The Place Beyond The Pines (2012) de Derek Cianfrance

[comte vonkrolock]

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Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils, Jason… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages.

Un bien beau film, entre le polar sec et le drame intimiste fleuve qui s'étale sur plusieurs génération.
Encore une fois malgré sa tronche de Droopy de service Ryan Gosling s'y révèle envoutant, mais il n'est pas seul puisqu'il partage a part égale l'affiche avec un Bradley Cooper qui porte le drame de son erreur comme une malédiction. Quand au reste du casting il se relève largement à la hauteur. Même si Ray Liotta est sur l'affiche il est cantonné dans un tout petit rôle. C'est plutôt le jeune Dane DeHaan qui continu de m'étonner a chaque nouvelles apparitions à l'écran (Chronicles, Des Hommes sans Loi, True Blood...) il fera certainement a n'en pas douter un fabuleux Harry Osborne dans le prochain Spider-man.
Dernière éléments qui enfonce le clou de manière fabuleuse. La partition de Mike Patton qui laisse pantois d'admiration tellement elle porte le film au delà du simple drame.

Vu sur le BR Studio Canal au son DTS-HD d'une amplitude rarement atteinte ces temps ci

[Cosmodog]

J'avais beaucoup aimé la première partie (vu au ciné à sa sortie), mais je trouve que la seconde s'enfonce dans la démonstration poussive et tire franchement en longueur.

[hitcher]

Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils, Jason… Pour subvenir aux besoins de ceux qui sont désormais sa famille, Luke quitte le spectacle et commet une série de braquages.

J'ai eu la chance de découvrir ce film en ne sachant de l'histoire, que ce qui est décrit ci-dessus.
Autant dire que j'ai été très agréablement surpris par une construction en 3 actes que je n'attendais pas du tout (surtout la rupture 1er/2eme acte).
Pour moi le film tient la route sur toute sa durée, j'ai vraiment trouvé ça excellent de bout en bout.
Sans l'élément de surprise, je l'aurais sûrement moins aimé, mais là j'ai été conquis.

[Plisken]

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, ne connaissant rien de l'histoire avant vision. Les 3 actes sont forcément inégaux mais toujours maîtrisés. Le final ne m'a pas paru aussi fort que l'intrigue générale. Acteurs au top avec un très beau rôle pour Eva Mendez. Conquis.

[Lord Taki]

La formule en 3 actes est effectivement bien exploitée.
J'apprécie beaucoup ce plan de dos qui suit le personnage qui revient régulièrement comme un écho (et qui fait penser aussi à The Wrestler).

Pas une claque comme cela pouvait être présenté lors de son passage sur C+ mais un drame très honnête et plutôt prenant.

[Shinji]

Je ne l'avais pas revu depuis le cinéma, et grosse claque ! (en VO cette fois)

L'endroit au-delà des pins, c'est ainsi que se traduit le nom de la petite ville de l'Etat de New York où se joue le destin des personnages du film, mais aussi celui où l'on reviendra à un moment charnière de chacune des 3 parties du récit. Leurs parcours sont liés et se rejoignent, car il est avant tout question pour tous de transmission du père au fils sur fond de secrets de famille.

Luke (Ryan Gosling) n'a pas connu son père, et reproduit ce schéma malgré lui. Lorsqu'il retrouve Romina et qu'il apprend que l'enfant qu'elle a eu est de lui, le forain rebelle fait subitement le point et décide d'arrêter de se déplacer (ne tournant plus en rond dans sa cage) pour subvenir aux besoins de sa "famille". Mais il a beau tenter de forcer le destin, il est condamné à rester de côté.

Quant à Avery (Bradley Cooper), il rejettera la cellule familiale qu'il a fondée, par culpabilité sans doute puis surtout par carriérisme. Et il aura beau avoir essayé de ne pas marcher sur les traces de son juge de père, il sera finalement forcé de demander son aide. Lui le jeune policier qui semblait droit dans ses bottes gravira ainsi les échelles jusqu'au sommet, devant ironiquement cela au geste dramatique qui a fait basculer sa vie.

Les deux fils sont eux-mêmes conditionnés par l'héritage paternel. Jason et A.J. chercheront ainsi à se démarquer, en quête d'origine ou pour attirer l'attention, mais eux aussi vivront dans l'ombre de leur géniteur, l'un partant sur les routes à moto tandis que le second enfilera un costard avec un sourire forcé.