Anonymous - Roland Emmerich (2011)

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Superwonderscope
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Anonymous - Roland Emmerich (2011)

Message par Superwonderscope »

Edward de Vere (Rhys Ifans) est celui qui a écrit les pièces de William Shaekespeare. Il semble avoir été impliqué dans les méandres de la Guerre de Succession de la Reine Elisabeth I (Vanessa Redgrave) et du complot des Essex.
Curieux changement de direction pour le réalisateur allemand avec ce thriller politique en costumes, qui s'adjoint les services de David Thewlis, Derek Jacobi et Xavier Samuel.
Production allemande tournée aux studios Babelsberg et une Sortie US prévue le 23 septembre 2011
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Superwonderscope
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Re: Anonymous - Roland Emmerich (2011)

Message par Superwonderscope »

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Re: Anonymous - Roland Emmerich (2011)

Message par Superwonderscope »

Une surprise qui s'avère simplement le meilleur film de Roland Emmerich!

Une entrée en matière intelligente, qui bénéficie de la portée de jeu de Derek Jacobi, et qui plonge du XXi e siècle directement dans le monde de Shakespeare depuis la scène d'un théatre. Le récit entremèle passé, présent et futur de manière originale quitte à perde les repères narratifs. Jamais Emmerich n'avait livré un film aussi complexe en terme de structure, de récit et de dérive historique.
Les amateurs d'exactitude historique vont s'arracher les cheveux (s'(il leur en reste) : Shakespeare est un idiot quasi alcoolique, bouffi d'ambition et de pouvoir, populiste en diable. Elisabeth en obsédée sexuelle qui donne joyeusement

Spoiler : :
dans l'inceste
pour sa période jeune reine (Joely Richardson, excellente) et en vieille baderne à peine consciente sur la fin de sa vie (judicieux choix de Vanessa redgrave, mère de ... Joely Richardson). La plupart des repères historiques sont dynamités au profit du récit filmique. Et j'aime bien!

DEux acteurs éclatent sur l'écran : Rhys Ifans, transformé et sorti de ses rôles habituels, et Edward Hogg dans le rôle peu amène de Robert Cecil. idem pour David Thewlis, dans celui de son père.

Les reconstitutions sont impressionnantes, même si Emmercih cède à son péché mignong de grandiloquence avec les scènes aériennes d'armée et de Londres revisité. Le plus incroyable demeure le côté naturel des SFX numériques. En voyant la featurette sur leur élaboration, on se rend compte qu'en fait
Spoiler : :
la quasi-totalité des fonds, décors... sont simulés
. et ça ne se distingue quasiment pas pendant le film.

Méfiant en enfournant la galette, j'ai passé 2h09 de manière agérable, curieusement, en me disant "pourquoi pas, après tout?", le film s'achevant avec des retournements de situation qui sentent le souffre et qui soufflent le froid et le chaud sur les croyances. Rythmé par les créations théatrâles de W.S, le film progresse naturelement entre manipulations politiques, importance de la poésie et la création artistique (le message est un peu lourdaud par moments, mais quand bien même!) et la répression subie par les auteurs de l'époque, jalousies, rivalités... Emmerich aurait-il livré quelque chose sur son ressenti d'auteur méprisé?

Bref, un film singulier, qui a rencontré un échec assez sanglant (ce que je peux comprendre, après tout), avec un casting riche (et quasi 100% anglais) et des acteurs qui prennent des risques. Pas un grand film mais, le plus important à es yeux, un bon film qui tente de sortir des sentiers battus.

vu sur le BD norvégien
2,40:1
DTS HD MA 5.1 précis, puissant et qui magnifie la partition musicale au profit des effets. et la copie est resplendissante, bourrée de détails, de couleurs précises...rien à redire.
palanquée de bonus, pas encore tout vu mais c'est impressionnant du côté des prises de vue et des SFX . Le boulot effectué ne se voit pas spécialement à l'écran, mais le making of révèle un travail en préprod et post prod qui est de la folie pure. Ca remet en question les "y-z-ont tou fait en post prod".
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Algor
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Re: Anonymous - Roland Emmerich (2011)

Message par Algor »

J'ai vu le film, et j'abonde dans le même sens que Superwonderscope.
Une histoire riche et complexe qui demandera peut-être deux visionnements pour tout saisir. Néanmoins, cela vaut l'effort pour les étonnants personnages joués avec brio et sans faille. On y voit un énorme plaisir de décortiquer les coulisses d'un théâtre d'un autre âge; la création bloquée par une société encore très obscurantiste.
Et puis le thème autour de Shakespeare n'est pas si absurde que ça; je dirais même que ça se tient. :D

Un échec quasi-prévisible mais totalement immérité. Emmerich prouve qu'il peut accoucher d'autre chose que du "Blockbuster" décérébré.
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