodes historiques aussi différentes en les articulant par leurs thématiques et leurs résonances n'est pas mince affaire, ce qui en rend d'autant plus appréciable la réussite. Bon, faut un peu s'accrocher au début, mais ensuite, les 2h45 sont bien occupées par tous ces événements trans-temporels, avec un côté multi-genre qui permet à chacun d'y trouver son compte (aventure maritime, SF coréenne, post-apo, journalisme politique, comédie british, romance dramatique, ouf !), sans que le film perde en homogénéité, un exploit considérant les 3 réalisateurs à la barre.

Pour ma part, j'avoue mon appétence geek pour l'apport des Wachowski avec Neo-Seoul et le monde cannibale d'après la Chute. Ces 2 univers mériteraient leur film rien qu'à eux tant ils fourmillent d'idées et de propositions visuelles intéressantes, bien emballés par une réalisation et des FX efficaces. Avec en gourmandise particulièrement louable ce travail de traduction super bien fichue sur le langage post-apo qui fait penser à du Damasio. Et c'est dans ces 2 trames que l'on perçoit le mieux la thématique de l'industrialisation de l'élevage et son corolaire cannibale (le sympathique cycle de vie des serveuses factuaires).

Mais le multi-genre sus-évoqué se retrouve également dans le choix de faire interpréter aux acteurs (excellents soit dit en passant) de nombreux personnages différents, de quelque sexe que ce soit. Si certains sont aisément identifiables (Hugo Weaving à travers les âges), difficile de ne pas être bluffé lorsque le générique de fin révèle l'ampleur du jeu de dupe, Cloud Atlas devenant alors une illustration du syndrome de Frigoli. Et c'est à raison que lors du débat post-film, ce choix cinématographique a été mis en perspective avec la réflexion thématique récurrente des réalisateurs et son incarnation dans leurs choix de vie personnels.