Petite production italienne “vintage”, ICdMV surfe sur de nombreuses modes et idees, sans neanmoins parvenir a cacher ses origines--non pas la “botte” de l’Europe (le film est franco-italien), mais la “poverty row” de la production continentale, et ce, malgre que le producteur a notamment oeuvre sur Le Diable et les Dix Commandements (1962), Cartouche (1962) ou encore The Night of the Generals (1967)!

En effet, le film se refere a moultes classiques (Dracula (1958) de par la presence de Christopher Lee dans le role de l’aristocrate degenere, mais aussi House of Wax (1953), pour la variation sur les “experiences” en question et predate Buio Omega (1979)—

L’on a ainsi, Christopher Lee (The Curse of Frankenstein (1957), Taste of Fear (1961), Airport ’77 (1977) ), dont le maquillage “fatigue” se resume a des valises sous les yeux, valises tellement enormes que l’acteur pourrait sans probleme entamer un tour du monde. Pas dupe pour deux sous, il saura rester “pro”, tout en se mettant neanmoins en mode “minimaliste”. Les alentours du chateau sont plus qu’interessants—meme si type un peu trop “parcours touristique” (meme pour l’epoque), mais sont eminement mal mis en evidence dans des sequences uniquement de jours…Jamais jardin “fantastique” n’aura paru aussi “rassurant” dans un film d’epouvante…!

Cote realisation le peu prolifique Luciano Ricci (dont ICdMV fut le dernier(!) film) partage la realisation avec le non plus prolifique Lorenzo Sabatini (dont ICdMV fut le premier(!) film) et Michael Reeves (egalement une premiere(!) realisation). A la vue de la place qu’occupe le metrage dans les CVs du trio, un certain doute quant au resultat tend a effectivement se faire sentir. CQDF…
Epoque et pays de production (Italie) oblige, le casting est multi-culturel (en plus de Lee, l’on retrouve Donald Sutherland (Invasion of the Body Snatchers (1978), Space Cowboys (2000), An American Haunting (2005) ), encore a ses debuts, et qui herite (selon les sources) d’un double ou triple-role qui tient presque du bizutage, car allant du soldat benet a…la vieille sorciere…. Nos deux comparses seront flanques d’un casting uniquement italiens, et l’on se doute que tous jouent dans leur langue maternelle.
Si ceci n’est pas un defaut en soi, par contre, le fait que—surtout—le casting italien decide de laisser son jeu au vestiaire pour refiler la tache de montrer une quelconque emotion au doubleurs qui vont devoir leur donner la parole pour les sortie de part et d’autre d’Europe tient quand meme de la flagornerie pure et simple…Que cela soit dans un manque total d’empathie lors du deces de l’un des leurs ou dans l’absence totale d’inquietude quant a ce qui se passe autour d’eux, rien ne transpire dans leur jeu physique…
Au final, si tout cela parait “severe”, il faut se rendre compte que tous les films produits a l’epoque n’etaient pas des chef-d’oeuvres, et que beaucoup de metrages n’etaient qu’alimentaires, et donc, vite vu, vite oublie.
C’est d’autant plus dommage, que l’opposition entre une troupe de comediens de bons vivants “mimant” la mort et d’un aristocrate reproduisant la vie a base de la mort aurait pu deboucher sur quelque chose de plus consequent, mais ceci ne fut sans doute pas le but recherche des producteurs d’antan, qui devaient avoir des visees plus terre-a-terre.
ICdMV tombe ainsi dans cette categorie, celle d’un divertissement procure a ceux que la pluie a du faire se refugier dans un cinema de l’epoque. Un film a voir comme tel, sans doute par un jour de pluie.
Il Castello dei Morti Vivi.: 3.0 / 5