Le fantôme de l'opéra - Arthur Lubin (1943)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Le fantôme de l'opéra - Arthur Lubin (1943)
"Phantom of the opera" d'Arthur Lubin.
Claudin, un violoniste de l'opéra de Paris, est secrètement épris de Christine, une jeune cantatrice qu'il soutient, sans qu'elle le sache, en finançant ses cours de chant. Mais, lorsque sa main gauche donne des signes de maladie, il doit abandonner son pupitre... Il compte alors vendre un concerto de sa composition à un éditeur, mais, suite à une méprise, il est défiguré par de l'acide et court se cacher dans les égouts de Paris. Désormais, il devient le Fantôme de l'Opéra...
En 1943, Universal revient à l'oeuvre de Leroux qui lui avait valu un énorme succès en 1925 avec "Le fantôme de l'opéra" interprété par Lon Chaney. Cette fois-ci il s'agit de sa première adaptation officielle sonore et, surtout, en couleurs naturelles. D'ailleurs, il s'agit même du premier et dernier film d'épouvante Universal de la grande période 1931-1945 à être en Technicolor trichrome, voire si je n'écris pas de bêtise, le premier titre d'épouvante gothique entièrement filmé selon ce procédé. Claude Rains incarne le rôle-titre, lui qui a tenu son premier vrai rôle au cinéma au sein de l'Universal, en jouant "L'homme invisible". Mais, entre-temps, il est devenu une star, nominé aux Osacrs pour avoir joué un politicien véreux dans "Mr. Smith au sénat". Par conséquent, contrairement à la version Chaney, il n'apparaît pas masqué et-ou maquillé tout au long du métrage, mais bénéficie de nombreuses séquences à visage découvert.
De même, qui dit couleur et son, dit séquences spectaculaires et musique : de nombreux numéros chantés sont disséminés dans l'intrigue, annonçant ce qui se fera plus tard avec "Phantom of the Paradise" et la future oeuvre de Schumacher.
De même, on ajoute une dimension "compositeur maudit et spolié" au personnage d'Erik... heu, Erique, qui sera largement dévleoppée dans la version Hammer et chez De Palma (puis totalement abandonnée chez Argento).
Que reste-t-il, toutefois, des aventures du Fantôme au milieu de tout cela : hélas, pas grand chose. Le récit est suivi du point de vue de Christine et de ses amis, et Erique ne nous entraîne dans son repère qu'à 10 minutes de la fin. Bien trop tard. Il faut donc prendre cette version du "Fantôme de l'opéra" comme un mélodrame superbement photographié et mis en scène avec beaucoup de faste, dans lequel le fantastique n'a droit qu'à un strapontin.
On retiendra surtout quelques superbes séquences ponctuelles, comme la poursuite parmi les cintres ou la traversée du lac (décor terriblement sous-exploité). C'est aussi ce film qui a transmis à Dario Argento la folie du cinéma et, rien que pour ça, le cinéma fantastique lui doit beaucoup !
Vu le DVD français Universal testé sur le site par Arioch :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=477
Claudin, un violoniste de l'opéra de Paris, est secrètement épris de Christine, une jeune cantatrice qu'il soutient, sans qu'elle le sache, en finançant ses cours de chant. Mais, lorsque sa main gauche donne des signes de maladie, il doit abandonner son pupitre... Il compte alors vendre un concerto de sa composition à un éditeur, mais, suite à une méprise, il est défiguré par de l'acide et court se cacher dans les égouts de Paris. Désormais, il devient le Fantôme de l'Opéra...
En 1943, Universal revient à l'oeuvre de Leroux qui lui avait valu un énorme succès en 1925 avec "Le fantôme de l'opéra" interprété par Lon Chaney. Cette fois-ci il s'agit de sa première adaptation officielle sonore et, surtout, en couleurs naturelles. D'ailleurs, il s'agit même du premier et dernier film d'épouvante Universal de la grande période 1931-1945 à être en Technicolor trichrome, voire si je n'écris pas de bêtise, le premier titre d'épouvante gothique entièrement filmé selon ce procédé. Claude Rains incarne le rôle-titre, lui qui a tenu son premier vrai rôle au cinéma au sein de l'Universal, en jouant "L'homme invisible". Mais, entre-temps, il est devenu une star, nominé aux Osacrs pour avoir joué un politicien véreux dans "Mr. Smith au sénat". Par conséquent, contrairement à la version Chaney, il n'apparaît pas masqué et-ou maquillé tout au long du métrage, mais bénéficie de nombreuses séquences à visage découvert.
De même, qui dit couleur et son, dit séquences spectaculaires et musique : de nombreux numéros chantés sont disséminés dans l'intrigue, annonçant ce qui se fera plus tard avec "Phantom of the Paradise" et la future oeuvre de Schumacher.
De même, on ajoute une dimension "compositeur maudit et spolié" au personnage d'Erik... heu, Erique, qui sera largement dévleoppée dans la version Hammer et chez De Palma (puis totalement abandonnée chez Argento).
Que reste-t-il, toutefois, des aventures du Fantôme au milieu de tout cela : hélas, pas grand chose. Le récit est suivi du point de vue de Christine et de ses amis, et Erique ne nous entraîne dans son repère qu'à 10 minutes de la fin. Bien trop tard. Il faut donc prendre cette version du "Fantôme de l'opéra" comme un mélodrame superbement photographié et mis en scène avec beaucoup de faste, dans lequel le fantastique n'a droit qu'à un strapontin.
On retiendra surtout quelques superbes séquences ponctuelles, comme la poursuite parmi les cintres ou la traversée du lac (décor terriblement sous-exploité). C'est aussi ce film qui a transmis à Dario Argento la folie du cinéma et, rien que pour ça, le cinéma fantastique lui doit beaucoup !
Vu le DVD français Universal testé sur le site par Arioch :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=477
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pour moi jusqu'a present aucune version du bouquin de Leroux n'arrive a la cheville l'opus Chaney (la plus fidele en tout point, même si le film fut un peu charcuté au montage)
la version de Lubin a pour elle ces couleurs magnifique, mais c'est a peu pres tout. Claude Rain est bien mais, compte tenu de sa voix legendaire, il aurait été beaucoup plus impresionant de le garder masqué/defiguré tout le long du film comme Chaney. La fin est particulieremnt baclée et c'est bien dommage. Le film en fait reutilise une tres grande partie des decors de la version muette, et la salle de l'opera reservira dans bon nombre de film Universal.
Je n'ai jamais accroché a la version "artiste spolié" qui donne un coté pleurnichard au fantome exasperent (c'est encore chez de Palma que cette option fonctionne le mieux, mais la version hammer -ormis quelle trop bref flash- est absolument catastrophique)
La version Shumacher devrait avoir au moins un merite (peut-etre le seul, mais ne commençons pas les proces d'untention) c'est de revenir au source: la lac, le bal masqué avec la mort rouge, l'ange de la musique, la chute du lustre, tout devrait y être en principe.
...Mais le tout soupoudré de miel musical façon EVITA, evidement
la version de Lubin a pour elle ces couleurs magnifique, mais c'est a peu pres tout. Claude Rain est bien mais, compte tenu de sa voix legendaire, il aurait été beaucoup plus impresionant de le garder masqué/defiguré tout le long du film comme Chaney. La fin est particulieremnt baclée et c'est bien dommage. Le film en fait reutilise une tres grande partie des decors de la version muette, et la salle de l'opera reservira dans bon nombre de film Universal.
Je n'ai jamais accroché a la version "artiste spolié" qui donne un coté pleurnichard au fantome exasperent (c'est encore chez de Palma que cette option fonctionne le mieux, mais la version hammer -ormis quelle trop bref flash- est absolument catastrophique)
La version Shumacher devrait avoir au moins un merite (peut-etre le seul, mais ne commençons pas les proces d'untention) c'est de revenir au source: la lac, le bal masqué avec la mort rouge, l'ange de la musique, la chute du lustre, tout devrait y être en principe.
...Mais le tout soupoudré de miel musical façon EVITA, evidement

La version Technicolor est vraiment superbe au niveau esthétique bien que manquant de rythme parfois. Claude Rains était un immense acteur au registre trés large (de Robin des Bois aux films d'horreurs !) injustement sous estimé. Sans talent allait bien au delà de son timbre de voix unique.
Je veux pas faire de comparaison avec la version de LON CHANEY c'est inutile et je trouve que les deux versions ont leurs raisons d'étre dans un style assez different.
Je veux pas faire de comparaison avec la version de LON CHANEY c'est inutile et je trouve que les deux versions ont leurs raisons d'étre dans un style assez different.
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Voici un film plutôt ambivalent. On est quelque peu déçu du peu de place laissé au personnage du fantôme, mais d'un autre côté on est agréablement surpris par les prestations scéniques des interprètes lors des scènes d'opéra.
Il me reste quand même un goût d'inachevé pour ce film techniquement irréprochable. Je me demande si une partie du problème est le souhait de montrer dans toute sa plénitude le magnifique décor bâti par Universal pour l'opus de 1925... A moins qu'il s'agisse du mélange de comique et de suspens...
Du grand spectacle néanmoins. A noter le documentaire extrêmement intéressant proposé en bonus du DVD.
Il me reste quand même un goût d'inachevé pour ce film techniquement irréprochable. Je me demande si une partie du problème est le souhait de montrer dans toute sa plénitude le magnifique décor bâti par Universal pour l'opus de 1925... A moins qu'il s'agisse du mélange de comique et de suspens...
Du grand spectacle néanmoins. A noter le documentaire extrêmement intéressant proposé en bonus du DVD.
De Mortderiribus non est rigolandum.
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Re: "Le fantôme de l'opéra" (1943)
A l’opera de Paris a la fin du 19eme siecle, un violoniste, brillant compositeur a ses heures, Erique Claudin qui, souffre d’une perte d’adresse de sa main et se fait renvoyer de l’orchestre. Ses tentatives pour se lancer comme compositeur etant rabrouees, tout autant que ses aspirations de lancer une jeune cantatrice, il tombera dans la pauvrete. Defigure lors d’une altercation, il disparait, tandis qu’a l’opera, se profile la sihouette mysterieuse d’un etre, bien vite surnomme le « fantome »...
Le fantome de l’opera et le cinema se sont souvent croises au cours du siecle dernier. Les angles d’approche et les atmospheres ont quelque fois changes, mais la base tragique du recit est generalement restee.
Le fantome de l’opera est initialement du a la plume de Gaston Leroux, l’auteur des enquete de l’astucieux Rouletabille. Contrairement aux aventures du reporter-detective, la publication du “Fantome” n’a initialement pas ete couronnee de succes. Ce n’est que plus tard que le succes finit par etre au rendez-vous, succes qui mena a la realisation de la premiere version avec Lon Chaney (1925).
Si la version de Chaney respecta l’oeuvre initial, la version avec Nelson disgressera en quelques points. Points parfois majeurs, tels le personnage et l’histoire du violoniste.
Mais, il ne faut cependant pas bouder son plaisir a cette version, qui a decide de mettre en avant un cote plus « lyrique » que « gothique ». Ainsi, le fantome version « squeletique » et « pathetique » de Chaney est transforme en personnage plus « theatrale », silhouette se profilant sur les murs, vetu d’un feutre et d’une cape, telle une incarnation mysterieuse et malveillante echappee d’un livret d’opera. La musique et les numeros lyriques prennent aussi le pas sur une interpretation simplement “cinematographique” du recit.
A ce titre, comparer les version de 1925 et 1943 est difficile. Celle de 1925 se rapproche ainsi plus du materiel d’origine de par son atmosphere d’effroi en noir et blanc pour narrer les « horreurs » du « monstre », tandis que la version de 1943 se permet un traitement en adequation avec l’univers dans lequel le recit se deroule, tout en tirant avantage des avancees techniques du cinema (parlant, technicolor) pour mettre en scene les « mefaits » du « criminel », ainsi que les numeros musicaux, et bien sur, la legendaire scene du lustre. La nouvelle mouture culminera aussi en une suite de sequences plus « cinematiques » dans des decors impressionants, dont le moindre n’etant pas la salle d’opera elle-meme.
L’utilisation de la theatralite comme technique narrative varie d’une version a l’autre. Chez Chaney, l’interpretation est theatrale car le film est muet, la gestuelle se doit donc d’etre “exageree”, tandis que chez Nelson, le recit est theatrale jusqu’a emprunter a la comedia dell’arte (p.ex. certaines scenes entre le chef de police et l’acteur concourant tous deux pour l’amour de la jeune cantatrice, le fantome masque qui se mele a ses poursuivants, egalement tous masques) et les acteurs vivent les peripeties dans un univers “de theatre”..
Indirectement, le film permet au fantaticophile refractaire de gouter a l’art lyrique et de peut-etre y decrouvrir plus qu’il n’aurait cru au debut.
En somme, cette version des crimes du fantome, meme si peut-etre pas la plus marquante, surtout face a la « Passion » selon Chaney, merite quand meme le detour.
A ce niveau, les deux films sont comme les deux faces d’une meme piece, enrichissant visuellement et lyriquement la tragique histoire du fantome...
A voir, pour le traitement « lyrique » de l’oeuvre.
Phantom of the opera : 4 / 5
Le fantome de l’opera et le cinema se sont souvent croises au cours du siecle dernier. Les angles d’approche et les atmospheres ont quelque fois changes, mais la base tragique du recit est generalement restee.
Le fantome de l’opera est initialement du a la plume de Gaston Leroux, l’auteur des enquete de l’astucieux Rouletabille. Contrairement aux aventures du reporter-detective, la publication du “Fantome” n’a initialement pas ete couronnee de succes. Ce n’est que plus tard que le succes finit par etre au rendez-vous, succes qui mena a la realisation de la premiere version avec Lon Chaney (1925).
Si la version de Chaney respecta l’oeuvre initial, la version avec Nelson disgressera en quelques points. Points parfois majeurs, tels le personnage et l’histoire du violoniste.
Mais, il ne faut cependant pas bouder son plaisir a cette version, qui a decide de mettre en avant un cote plus « lyrique » que « gothique ». Ainsi, le fantome version « squeletique » et « pathetique » de Chaney est transforme en personnage plus « theatrale », silhouette se profilant sur les murs, vetu d’un feutre et d’une cape, telle une incarnation mysterieuse et malveillante echappee d’un livret d’opera. La musique et les numeros lyriques prennent aussi le pas sur une interpretation simplement “cinematographique” du recit.
A ce titre, comparer les version de 1925 et 1943 est difficile. Celle de 1925 se rapproche ainsi plus du materiel d’origine de par son atmosphere d’effroi en noir et blanc pour narrer les « horreurs » du « monstre », tandis que la version de 1943 se permet un traitement en adequation avec l’univers dans lequel le recit se deroule, tout en tirant avantage des avancees techniques du cinema (parlant, technicolor) pour mettre en scene les « mefaits » du « criminel », ainsi que les numeros musicaux, et bien sur, la legendaire scene du lustre. La nouvelle mouture culminera aussi en une suite de sequences plus « cinematiques » dans des decors impressionants, dont le moindre n’etant pas la salle d’opera elle-meme.
L’utilisation de la theatralite comme technique narrative varie d’une version a l’autre. Chez Chaney, l’interpretation est theatrale car le film est muet, la gestuelle se doit donc d’etre “exageree”, tandis que chez Nelson, le recit est theatrale jusqu’a emprunter a la comedia dell’arte (p.ex. certaines scenes entre le chef de police et l’acteur concourant tous deux pour l’amour de la jeune cantatrice, le fantome masque qui se mele a ses poursuivants, egalement tous masques) et les acteurs vivent les peripeties dans un univers “de theatre”..
Indirectement, le film permet au fantaticophile refractaire de gouter a l’art lyrique et de peut-etre y decrouvrir plus qu’il n’aurait cru au debut.
En somme, cette version des crimes du fantome, meme si peut-etre pas la plus marquante, surtout face a la « Passion » selon Chaney, merite quand meme le detour.
A ce niveau, les deux films sont comme les deux faces d’une meme piece, enrichissant visuellement et lyriquement la tragique histoire du fantome...
A voir, pour le traitement « lyrique » de l’oeuvre.
Phantom of the opera : 4 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
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Re: Le fantôme de l'opéra - Arthur Lubin (1943)
Beaucoup plus d'opera que de fantôme dans cette splendide version en technicolor Kalmus. La version sur le Blu ray (sur la Box US) est positivement époustouflante côté couleurs! Les décors somptueux, le détail des couleurs ou même celles des lampes-bougies suspendue dans le bureau du directeur de l'opera. C'est assez incroyable d'obtenir ce niveau de détail.
Et les costumes rutilants qui sont en accord avec les décors : voir la robe de Chritsine lorsqu'lle remplace la chanteuse tombée malade : son apparition en haut des escaliers est saisissante lorsqu'on compare les détails et la couleur de sa robe avec la voute sous laquelle elle se tient.
Les plans à l'intérieur de l'opera, pendant les représentations sont là aussi très spectaculaires. les travellings ascensionnels jusqu'au lustre impressionnent - et la nature des couleurs, lumières ajoutent à la qualité de l'ensemble. c'est une vraie fête pour les yeux - et les oreilles, car les scènes d'opéra rendent à merveille avec le mixage sonore.
Pour le reste, c'est assez mineur sur le fantôme même. Le parcours initiatique du violoniste demeure en portion congrue et même si Claude Rains effectue une très belle prestation mi-énigmatique, mi-meurtrière, faute au script qui ne se concentre à mon sens pas assez sur son drame et sa quête.
L(autre faute est de se concentrer plus sur le drame passionnel à trois, qui verse dans la comédie légère, ce que j'ai trouvé assez incongru par moments...
Qu'importe au fond : les 92 minutes tiennent largement le choc 70 ans après! Lubin connait quand même son métier et ne relâche jamais le rythme.
Et les deux oscars (photo + decors) sont très, très largement mérités. Même si les créidts techniques dépassent le reste du film...
Et les costumes rutilants qui sont en accord avec les décors : voir la robe de Chritsine lorsqu'lle remplace la chanteuse tombée malade : son apparition en haut des escaliers est saisissante lorsqu'on compare les détails et la couleur de sa robe avec la voute sous laquelle elle se tient.
Les plans à l'intérieur de l'opera, pendant les représentations sont là aussi très spectaculaires. les travellings ascensionnels jusqu'au lustre impressionnent - et la nature des couleurs, lumières ajoutent à la qualité de l'ensemble. c'est une vraie fête pour les yeux - et les oreilles, car les scènes d'opéra rendent à merveille avec le mixage sonore.
Pour le reste, c'est assez mineur sur le fantôme même. Le parcours initiatique du violoniste demeure en portion congrue et même si Claude Rains effectue une très belle prestation mi-énigmatique, mi-meurtrière, faute au script qui ne se concentre à mon sens pas assez sur son drame et sa quête.
L(autre faute est de se concentrer plus sur le drame passionnel à trois, qui verse dans la comédie légère, ce que j'ai trouvé assez incongru par moments...
Qu'importe au fond : les 92 minutes tiennent largement le choc 70 ans après! Lubin connait quand même son métier et ne relâche jamais le rythme.
Et les deux oscars (photo + decors) sont très, très largement mérités. Même si les créidts techniques dépassent le reste du film...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?