Très agréablement surpris par cette révision, d’autant que le film ne me semble pas avoir spécialement bonne réputation dans la filmographie de sa star. J’ai bien quelques petites réserves à formuler sur le scénario, perdant un peu de sa crédibilité sur la fin (un peu vite expédiée, ce qui n’aide pas…). Mais franchement rien de rédhibitoire, surtout si l’on tient compte du soin porté aux personnages, premiers et seconds rôles compris, de la solidité de la mise en scène - étonnamment élégante et enlevée de la part de Stuart Rosenberg, cinéaste que je trouve pourtant souvent mou et impersonnel – et de la très agréable saveur comique parfumant ce script aux légers accents hitchcockiens.
Niveau interprétation, Bronson fait du Bronson. Rien à dire, c’est très bien ainsi, d’autant que ça s’équilibre harmonieusement avec les prestations beaucoup plus « colorées » de Jill Ireland, en ravissante idiote boitillante, et Rod Steiger, en parrain bègue et fleur bleue. A noter enfin que, côté seconds rôles, la distribution est un véritable régal pour l’amateur de cinéma américain des années 70.