Eastwood est de retour, enfin oui, enfin non. D’abord et contrairement a ce qu’il avait annonce a la sortie de Gran Torino (2008), il est de retour devant la camera, mais pas derriere. Il se limite a produire le film et laisse le siege de realisateur, a Robert Lorenz avec qui il a déjà travaille depuis une douzaine d’annees ( Lorenz ayant joue les second et puis premier assistant realisation dans de nombreux films realises par Eastwood lui-meme ).
Bibi n’est pas trop sur quant a la raison du retour de Clint. Se pourrait-il qu’il ait a montrer “patte blanche” a la Warner apres les demi-succes / echecs de Gran Torino, Invictus, Hereafter, J. Edgar. Se pourrait-il qu’il cherche a mettre le pied l’etrier de Lorenz ou que l’histoire de TwtC l’ait particulierement interesse au point de sortir de sa retraite? No sabes.
Pour le dire d’emblee, l’entierete du recit de TwtC est devinable des les 5 premieres minutes. Lisez le resume d’en-haut, essayez d’imaginez la suite et vous aurez la majorite du film en tete, montage et doublage inclus!
Les personnages sont connus, leurs reactions aussi, et les “twists”, a vrai dire et a ce stade, il n’y en a pas—enfin “plus”.
Presente comme ca, le film ne donne guere envie…Il n’en est pas mauvais pour autant.
Certes, ceux qui ont déjà fait un trait sur Eastwood ou n’apprecie guere son “classicisme” se verront confortes dans leurs idees. Pour les autres—votre serviteur et sa moitie, inclus—le film est plus qu’agreable.
Eastwood est un “pro” et laisse de la marge a ses co-vedettes pour que leurs personnages existent. Il n’y a pas de “faux-pas”, tout se deroule comme du papier a musique!
Cote realisation, Lorenz respecte a la virgule pres l’orthodoxie eastwoodienne, au point que l’on se demande quand meme un peu si l’acteur-producteur n’aurait pas, ne fut-ce un tant soit peu—“teleguide” le film de devant la camera!
Eastwood nous fait son numero bien rode de “vieux” en decallage avec le monde (un role auquel il a nettement plus de chances d’etre abonne que de retrouver celui de Dirty Harry ou de l’Homme-sans-Nom, age oblige

A ce titre, ce n’est surement pas le jargon baseballesque ou la litanie de noms de joueurs celebres (mais inconnus pour le pequenot non-americain!) qui changera la donne.
Comme dit, pour les uns, du cinoche de papa, passablement retrograde, et c’est de bonne guerre WINK! Pour les autres, un film—loin d’etre incunable—mais plutot un film “charentaise” ou “baskets” que l’on chausse et qui fait se retrouver a la maison et en plutot bonne compagnie.
Un film sympa, facon “vieil Hollywood”. Bien rode, sans surprise, certes, mais bon, de temps en temps, on aime a etre en terrain connu. Sympa, meme si plutot pour les inconditionnels.
Trouble with the Curve: 4.0 / 5