Return to Class of Nuke' em High - Lloyd Kaufmann (2013)

[Superwonderscope]

Bon ou pas bon, rdv aujourd'hui à Cannes pour le savoir.

Et rapport dans la longtemps sur le site!

[Romain]

Oh là! On sent la fatigue dans le post de Wonderscope!

Et rapport dans la longtemps sur le site!

Pour info, le père Kaufman était dans la dernière vidéo du angry video game nerd!

[Karen]

Pour info, le père Kaufman était dans la dernière vidéo du angry video game nerd!

Oui c'était particulièrement drôle . .

[Superwonderscope]

Oh là! On sent la fatigue dans le post de Wonderscope!

Et rapport dans la longtemps sur le site!

Pour info, le père Kaufman était dans la dernière vidéo du angry video game nerd!

Maaaaais euh je voulais dire " dans pas longtemps"

Et oui, après presque 20 films en si peu de jours, chuis CREVÉ!

[Superwonderscope]

Bon sinon le film, c'est du Troma bien photographié, avec Un Kauffman hysterique en patron de Tromorganics Inc.
En dessous de Poultrygeist mais sympatoche. 80's powâ!

[seriZ]

Ma chronique enthousiaste du film chez AAARG :
http://www.aaarg.fr/?p=1540

Ça faisait quelques années que Lloyd Kaufman n’avait pas sorti de film, et l’annonce l’année dernière d’un remake de Class of Nuke Em High, une des franchises les plus foutraques et les plus bâclées de la Troma, a surpris nombre de fans. Alors qu’on attendait avec fébrilité un cinquième Toxic Avenger : The Toxic Twins, Kaufman déclare à qui veut l’entendre que pour l’instant le projet est enterré mais qu’il est en train de terminer le scénario de Return to Nuke’em High ! Tourné l’été dernier, le Volume 1 doit sortir en Octobre prochain, après avoir été diffusé dans la rue lors du dernier festival de Cannes (pour des séances dignes du Secours Cathodique de Videodrome) et à Panic Cinéma en juin dernier.

Soyons honnêtes, Lloyd Kaufman qui, avec Citizen Toxic, Troméo & Juliet et Poultrygeist, avait balancé trois chefs-d’œuvre aussi drôles que radicaux semble être aujourd’hui de nouveau victime de ses vieux démons. Return to Nuke’Em High Volume 1 ravive donc l’hystérie branque et l’humour misérable qui faisait du film original quelque chose de totalement barré grâce à une technique aux confins de l’amateurisme. On peut donc être légitimement chagriné par cette régression tous azimuts et par l’abandon des thèmes développés ces dernières années, ici limités à une présence fonctionnelle.


Tromaville, 30 ans après les tristes évènements qui avaient secoué le lycée… La menace nucléaire a depuis longtemps disparue et est aujourd’hui remplacée par une usine de nourriture industrielle, la Tromorganic Foodstuff Inc. Une distribution de Tacos indigestes va entraîner la contamination d’une partie des étudiants. Transformés en mutants punks, ils vont provoquer un massacre dans une sorte de grande partouze gore où se côtoient canards et faux raccords, lesbiennes mutantes et cabotinage éhonté. Le ton radicalement eighties et les quelques références saugrenues qui parcourent le film (comme cette planche de surf frappée d’une croix gammée maladroite, posée contre la façade d’une maison) permettent de retrouver le ton badin et l’insouciance frivole qui habitaient la saga originale. On retrouve également tous les sfx des derniers tromas (la bite démon, le gros ventre…) et bien sûr le stock shot de la cascade en voiture de Kabukiman. Si l’attentif remarquera bien vite que les gags ne sont pas de haute volée et que le scénario déroule paresseusement une intrigue aussi mollassonne qu’éventée, l’esthète qui connaît la valeur des bonnes choses rira lui de bon cœur devant la succession de flatulences diverses, véritable ponctuation sonore du film dont la récurrence rocambolesque et l’incongruité répétée enchantera les petits et les grands. Variant continuellement ses sons à travers des couleurs différentes, modifiant les tessitures et les sources, dansant le long d’un spectre large et étudié, le pet rythme littéralement l’attention du spectateur durant l’heure et demie du film. Laissons à celui-ci le soin de noter ou non la pertinence loufoque de faire péter le canard, le chien ou la lesbienne mutante et reprenons les mots de François Bégaudeau qui mobilisa tout son talent pour écrire une apologie vibrante du film Poltergay en expliquant, sans rire cette fois-ci, qu’ici le gag n’est jamais une prise d’otage, et que rit qui veut…

S’étalant de manière inédite sur les personnages et les situations et tirant avantage d’une direction d’acteur homogène (un surjeu systématique plonge le film dans la farce burlesque) et d’une gestion réussie des animaux (on n’oubliera pas ce canard qui pète de sitôt) ce Volume 1 prend son temps pour préparer le terrain d’un second acte qu’on subodore dantesque. Ainsi, on imagine sans peine que ce second volume bénéficiant en amont d’un univers solidement campé, proposera un climax d’enfer, au risque d’un déséquilibre entre les deux œuvres. C’est là la limite principale de ce premier film qui tend à ressembler à une longue introduction et qui pourrait être écrasé par une suite concentrant un bestiaire de monstres incroyables, vus sur les photos de tournage, mais ici absents.

Pour l’instant, nous attendrons de voir la conclusion de ce Return to Nuke’em High pour se faire un avis définitif. En l’état, saluons déjà l’inexpugnable volonté de faire revivre aux dépens de toute logique artistique et narrative, un cinéma désormais révolu.

[orco]

Un joli Blu-Ray avec sous-titres anglais :
http://www.blu-ray.com/movies/Return-to ... 42/#Review