Cadillac records - Darnell Martin (2008)

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Superwonderscope
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Cadillac records - Darnell Martin (2008)

Message par Superwonderscope »

Cadillac records retrace l'histoire du label de music soul/blues des années 50 Chess Records, à travers le parcours de Len Chess (Adrien brody) et de Muddy waters (Jeffrey Wright);

Image


Belle distrib : Brody et Wright, mais aussi gabrielle Union, Eric Bogosian, Beyoncé Knowles (qui produit le film), Jay O. Sanders, Mos Def (excellent en Chuck berry), Norman reedus..
un sujet en or et à l'arrivée... ben pas grand chose, en fait. Le problème est qu'il arrive en parallèle des films comme Grace of My Heart ou Dreamgirls et que cadillac recordsf ne fait pas le poids; pas de souffle propre, une narration chaotique, un manque de recul et l'enfoncage de portes ouvertes, une insupportable voix off de Cedric The entertainer qui explique bien tout ce qu'il se passe, au cas où les images ne parlent pas d'elles-même. Sans parler des grosses libertés prises avec la réalité de chaque chanteur...

Reste la musique, si on accepte que Beyoncé puisse prendre la voix d'Etta James. Son interprétation est plutôt bonne, ceci dit. Une collection de hits qui retracent le succès et la chute du label Chess et qui rythment les années qui s'égrènent à l'écran.
Les scènes de dialogue sont tantôt plaquées, tantôt mettent en avant certaines performances mais semblent singulièrement disjointes. Le premier tiers marque des ruptures de tons bizarre, comme si cela avait été tranché dans le vif. Ca n'est pas fluide, très démonstratif et ça gache les performances de suns et des autres. Les personnages secondaires sont fantôches, certains ne servent à rien (pauvre Norman Reedus réduit à faire des moulinets avec ses bras en arrière plan, le fils de Waters qui apparait quoi, trnte secondes? Pourquoi? parce que.)... Des sous-intrigues en rafale réglées en deux plans, et qui mettent un peu plus le bordel dans un film qui manque de ligne directrice. à trop vouloir tout couvrir, le film s'est perdu en route.
Darnell martin (j'avais adoré I like it like that) donne un film ouvertement commercial, mais qui manque de chaleur et de rythme. Et surtout, pas assez chair autour de l'os. C'est pas désagréable mais hélas sans grand intérêt.

Il a été un échec à sa sortie US et a emprunté les voies du DTV Chez nous. Logique.

Vu sur le BD français.
2.40:1
1h48
Dolby TruHd 5.1 de très bonne facture. Le visuel m'a paru assez plat, manquant de relief dans les couleurs et les scènes sombres.
stf

pas vu encore les bonus.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
manuma
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Re: Cadillac records - Darnell Martin (2008)

Message par manuma »

Effectivement, le film voit un peu trop grand au départ. Il se penche sur beaucoup trop de destins à la fois pour ne pas finir par tous les survoler. On n'échappe pas à quelques clichés et passages décidément obligés de ce type de film (cf. la séquence annonçant la déchéance alcoolique de Little Walter, limite parodique) mais la plupart des vignettes sont soigneusement sélectionnés, tournant autour d'une belle histoire d'amitié inter-raciale jamais surlignée, et le film fourmille de jolis moments, simples et touchants, qui lui donnent un petit supplément d'âme le hissant sans difficulté au dessus des nettement plus codés Dreamgirls et I walk the line, pour rester dans le domaine du biopic musical.

Bref, au final, j'en garde plutôt un bon souvenir.
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